Page images
PDF
EPUB

terre d'où elle se proposait de passer en Amérique, mais il y a lieu de croire qu'elle est encore à Londres.

Je vous prie, Monsieur, de lui faire parvenir la lettre qui lui est adressée et de demander à M. Mackenzie qu'il lui soit donné des facilités pour revenir en France. On pourrait profiter, pour son retour, de l'expédition du premier bâtiment parlementaire.

J'ai cru devoir, Monsieur, vous donner tous ces détails parce qu'en faisant mieux connaître la situation de Mme de Sassenay, ils sont propres à inspirer plus d'intérêt en sa faveur.

Agréez, Monsieur, les assurances de ma parfaite considération.

V

Lettre du ministre des relations extérieures à M. de Sassenay, du 3 juillet 1810.- (Espagne, t. DCLXXXIII, fol. 7.)

MONSIEUR,

La lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'adresser de Séville le 23 mai dernier, a

mis un

terme à mes vives inquiétudes sur votre position, et elle m'a fait espérer que nous vous reverrions

bientôt. Je me suis empressé d'envoyer au commissaire français la lettre que vous m'avez adressée pour Mme de Sassenay, et je l'ai invité à faire des démarches pour lui procurer la facilité de revenir d'Angleterre en France.

Vous êtes, sans doute, informé de tout l'intérêt que le gouvernement avait pris à votre sort longtemps avant qu'il apprit votre retour en Europe. Il vous avait accordé, à dater du 1er mai 1808, époque de la mission que vous alliez remplir à BuenosAyres, un traitement annuel de 6,000 francs, et il avait fait remettre à Mme de Sassenay d'autres témoignages de sa bienveillance, afin de lui procurer les moyens de se rendre auprès de vous suivant le projet que sa tendresse et son courage lui avaient inspiré.

J'ai lu, avec intérêt, les touchants détails que vous m'avez adressés sur les circonstances de votre mission; si elle n'a pas été plus heureuse, vous avez du moins pu être soutenu par l'idée que votre dévouement était remarqué de Sa Majesté; qu'il pouvait être utile à son service; que Sa Majesté vous avait honoré de sa confiance.

Agréez, Monsieur, les assurances de ma parfaite considération.

VI

Lettre en date du 5 juillet 1810 de M. de Moustier au ministre des relations extérieures.

terre, t. DCIV, fol. 121.)

MONSEIGNEUR,

- (Angle

Mme de

J'ai remis à M. Mackenzie la lettre pour Sassenay qui était jointe à celle que Votre Excellence m'a fait l'honneur de m'écrire le 27 juin.

Cette lettre est partie hier pour Londres par un parlementaire que M. Mackenzie a réexpédié, car d'après la manière dont il m'a paru touché de la situation intéressante de Mme de Sassenay, je ne puis douter qu'il n'ait fait, à ma demande, les démarches nécessaires pour obtenir son passage sur le prochain parlementaire qui, suivant toute apparence, sera ici dans une quinzaine de jours.

Je suis, avec un respectueux dévouement, Monseigneur, de Votre Excellence, le très humble et très obéissant serviteur.

Signé MOUSTIER.

VII

Lettre du ministre des relations extérieures au directeur de la poste à Bayonne.

t. DCLXXXIII, fol. 10.)

[ocr errors]

(Espagne,

4 juillet 1810.

Le ministre des relations extérieures a l'honneur d'envoyer à M. le directeur de la poste à Bayonne, une lettre qu'il adresse à M. de Sassenay, l'un des prisonniers français qui étaient détenus sur le ponton la Castille et qui sont parvenus à recouvrer leur liberté. M. de Sassenay a dû partir de Séville il y a quelque temps, et il est probablement arrivé à Bayonne.

Le ministre prie monsieur le directeur de vouloir bien lui faire remettre cette lettre ou de la renvoyer au ministère dans le cas où il serait déjà parti de cette ville pour se rendre à Paris.

Il le prie d'agréer les assurances de sa parfaite considération.

Reçu la lettre ci-dessus mentionnée.

Le 21 juillet.

B. DE SASSENAY.

APPENDICE C

TRADUCTION DE DOCUMENTS INÉDITS, TIRÉS DES ARCHIVES DE BUENOS-AYRES ET DE MONTEVIDEO, PAR M. LE GÉNÉRAL BARTOLOMÉ MITRE, ANCIEN PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ARGENTINE, POUR SON HISTOIRE DE BELGRANO ET DE L'INDÉPENDANCE ARGENTINE, ET GRACIEUSEMENT COMMUNIQUÉS PAR

LUI.

I

Extrait de l'enquête du fiscal de l'audience royale du 15 octobre 1808.

Le numéro 8 est l'ordre que le vice-roi transmet au gouverneur de Montevideo, de hâter le départ d'un brick espagnol qui doit mettre à la voile de Montevideo, et d'y embarquer l'émissaire français qui a apporté les dépêches de l'empereur Napoléon. Le vice-roi ordonne également de profiter de la première occasion pour embarquer aussi les officiers français du Consolateur et d'admettre au service de terre ou de mer, les hommes de l'équipage qui voudront prendre ce parti volontairement.

Pour la parfaite intelligence de ce document, il faut rappeler les faits qui se sont passés :

« PreviousContinue »