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de cliens qui lui préféroient avec raison les avocats qui parloient la langue du pays..

AIMON, Français de naissance et d'origine, avoit à peine seize ans lorsqu'il fit profession de la vie monastique dans l'abbaye de Fulde. Il alla ensuite étudier à Tours sous le doete Alcuin. De retour à Fulde, Aimon obtint la direction des écoles théologiques de ce monastère; mais il quitta bientôt cet emploi pour passer au gouvernement de l'abbaye d'Hers

Charlemagne, embrasse les trois dynasties qui régnèrent sur ce petit état; celle des Torelli, des Gonzague, et des Bourbons ducs de Parme. II. Antichità et Preggi della chiesa Guastallese, imprimé à Guastalle, chez Salvator Costa. III. Istoria della città di Parma, 4 vol in-4°; Parme, chez Carinignani, 1792. Elle embrasse depuis J. C. jusques à l'an 1346. IV. Vie de Vespasien de Gonzague et plusieurs autres biographies particulières. Il est aussi l'éditeur des Poésies de Gaëtana Secchi-Ronchi, dame Guastalloise, qu'il dé-feld au diocèse de Mayence. En dia à Catherine Canossa, comtesse Torelli. Enfin d'une Vie manuscrite de Pierre-Louis Farnèse, que le dernier enfant, duc de Parme ne permit pas d'imprimer, ne voulant pas révéler les turpitudes de ce prince. (Voyez FARNESE ( Pierre-Louis ). V. Une Vie de Francesco Marrola, peintre, dit le Parmegianino, Parme, chez Carmignani, 1784. VI. Une Vie de Monsignor Persio Caracci, évêque de Lærino, Parme, 1771, chez Carmignani. VI. La Zecca e monete Parmegiana, chez Zun-tits prophètes, Cologne 1573, innetti, Parme, 1788, in-fol. VII. 8°. Aimon néglige ordinairement Saggio de memorie sulla typo- le sens littéral, pour ne s'attacher grafia Parmese del Secolo XV, qu'au sens allégorique. On a Parme, 1791, in-4°. encore de lui un Abrégé de l'histoire ecclésiastique qui n'est qu'un extrait de celle d'Eusèbe; dans l'édition de Leyde, 1650, il porte en titre, de Christianarum rerum memoria.

AGROTAS, orateur, natif de Marseille, florissoit à Rome sur la fin du règne d'Auguste, et au commencement de celui de Tibère. Il fit retentir le barreau de Rome de l'éloquence grecque qu'il avoit adoptée par préférence à l'éloquence latine. Son style étoit énergique et vehement, ce qui a fait dire à un ancien qu'on y reconnoissoit aisément un sujet de la Grèce plutôt qu'un enfant de Rome. Ce défaut de conformité avec ses collégues, éloignoit de chez Agrotas la foule

841, il fut choisi pour succéder à Thiargrim sur le siége épiscopal d'Halberstadt; il оссира се siége jusqu'à sa mort arrivée en 852. Les écrits qui nous restent de ce prélat sont des Commentaires sur l'ancien et le nouveau Testament; mais de ce travail énorme, on ne connoît aujourd'hui que son Interprétation des Psaumes, Cologne, 1561, in-8°. Celle du Cantique des Cantiques; Vorms, 1631, in-8°. Son Commentaire sur Isaïe et les douze pe

I. ALBERT (N.), chanoine et gardien de l'église d'Aix en Provence, n'ayant pu suivre les croisés dans leur première expédition, entreprit d'en écrire l'histoire sur les relations des témoins oculaires. Elle s'étend depuis 1095 jusqu'à 1122, sous le titre de Chronicon hierosolymita num; Helmstadii, 1584, 2 vol

in-8°, rare; et dans les Gesta dei per Francos, 1611, 2 vol. in-fol. II. ALBERT (Jean), docteur et avocat au parlement de Toulouse, vivoit dans le 17 siècle; on a de lui, Arrêts de la cour du parlement de Toulouse. La première édition a paru en 1686, la dernière a été imprimée à Toulouse, 1731, in-4°.

III. ALBERT (Antoine), prê tre, bachelier en droit, vivoit dans le 18 siècle. O a de lui, I.

Dictionnaire portatif des prédicateurs français, 1757, I volume in-8°, H. Nouvelles observations sur les différentes méthodes de prêcher; 1757, un vol. in-12. Ces deux ouvrages écrits avec précision et clarté, ne renferment rien de neuf; l'auteur ne

répète guère que ce qui a été déjà

dit mille fois; mais on veut faire. un livre, on veut aller à la postérité, alors on compile, sans trop s'inquiéter si l'on s'apperçevra de la fraude.

non moins célèbres, les Bidloo, les Rau, les Boerhaave: il vint à Paris en 1718, et se lia d'ami-, tié avec Senac, Duverney et Winslow. Appelé dans sa patrie pour y occuper une chaire d'anatomie et de chirurgie, il prononça pour son installation un excellent Discours sur l'anatomie comparée. Tous les événemens de la vie d'Albinus se sont passés dans le cercle de ses travaux et se confondent dans l'histoire de la médecine et de l'anatomie. On

le vit enseigner plusieurs parties. de ces sciences contribuer en même temps à leurs progrès et se livrer à la pratique. Il fut deux fois secrétaire de l'université et deux fois recteur, en 1726 et en 1738. Il mourut le 9 septembre 1770, après 50 ans. de professorat. Il seroit trop long de donner ici la liste de tous ses ouvrages. Les deux principaux sont I. Son Histoire pittoresque des os et des muşcles de l'homme; Tabule sceleti et musculorum corporis. humani, in - folio, Londini 1749, Charta maxima. II. Historia musculorum hominis, in-4°. Ouvrage dont le célèbre Haller a dit qu'il étoit difficile de rien trouver d'aussi parfait en anatomie. Les ouvrages où Albious a plus particulièrement cherché à avancer la science sont les suivans: I. Icones ossium fœtus humani, in-4o, avec de belles gravures. II. Tabula ALBINUS (Bernard Sifroi), septem isteri gravidi, Lugduniné à Francfort sur-l'Oder, le 24 Batavorum, 1749: le meilleur février 1697, tient une place ouvrage sur ce sujet avant le si étendue dans l'Histoire des grand et magnifique travail de sciences médicales, qu'il est im-Hunter. III. De arteriis et venis possible de ne pas parler de lui intestinorum hominis, 1736 et avec quelque détail. Albinus eut 1738, in-4°. Albinus ne se borna pour maîtres de philosophie Per- point à ses propres travaux, sonius et Gronovius, et pour proen fit précéder la publication fesseurs de médecine des hommes de celle de l'édition des écrits

IV. ALBERT (Pierre-Antoine), recteur de l'église épiscopale et protestante à New-Yorck, descendoit d'une famille de Lausanne très-respectée en Suisse; il a gouverné cette église, qui avoit été fondée par les Huguenots persécutés lors de la révocation de l'édit de Nantes. Il mourut le 12 juillet 1806, à l'âge de 41 ans. Sayant, pieux, éloquent, et irréprochable dans sa vie privé, il a joui d'une estime universelle et méritée.

|

il

core une Dissertation

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sur les

de plusieurs célèbres anatomistes | 1760, in-12. On lui attribue enqui l'avoient devancé dans la carrière et principalement, antiquités d'Irlande, et d'autres d'Harvey, de Vésale, de Fabrice Ecrits comme la Lettre d'un d'Aquapendente et d'Eustache. jeune jésuite écrite à ses conLes planches de ce dernier pu- frères. bliées par Albinus, sont regardées comme un des meilleurs ALEXANDRE (Guillaume) ouvrages d'anatomie.Haller, dans plus connu sous le nom de Lord ses différens ouvrages sur la bi-Stirling, major-général de l'arbliographie médicale, parle avec mée américaine, né à New-Yorck, les plus grands éloges de pres- passa la plus grande partic de sa pres-vie dans la province de Newque tous les travaux d'Albinus, et se plaît à marquer pour chacun la part qu'il a eue aux pro-tier d'un domaine ayant le titre grès de la science

Jersey. Considéré par plusieurs
Fersonnes comme légitime héci-

de comté, en Ecosse, dont son
père étoit originaire; et malgré
qu'il eut échoué auprès du gouver

ALDEN (Jean), magistrat de la colonie de Plymouth, et membre de la première compa-nement dans sa réclamation de guie, qui s'établit à la Nouvelle Angleterre, y arriva en 1720, et mourut le 12 septembre à l'âge de 89 ans. Il réunissoit à la dignité de l'homme, l'obligeance et une grande humilité; sa vie fut éminente pour sa piété profonde et sa sainteté. Il exerça pendant 67 ans les fonctions d'assistant de tous les gouverneurs, et ne vécut que pour édifier par ses bons exemples.

cet héritage, cependant parmi
ses amis et ses connoissances
il recevoit par manière de cour-
toisie, le titre de Lord Stirling.
Alexandre se montra l'ami des
sciences mathématiques et de
l'astronomie, et y étoit deve-
nu très-habile. Lorsqu'en 1776,
il fut fait prisonnier, ce ne fut
qu'après avoir facilites à 400
hommes les moyens d'échapper
par une attaque hardie à un
corps sous les ordres de lord
Cornwallis; Il mourut en 1783,
âgé de 57 ans.

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ALÈS DE CORBET (PierreAlexandre, vicomte de), lieutenant des maréchaux de France, membre des académies d'AnII. ALEXANDRE (James), gers, de Marseille et de la so- gentilhomme écossais secréciété d'agriculture d'Orléans, nétaire de la province de Newle 18 avril 1715, et mort sur la Yorck, fut pendant plusieurs fin du 18 siècle, est auteur des années membre du conseil; il ouvrages suivans, I. De l'Ori- arriva dans la colonie en 1715. gine du mal, 1758, 2 vol. in-12, Savant dans la connoissance des production systématique.II.Nouvelles observations sur la nolois, Alexandre fut fort estimé du blesse commerçante ou militaire, priétaire d'un domaine considé gouverneur Burnet, et devint pro1 vol. in-12. III. Origine de la rable: il mourut en 1670. noblesse française, 1666, in-12. Ouvrage qui prouve de longues ALIGNAN (Benoît d'), né à recherches et de l'érudition. IV. Aliguan du Vent, dans le dio-. Recherches historiqués sur l'an-cèse de Béziers, du seigneur de cienne gendarmerie française ce bourg, vers la fin du 12° siècie,

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entra dans l'ordre de S. Benoît. Il s'y distingua bientôt par ses talens et par son zèle, dans la guerre contre les Albigeois. Il en convertit plusieurs, et contribua à la soumission de quelques villes, qui avoient pris parti pour ces bérétiques. L'abbaye de la Grasse et l'évêché de Marseille furent la récompense de ses travaux, qui ne se bornèrent pas à la conduite de son diocèse. Il fit deux fois le voyage de la Terre-Sainte, et y fit construire le fort de Saphet, le boulevard des croisés contre les infidèles. De retour en France, il prêcha la seconde croisade de S. Louis avec plus d'ardeur que de lumières; mais il partageoit en cela les préjugés de son siècle. Enfin, après les agitations d'une vie toute consacrée à la défense de la religion et de l'Eglise, il se retira chez les frères mineurs, alors plus austeres que les bénédictins, et il expia, par la pénitence, les dissipations que

lui avoient causées ses courses et ses négociations. Sa mort, arrivée en 1268, fut celle d'un saint. On a de lui un Traité manuscrit

sur la Trinité, dont Baluze a fait imprimer la préface dans ses Miscellanea, et qu'on conserve encore dans la Bibliothèque impériale. M. Poitevin-Peitavi, secrétaire de l'académie des jeux floraux, après avoir érigé un monument à ce digne prélat, son compatriote, dans l'église d'Alignan, a donné sur sa vie une notice bien écrite, et qui renferme des recherches curieuses. Cette notice, imprimée à Montpellier en 1810, in-8° est utile pour connoître l'esprit qui régnoit dans les 12 et 13° siècles.

étoitné en Angleterre en 1595. Il fut ́ chassé de sa terre natale par suite de la persécution des puritains. Il avoit été, pendant un grand nombre d'années, un zélé et fidèle prédicateur de l'Evangile. Bientôt après il arriva à la Nouvelle-Angleterre, où il fut nommé en avril 1639. Pasteur de l'église de Dedham, il y résida jusqu'à sa mort arrivée en août 1671, âgé de 75 ans. C'étoit un homme d'une grande douceur, qui a joui, pendant sa vie, d'une très-grande réputation. Il a publié plusieurs ouvrages relatifs à la discipline de l'Eglise; deux de ses sermons furent imprimés après sa mort.

II. ALLEN (Thomas), michussetts), naquit à Norwich, en nistre de Charles-Town (MassaAngleterre en 1608. Ministre de l'église de Saint Edmond à NorWrenvers, en 1636, parce qu'il. wich, il fut interdit par l'évêque avoit refusé de lire le livre des Sports, et de se conformer à

d'autres erreurs. En 1638, il se sauva à la Nouvelle-Angleterre, où il fut installé à Charles-Town pour prêcher l'Evangile jusques en 1651, époque à laquelle il retourna à Norwich, et continua dy exercer le ministère jusques. en 1662. C'étoit un prédicateur habile. Il mourut le 21 septembre 1673, à l'âge de 65 ans. On a de lui plusieurs sermons sur des de la chronologie de l'Ecriture, sujets de piété, et la Chaine divisée en sept périodes, depuis la création du monde jusqu'à J.-C. Cet ouvrage fut imprimé en 1658.

III. ALLEN (Ethan), bri gadier général dans la guerre contre l'Angleterre, né à Salisbu

J. ALLEN (Jean), pre-ry, (Connecticut), étoit encore mier ministre de Dedham, dans la province de Massachussetts,

jeune quand ses parens émigrèrent à Vermont, au commen

pour lever 400 hommes, et pour effectuer le plan dont il est question, et comme Arnold n'avoit

cement des troubles arrivés dans | cette province vers l'année 1770. Il prit la part la plus active en faveur des Enfans de la monta-pas encore levé ses 400 hommes, gne Verte; ce nom avoit été donné aux partisans qui étoient en opposition au gouvernement de New-Yorck. Il fut déclaré hors la loi, par l'état de New-Yorck, qui promit une récompense de 500 guinées à quiconque le livreroit vivant, mais son parti lui étoit trop fidèle et trop rombreux pour qu'il lui fût permis de s'inquiéter de son salut, dans tous les débats politiques de ce temps. Le succès fut de son côté, il ne se montra pas seulement l'ami de ceux dont il avoit épousé sincèrement la cause, mais il fut humain et généreux envers ceux contre lesquels il avoit à combattre. Sur le champ de bataille, il fut un chef habile et un soldat intrépide. La nouvelle de la bataille de Lexington détermina le colonel Allen à prendre parti en faveur de son pays, et lui inspira le désir de prouver son amour pour la liberté par un exploit hardi. Tandis qu'il avoit ainsi l'esprit préocupé, on vint lui donner communication d'un plan, qui avoit pour objet de s'emparer de Ticondérago, et du Point couronné, par surprise; ce plan avoit été formé par plusieurs propriétaires de la province de Connecticut. Ayant reçu les ordres de l'assemblée générale de cet état, et les instructions nécessaires pour lever les enfans de la montagne Verte, et diriger cette entreprise, il rassembla 230 partisans parmi les plus courageux et s'achemina vers Catsleton; il y fut inopinément joint par le colonel Arnold, qui avoit reçu les pouvoirs nécessaires par le comité de l'état de Connecticut

il n'agit qu'en qualité d'assistant du colonel Allen. Ils atteignirent le lac qui est du côté opposé à Ticonderago dans la soirée du 9 mai 1775; ils ne purent se procurer des bateaux qu'avec les plus grandes difficultés,et seulement83 hommes débarquèrent auprès de la garnison. L'approche du jour le détermina à ne pas attendre le reste de sa troupe, il y auroit eu trop de dangers; on se détermina à l'attaque. Alors le commandant en chef s'adressant à ses compagnons d'armes, leur rcprésenta qu'ils devoient se souvenir que, depuis nombre d'années, ils avoient résisté à tous les efforts d'un gouvernement arbitraire; qu'ils étoient renommés par leur valeur, et il conclut en leur disant: «en ce moment je vous propose de marcher à votre tête, et de m'exposer le premier; je vous conduirai en personne par le guichet de la porte; vous donc, qui devez me suivre volontairement dans cette entreprise audacieuse et désespérée armez vos armes!» Il s'avança à la tête des soldats qui formoient le centre de sa ligne et marcha droit à la porte. Là, une sentinelle le menaça avec son fusil, et se retira sous un lieu couvert; il pénétra plus avant dans le fort, et rangea son corps en bataille, de manière à l'opposer en même temps à deux barraques. Trois cris de huzza ( cri d'alarme), éveillèrent la garnison. Une sentinelle, qui avoit demandé quartier, indiqua le logement de l'officier commandant; Allen, l'épée à la main, menaça Delaplace qui étoit le capitaine, et qu'il trouva déshabillé, et lui demanda la

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