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toine-Henri de), chanoine de Noyon, qui vivoit dans le 18 siècle, a publié, I. Le serin de Canarie, poème, 1754, in-12. II. Voyages récréatifs de Quévedo, traduits de l'espagnol, 1756, in-12. III. Idylles nouvelles, 1761, in-8°. IV. La conquête de la terre promise, poème, 1767, 2 vol. in-12. V. Histoire de l'Eglise 1778, et années suivantes, 20 vol. in-12.

I. BERENGER (LaurentPierre), professeur d'éloquence au collège d'Orléans, membre des académies de Lyon, de Marseille, Rouen, etc. Né à Riez en Provence, le 28 novembre 1749, et mort au commencement du 19e siècle, a publié un grand nombre d'ouvrages dont les principaux sont:1. Le nouveau règne, poème, 1774, in-8°. II. Le Portefeuille d'un Troubadour, 1782, in-8°. III. | Eloge de l'abbé de Reyrac, 1783, in-8°. IV. Voyage en Provence, 1783, in-8°. V. OEuvrés, Poésies, Contes et voyage en Provence, 1587, 2 vol. in-18. VI. Les soirées Provençales; 1786, 3 vol. | in-12. VII. Le Mentor vertueux, moraliste et bienfaisant, 1788, VIII. Quelques compilations historiques, anecdotiques et beaucoup de poésies dans les almanachs des Muses et autres recueils littéraires. On a encore de lui des Remarques sur un petit poème anglais de Goldsmith intitulé Le Voyageur. Berenger étoit un auteur fécond, et ses écrits se ressentent de sa facilité.

BERGIER (N.), médecin, né à Myon, près de Salins, et mort en 1748, "âgé de 44 ans, exerça son art avec distinction à Paris.

a traduit de latin en français l'ouvrage de Etienne - François

Geoffroi intitulé: De Materiá medicá, sive de medicamentorum simplicium historia, virtute, delectu et usu; Paris, 1743, 7 vol. in-12. ( Voyez Geoffroi no I.)

BERKELEY (George), évêque de Cloyne en Irlande, et bienfaiteur distingué du collège de Yale, né le 12 mars 1684 à Kilerin, dans le comté de Kilkenny, fit ses études au collége de la Trinité à Dublin. Après avoir publié nombre d'ouvrages, qui lui firent acquérir une haute réputation, il Voyagea quatre ou cinq années sur le continent. Il revint dans sa patrie en 1721, et une dame de Dublin, la Vanessa de Swift, lui légua sa fortune. En 1724, il fut promu au doyenné de Derry, dont le revenu est de 100 liv. sterlings, par année. Ayant depuis quelque temps formé le projet bienfaisant de convertir les sauvages de l'Amerique, il forma le projet d'établir un collége dans une des îles Bermudes, publia son projet à cette occasion, Londres en 1725, offrit de résigner sa place et les revenus qui s'y trouvoient attachés, et de consacrer le reste de sa vie à l'instruction de la jeunesse en Amérique, ne se réservant que cent livres sterlings de revenu. I obtint un don de 10,000 liv. sterlings du gouvernement d'Angleterre II. BERENGER (N...), né à et mit bientôt après à la voile Genève au commencement du 18 pour exécuter ses nobles desseins. siècle, a écrit l'Histoire de sa Il arriva à New - Port, Rhode patrie depuis son origine, 1772, Island en février 1727, dans le vol. in-12. La relation des évè- dessein d'y établir une corresnemens n'est pas exempte de par-pondance afin d'y approvisionner jialité. son collége de eertains objets.

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qu'il ne pouvoit se procurerque des lége de Yale de près de mille vocolonies septentrionales. Il y ache-lumes. Il vint en Amérique avec ta une maison de campagne et une le dessein d'y fonder un collége ferme dans les environs de New-épiscopal. Sa munificence envers Port, et il y résida près de deux une institution, placée sous la dians et demi. Son séjour dans ces rection exclusive des personnes contrées eut quelque influence différentes d'opinions religieuses, sur les progrès de la littérature peut être considérée comme digne particulièrement à Rhode Is- des plus grands éloges. Ce fut en land, état de Connecticut. La l'année 1733, qu'il fut nommé présence et la conversion d'un évêque de Cloyne, et depuis ce homme si illustre par ses talens, moment il a rempli avec fidélité sa science et sa vertu et l'attrait les devoirs de l'épiscopat. Le 14 de sa société ne tardèrent pas à janvier 1753, il fut tout à coup donner un essor aux intentions et saisi d'un mal connu sous le nom à l'ambition de plusieurs. qui de paralysie du cœur, et exavoient fait sa connoissance. pira à l'âge de 69 ans. Son auteur S'apercevant à la fin que l'aide favori étoit Platon. Berkeley reet les promesses du ministre en- jetoit les idées, communément vers son nouveau collége alloient reçues, de l'existence de la malui échapper, le doyen Berkeley tière, et soutenoit que ce que retourna en Angleterre. Avant son l'on appelle les objets sensidépart il distribua ses livres bles et matériels, ne sont point qu'il avoit apportés avec lui, aux tels, mais qu'ils n'existent que membres du clergé de Rhode Is- dans notre esprit par un acte imland. Il s'embarqua à Boston en médiat de Dieu, système qui a septembre 1731. Dans l'année quelque analogie avec celui du P. suivante il publia les Minutes Malebranche. Il a soutenu ses d'un philosophe, qu'il écrivit pen- sentimens particuliers dans son dant son séjour à New-Port. Il ouvrage intitulé: Les principes s'étoit écoulé peu de temps depuis des connoissances humaines, en son départ, lorsqu'il envoya en 1710, et dans les dialogues don au college de Yale, le contrat entre Hylas et Philonous, 1713. de la ferme qu'il possédoit à Rhode En outre de Ces ouvrages, et les Island, sous la condition que les Minutes d'un philosophe, dans lerevenus en seroient employésàl'en- quel il aitaque les esprits-forts, tretien des écoliers les plus habiles, avec beaucoup d'effet et de natuqui auroient résidé dans le collége, rel, il a donné Arithmeau moins 9. mois dans chacunetica absque algebra aut Euclide

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des trois années, entre leurs pre-deta, 1707.

miers et leurs seconds degrés. Tout le surplus provenant de ses revenus, par des vacances accidentelles, devoit être distribué en livres grecs et latins, à ceux des écoliers des classes inférieures qui auroient réussi à faire les meilleurescompositions en thêmes latins, sur un sujet de morale qui leur avoit été proposé. Il fit aussi présent à la bíbliothèque du col

de la

Théorie 1709. III. De motu, 1721. IV. L'Annaliste, 1734. V. Une Défense des esprits-forts en mathématiques, 1735. VI. Le Questionneur, 1735. VII. Discours aux magistrats, 1736. VIII. Sur les vertus de l'eau de goudron. IX. Maximes sur le patriotisme, 1750.

I. BERKLEY (Guillaume), gouverneur de la Virginie, né

d'une ancienne famille près de Londres, fit ses études au collége de Merton, à Oxford, dont il devint ensuite un des membres; il fut admis à la qualité de maître-ès-arts en 1629. En 1630, il voyagea en différentes parties de l'Europe. Il succéda à sir Jean Harvey, dans le gouvernement de la Virginie, vers l'année 1639. Cet homme s'étoit conduit d'une manière si arbitraire, que les habitans de la Virginie se saisirent de lui, et l'envoyèrent en Angleterre comme prisonnier. Le roi Charles le rétablit; mais bientôt après le rappela, et il nomma à sa place un homme plus juste et plus digne, sir Guillaume Berkley. A son arrivée il trouva le pays engagé dans une guerre contre les Indiens, qui interrompit beaucoup sa prospérité. La guerre avoit été occasionnée par les usurpations du gouverneur Harvey dans la concession des terres qu'il avoit accordées. Les Indiens natifs avoient massacré environ 500 colons, et continuoient leurs ravages et leurs destructions. Mais, sir Guillaume à la tête d'un corps de cavalerie, surprit le vieux Oppecan-Canough, et l'amena prisonnier à JamesTown. Le chef indien étoit un homme qui possédoit la confiance de ses sujets. Un jour, qu'il y avoit beaucoup de monde dans sa chambre, occupé à le regarder, il demanda à voir le gouverneur, et il lui dit » Si la fortune m'avoit accordé de prendre sir Guillaume Berkley prisonnier, j'aurois dédaigné d'en faire, pour mon peuple, un objet de risée. » Environ quinze jours après qu'il eut été pris, un soldat brutal, lui tira un coup de fusil dans le dos, et, par suite de cette blessure, ce vieillard mourut. Une paix so

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lide fut bientôt après conclue avec les Indiens. Pendant la guerre civile en Angleterre, le gouverneur Berkley prit le parti du roi; et la Virginie fut la dernière des possessions de l'Angleterre qui reconnut l'autorité de Gromwel. Des lois sévères y furent publiées contre les Puritains, malgré qu'il n'y en eût aucun dans la colonie; le commerce fut interrompu ; et le peuple se trouva dans l'impossibilité de se suffire à lui-même, et de se procurer des outils propres à l'agriculture. Ce ne fut que vers l'année 1651, que la Virginie a été soumise. Le parlement avoit envoyé une flotte pour réduire les îles Barbades, et, de ces îles, un petit escadron fut détaché sous les ordres du capitaine Dennis. Les Virginiens, aidés de quelques vaisseaux hollandais, qui se trouvoient dans le port, firent une telle résistance, qu'il fut obligé d'avoir recours à d'autres moyens que ceux de la force. Il écrivit à deux des membres du conseil, qu'il avoit à bord une riche cargaison qui leur appartenoit, et qu'ils la perdroient, si l'autorité du protecteur n'étoit pas reconnue promptement. Il s'éleva des dissentions si considérables dans la colonie, que sir Guillaume et ses amis furent contraints de se soumettre aux termes d'un pardon général. Cependant, il continua de demeurer dans le pays. Après la mort du gouverneur Matheus, qui avoit été nommé par Cromwel, le peuple s'adressa à sir Guillaume, et l'invita à reprendre le gouvernement; mais il refusa de consentir à sa demande, à moins que les habitans ne voulussent consentir à se soumettre d'eux-mêmes à l'autorité du roi; et ~ sur ce qu'ils y consentirent, il re

prit l'exercice de son autorité en janvier 1659; et le roi Charles II fut proclamé dans la Virginie, avant d'avoir été rétabli sur le trône d'Angleterre. La mort de Cromwell, arrivée dans le même temps, dissipa dans les esprits des colons, la crainte des conséquences de leur hardiesse. Après le rétablissement du roi, le gouverneur Berkley reçut une nouvelle commission, et il lui fut permis de se rendre en Angleterre, et d'y présenter ses respects à sa majesté. Pendant son absence, les députés-gouverneurs, qu'il avoit nommés, pour se conformer à ses ordres, recueillirent les lois, et en firent un corps. L'Eglise d'Angleterre fut dé clarée la religion dominante; des paroisses furent établies et régufarisées, et, en outre, une maison de ville et la glebe, et une valeur, en tabac, de 80 livres sterlings, furent fixées pour le ministre. En 1662, le gouverneur Berkley retourna dans la Virginie, et dans l'année suivante les lois devinrent plus rigoureuses contre les dissidens de cette colonie; par suite de cette rigueur plusieurs d'entre-eux furent obligés de s'en éloigner. Pendant la révolte de Bacon, Berkley sut montrer un véritable respect à la dignité de sa place, en opposant une ferme résolution pour conserver son autorité. La paix fut ensuite rétablie, moins par l'événement qui venoit de terminer les griefs qui avoient éveillé les mécontens, que par l'arrivée d'un régiment, venu d'Angleterre, qui demeura pendant long-temps dans le pays. En 1677, sir Guillaume fut conseillé, à cause du mauvais état de sa santé, de retourner en Angleterre ; il laissa le colonel Jeffereys, député-gouverneur et il mourut après son

T. XIX.

arrivée, avant d'avoir vu le roi après une administration qui avoit duré pendant près de quarante années. Il fut enterré à Twikenham le 12 juillet 1677. L'assemblée de la Virginie déclara qu'il avoit été un gouverneur excellent et bien méritant. L'extrait suivant de sa réponse en date de juin 1671, aux questions du comité des colonies, offre un exemple rare de sa loyauté. « Nous avons quarantehuit paroisses, et nos ministres sont bien payés ; et de mon consentement, ils le seroient mieux, s'ils vouloient prier davantage, et moins prêcher; mais, il en est des ministres comme d'autres objets utiles; les pires nous sont envoyés, et il n'y en a que peu dont nous puissions nous louer. Depuis, la persécution de Cromwell et sa tyrannie, ont rejeté dans la colonie plusieurs hommes estimables. Cependant, Dieu merci, il n'y a point d'écoles libres, et point d'imprimeries, et j'espère que de cent ans nous n'en aurons pas; car la science a produit la désobéissance et l'hérésie, et toutes les sectes lans l'univers; et l'imprimerie a propagé les unes et les autres, ainsi que des libelles contre les meilleurs gouvernemens, » Berkley a publié la Dame perdue, tragi-comédie, en 1639, et un discours contenant des vués sur la Virginie en 1663.

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se rallièrent et s'opposèrent à ses projets. Son indiscrétion en nom

à l'âge de 54 ans. Le lord Bote- | dans l'état; les avocats étoient tourt paroît avoir été hautement pour la couronne, et l'autre se respecté dans la Virginie. Ses composoit des défenseurs des efforts pour soutenir le collége droits du peuple. Le gouverneur fondé par Guillaume III et par Bernard fut d'abord classé parmi Marie, furent l'effet d'un zèle qui ceux qui desiroient renforcer l'aune se ralentit pas. Il institua une torité royale en Amérique ; c'est thèse annuelle parmi les étu-pourquoi les enfans de la liberté dians, et ajouta pour prix deux médailles d'or de la valeur de cinq guinées chacune; la pre-mant M.Hutchin son chef de la ju:mière, pour la meilleure oraison en tice, au lieu d'avoir nommé à cette latin sur un sujet donné, et l'au- charge, le colonel Otif de Barnstatre, pour la supériorité dans la ble, à qui elle avoit été promise science des mathématiques. Pen-par Shirley, devint très-nuisible dant long-temps il assista, en à sa cause. En conséquence personne, soir et matin, aux prières du collége; rien ne pouvoit l'empêcher d'être présent au service divin. Il aimoit les gens de lettres, et aucun de ceux qui ont eu la plus petite chose à réclamer auprès de lui, n'en ont été renvoyés qu'après avoir été comblés de ses bienfaits.

de ce choix, il perdit l'influence du colonel Otif, et en tenant pour le parti de M. Hutchinson, il attira sur lui les hostilités de James Otif, le fils, homme de grand talent, qui devint le chef du parti populaire. Les lois pour les réglemens du commerce et les sévérités exercées par les officiers de la douane, furent les premiers élémens qui agitè

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BERNARD (François), gouverneur de Massachussetts, arri-rent l'esprit public; et, bientôt va dans la province de NewJersey en qualité de successeur du gouverneur Pownall, le 2 août 1760, et continua de rester à la tête du gouvernement pendant neuf années. Son administration se trouva dans une des périodes les plus intéressantes de f'histoire de l'Amérique. Il avoit gouverné New-Jersey pendant Pespace de deux années, d'une manière douce et agréable à cette province, et la première partie de son administration dans l'état de Massachussetts, fut également | bien vue de la cour générale. Peu de temps après son arrivée, le Canada se rendit à Amherst. Pendant deux ou trois années la plus heureuse harmonie régna; mais ce temps prospère et si heureux ne fut pas de longue durée. Il s'étoit formé deux partis

après, l'acte du timbre augmenta l'énergie de la résistance contre les plans de la tyrannie britannique. Le gouverneur Bernard ne possédoit aucun talent pour concilier les esprits; il ne vouloit accomplir les desseins du ministre que par la force; l'esprit de liberté se fortifia en proportion des efforts qu'on fit pour l'anéantir. Son discours à la cour générale, après la suppression de l'acte du timbre, n'étoit nullement propre à calmer les troubles qui avoient été excités. Il fut une des principales causes qui firent envoyer des troupes à Boston, dans l'intention de tenir le peuple dans la crainte ; et c'est à lui que cette ville a dû le malheur de voir se prolonger le séjour des troupes; cette mesure fut proposée par lui et par

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