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ses complices, qui, exilés par Louis XVI six ans auparavant, avoient juré la ruine des français, de leur chef et des ordres de l'état. Les écrits de d'Yvernois sont devenus la pièce justificative de tous ces faits.S'étant prudemment retiré à Londres, alors que la destruction de l'ancienne France fut assurée, il y publia : I. L'his

pour que ce subside exorbitant fut sagement administré. D'Yvernois y fut désigné le chef des six commissaires, choisis dans le nombre des 22 déportés pour en diriger la manutention. Une partie du subside étoit destiné à bâtir pour les 300 révolutionnaires une petite Genève en Angleterre. Le reste devoit en soudoyer les individus. Milords Tyrone, Be-toire impartiale des révolutions resford, Blaquiere, Clémentz, de Genève dans le XVIIIe siècle, Gardiner, Grenville, Caffe, les 2 vol. in-8°, 1792. D'Yvernois plus acharnés ennemis du nom appelle dans cet ouvrage le glaive français, membres du conseil de la médiation, l'opération amiprivé de Georges III, étoient les cale et bienfaisante de trois puissurveillans de la somme et de sances réunies pour empêcher en l'institution. Quatre membres du 1783 les factions genevoises de parlement tous dévoués au roi, s'entre-détruire. Il ose dédier son Latouche, Lejeune, Caldwel, livre au roi; il lui dit : « que la et un particulier nommé Har- souveraineté, qui est le patrimoitley, y étoient adjoints. Une ne du peuple, est désagréable aux correspondance secrète avec un riches; mais que Genève ne soufclub destructeur, établi à Paris frira pas qu'il devienne celui de par des anglomanes pendant la l'aristocratie, ce qui multiplieroit guerre de l'Amérique, découvrit les tyrans parmi les égaux. » Il tout. Favier, l'écrivain célèbre de dit qu'il sait bien que cette résisla commission de Louis XV, tance perdra sa patrie; mais ou attaché en secret au comte de Ver- il la désertera, ou il succombera gennes, et le tourmentant pour avec gloire. D'Yvernois prit le le rétablissement de cette institu- premier parti. II. Révolutions de tion en France et cn Europe, lui France et de Genève. Londres en démontrait l'utilité en mettant 1795,octobre. Depuis que Necker sous ses yeux des correspondan-avoit changé le caractère de notre ces qui indiquoient des plans de administration; depuis que Cladestruction de la maison qui re- vières avoit préparé le 20 juin et gnoit en France et le demembre- le 10 août; depuis que Marat ment de sa succession. Vergen- avoit organisé le 2 septembre, nes intéressé à suivre de près les Genévois passoient pour avoir d'Yvernois et les autres Genévois, joué un rôle dangereux et révoque ce ministre avoit déportés, lutionnaire en France. D'Yverles déjoua et retarda l'éclat de la nois, dans cet ouvrage,soutient le révolution, qui ne commença ex-paradoxe opposé, s'efforçant de térieurement qu'après sa mort. prouver que la France avoit révoC'est alors que d'Yvernois entra lutionné Genève, et il le dit dans en France, où sans façon il publia, après un préambule douce-lutionue reux, dans le moniteur du 29 mars 1790, la liste du premier noyau des jacobins. Il l'avoit composée de dix-neuf démocrates

une circonstance où il nous révoencore, demandant à la page 169 la tête oubliée d'un français, qu'il indique à ses partisans du fond de son bureau, établi à Londres. III. Réfléxions sur la

que la France périra à la chûte
de son papier monnoie; asser-
tion qui a valu même en Angle
terre à son auteur le surnom de
Prophète d'Yvernois.
Il pense
que ces événemens assureront à
la Grande-Bretagne l'universalité
de son commerce; mais ce sys-
tême n'est pas celui de la cons-
cience de d'Yvernois, qui pro-
pose à l'armée de s'insurger et
de détruire ses généraux, auteurs
des calamités de la guerre. IV.
Tableau des pertes que la révo-
lution et la guerre ont causées
au peuple français, 2 vol. in-8°.
Londres 1798. Cet ouvrage est
le développement des paradoxes
du même aventurier. L'analyse
des ouvrages ultérieurs démon-

guerre, Londres 1795. La doc-cification. Il dit qu'il est assuré trine subversive de l'Angleterre ennemie implacable de tout gouvernement français, est bien coustatée dans cet ouvrage. D'Yvernois déclare en 1795 << qu'il ne s'agit plus de démembrer la France, ni d'exiger le châtiment de ceux qui l'ont renversée, ni de rétablir les émigrés et la féodalité; mais de sauver l'Allemagne d'un démembrement ; d'arracher à la France ses conquêtes; de la repousser dans son enceinte et dans ses limites établies dans le traité de Westphalie. » D'Yvernois oubliant qu'il fut l'agent principal des subversions qui avoient conduit à ces positions extrêmes, déclare : « qu'on n'accordera la paix à la France, que lorsque la religion offrira pour ga-treroit la haine profonde que ce ge la restitution de toutes ses conquêtes.» Ilpeint les fleuves de sang qui couleroient pendant le 19 siècle, si l'Angleterre portoit immoralité au point de sanction-plus révolutionner la France, fut ner par un traité les acquisitions des guerriers de la république. Il annonce que le peuple français forcera son propre gouvernement à la restitution de ses conquêtes, si l'Angleterre résiste à toute pa

mauvais écrivain a vouée à la France, la patrie de ses pères, sous toutes les sortes de gouvernement. D'Yvernois ne pouvant

chargé par Georges III, de négocier à Pétersbourg la déclaration de la dernière guerre, déclarée par la Russie. D'Yvernois est mort en 1811. Voyez CLAVIERE et DESSONNAtz. }

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ADDITIONS

AU SUPPLÉMENT.

BESE

BESE

I. BESENVAL (Jean-Victor), I voyé extraordinaire de sa majesté

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baron de Brunstadt, chevalier de auprès du roi de Suède CharSaint-Maurice et de Saint-Lazare, les XII, ministre plénipotentiaire mort à Soleure, le 24 décembre près les puissances du nord, et 1713, se distingua par son mérite les princes de la Basse-Allemagne. et ses talens. II devint avoyer de pendant l'interrègne de l'empire, Soleure, place qu'il remplit avec et auprès du roi Auguste et de la probité. Son nom consigné hono- république de Pologne. Dans rablement dans les fastes Helvé- toutes ces missions honorables tiques, donne la plus haute opi-il déploya le caractère d'un grand nion de cette famille, qui a tou- négociateur. Il fut enterré dans l'éjours joui par la suite d'une glise de Saint-Sulpice, et on lisoit grande considération chez les ces mots autour de son buste : puissances étrangères. Ori par Animus. Il est le père du baron de Besenval, grand'croix de l'ordre de Saint-Louis, lieutenant général, et lieutenant-colonel du régiment des gardes suisses dont nous avons des Mémoires sur la révolution française, Paris, deux volumes in-8•.

II. BESENVAL (Jean - Victor), fils du précédent, baron de Brunstadt, mort à Paris, le 11 mars 1736, âgé de 64 ans, étoit lieutenant-général des armées du roi, et colonel du régiment des gardes suisses. Il avoit été en

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monies de l'Église romaine, une lettre remplie de faits contestés par l'histoire. Chaloner a publié aussi la Britannia Sacra, 2 vol.

COURTEN ( Maurice de ), comte du Saint-Empire, grandcroix de Saint-Louis, lieutenant

tolique du district de Londres, l'obtint pour coadjuteur. Chaloner, redoutant le fardeau de l'épiscopat, le repoussoit en alléguant, que né dans le sein du pro-in-4°, 1745. Les Mémoires des testantisme qu'il avoit professé, prêtres Missionnaires, 2 vol. On il étoit contre les règles de l'éle- y voit que depuis l'an 1577, jusver à cette dignité; sa résistance qu'à la fin du règne d'Élizabeth fut inutile, consacré sous le nom cent trente quatre individus tant d'évêque in partibus de Debra, prêtres que laïcs des deux sexes il succéda à Petre, décédé en furent mis à mort, comme catho1758, et développa toute l'éten- liques, et que sous les règnes suidue d'un zèle aussi actif qu'éclairé vans la persécution continua de dans le district confié à sa direc- | faire des victimes. James Barnard tion. Il établit des écoles pour a publié en anglais la vie de ce les enfans des deux sexes, et des célèbre prélat, brochure in-8°, conférences ecclésiastiques pour Londres, 1784. son clergé. Fidèle aux lois de l'Église qui enjoignent aux évêques d'instruire assiduement, il prêchoit tous les jours de dimanches et de fêtes. L'éloquence de Cha-général, colonel d'un régiment loner n'étoit pas très-fleurie, mais d'une simplicité touchante qui lui ouvroit le chemin des cœurs. Il eut beaucoup à souffrir, lorsqu'en 1780 une populace effrénée, sous le nom d'association protestante, et conduite par l'insensé George Gordon, brûloit les chapelles des catholiques à Loudres, a Bath, à Hull, démolissoit leurs maisons, brisoit leurs meubles ou bien outrageait leurs personnes et sur-tout leurs pasteurs. Chaloner survécut peu de temps à ces mal-18 heurs, car il mourut en 1781, couvert des bénédictions de tous ceux qui l'avoient connu. Il réunissoit à toutes les vertus de son état, des talens dont il a laissé des preuves dans ses nombreux ouvrages. La plupart ont pour objet de réfuter les accusations de certains écrivains protestans. Dans son Traité en anglais, The Catholic christian instructed, il combat Middleton, qui de Rome avoit écrit sur l'origine des céré

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suisse, mort en janvier 1766, âgé de 70 ans, fut charge par le roi, en 1757, d'une commisson particulière auprès de l'empereur François I, et de l'impératrice Marie Thérèse. Il partit le 26 juin de l'armée pour se rendre à Vienne, où il s'arrêta, quelque temps, et s'acquitta de sa commission à la satisfaction du roi. Ses services militaires sont consignés dans les divers mémoires relatifs

qui parurent dans le milieu du

siècle. Voici des vers qui peuvent servir à faire connoître ce colonel suisse :

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Au courtisan le plus ruse,
Au gascon le plus avisé,

Courten peut servir de modèle :
Vous allez me cherc' cr querelle;

Il est Suisse à la vérité,

Mais Suisse si bien déguisé,

Que ses amis, aussi bien que son maître,
Sans sa candeur et sa fidélité,

Auroient peine à le reconnoître

DIES

DIES

1. DIESBACH (Nicolas de), cédens, chef des troupes de Ber

d'une illustre famille, se distingua par son mérite et ses talens, qui le portèrent à l'honorable fonction d'avoyer de la république de Berne, en 1465, à l'âge de trente-quatre ans. Les services qu'il rendit dans sa patrie sont consignés dans l'histoire de la Suisse.

II. DIESBACH ( Guillaume de), de la famille du précédent, devint comme lui, avoyer de la république de Berne en 1479 et en 1484. Son nom est inscrit honorablement dans les fastes helvétiques pour les services qu'il rendit à sa patrie et à la

France.

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ne au service de François I fut l'ami du chevalier Bayard. Il se distingua dans la carrière militaire, et surtout à la bataille de Pavie, où il fut tué en 1524, en combattant glorieusement.

IV. DIESBACH (Jean-Frédéric de), de la famille des précédens, prince de Sainte-Agathe, comte d'empire, général, feldmaréchal de l'empereur, gouquit à Fribourg le 7 mai 1677. II verneur de Syracuse, etc., na

dont il fut revêtu, qu'à son mérite et à ses talens. Après une carrière glorieuse, consacrée aux armes, il mourut dans sa patrie le 24 août 1751.

ne devoit les titres honorables

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