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sée des monumens français, la bataille de Marignan, où l'artiste a représenté le cardinal Schiner à la tête des Suisses, monté sur une mule et précédé de son portecroix. Erasme lui dédia en 1520 là paraphrase sur l'Épître de saint Jacques, et en 1521 celle sur l'Épître de St. Jean.

| Il a inséré dans le magasin de la littérature espagnole de M. Bertuch, la traduction du Tacanno de Quevedo, il a aussi commencé celle de l'histoire du nouveauMonde, par Munnoz. En 1795, il donna la première partie de

ainsi

que

son Dictionnaire allemand et espagnol; la seconde ne parut qu'en 1805: il traduisit encore On originand progress of the lord Momboddo, language par et les lettres sur l'Italie, par l'abbé Jean André. Il a laissé quelques poésies érotiques en allemand, et une imitation de l'héroïde de Pope, intitulée : Héloise et Abailard. On s'étonne peut-être de ne trouver en partie que des traductions où compilations dans les ouvrages deSchmidt; mais il faut savoir que personne

SCHMID (J. Rodolfe), né à Stein en Prusse le 15 avril 1590, baron de Schwarzenhorn, mort en Autriche le 2 avril 1667, avoit été dans sa jeunesse esclave des Turcs, après une bataille en Dalmatie, où il avoit été fait prisonnier; il dut sa fortune à sa captivité, il apprit la langue turque, étudia à fond les mœurs et la politique de la puissance ottomane, el fut présenté en 1617 à l'ambassadeur de l'empe

n'étoit plus enclin à la paresse ; les travaux de longue haleine lui étoient insupportables : et il fallut souvent rien moins que lės instances d'une autorité supérieuré pour l'engager à écrire; jamais il ne put achever lá lecture du

reur d'Autriche à Constantinople, comme un homme capable d'être son truchement il fut racheté de l'esclavage, au retour de l'ambassadeur à Vienne, qui l'emmena avec lui, et il resta dans cette capitale.Les empereurs Ferdinand II et Ferdinand III, l'em-Voyage en Abyssinie de Bruce, etla seule vue d'un in-folio le déployerent près des bachas turcs, courageoit. et ce dernier prince le nomma ambassadeur à Constantinople, SCHNORFF (Vautier), chanet lui donna en 1647 le titre de celier de Baden en Argeu, sá baron de Scwarzenhorn; l'empe-ville natale, y a publié une rereur lui permit de porter dans ses armes l'aigle impériale et un sabre. Il laissa en mourant une

grande fortune, et la réputa tion d'un homme de génie, et profond en diplomatie.

SCHMIDT (Ernest Auguste), l'un des conservateurs de la bibliothèque du duc de SaxeWeimar, né en 1746, mort en novembre 180g, tenoit ses prénoms du duc Ernest Auguste de Saxe-Weimar son parrain; son premier ouvrage fut la Traduction des lettres de Pline le jeune.

lation en latin de la guerre civile des Suisses en 1656, sous ce titre Peregrinus Simplicius amerinus. L'auteur est assez impartial: son style est pur; mais peu convenable dans les détails de la guerre. Sou petit fils, Beat Antoine, vice baillif du comté de Braden, mort en 1729, a écrit Claris Themilogica, sive libro-rum utriusque juris anatomia, 1698, in-8°. En 1704, il étoit conseillér de l'évêque de Bâle et de l'abbé de St.-Gall, qui le députa à la diète de Ratisbonne,

défendre sa cause contre pour les cantons de Zurich et de Berne.

SCHRADIN (Nicolas), secrétaire du conseil de Lucerne, est auteur d'une chronique en rimes allemandes sur la guerre deSuabe, publiée a Sursée en Argeu; 1500, in-4°. Cet ouvrage, très rare, mériteroit d'être réimprimé; mais il ne donne pas toujours des notions authentiques sur l'ancienne Helvétie.

SCHURPFF (Jérôme), professeur de droit à Francfort-surOder, avocat de Luther à la diète de Worms, né à Saint-Gall en 1480, et mort le 6 janvier 1554, a donné Consiliorum centurice tres ; Francfort, in-fol.

II. SCHUYLER (Philippe ), major général dans la révolution d'Amérique. En 1775, il reçut l'ordre du congrès, de se porter immédiatement de New-Yorck sur Ticonderoga, pour nettoyer les lacs, et se disposer à entrer dans le Canada. Il tomba malade presque aussitôt, et le commandement échut à Mongomery. Aussitôt son rétablissement, il s'occupa avec le plus grand zèle des affaires du département du nord. Ce qui regardoit les Indiens attiroit surtout son attention. En 1777, lorsque Burgoyne s'avança, il fit tous ses efforts pour retarder ses progrès. Mais l'évacuation de Ticonderoga par StClair, occasionna à Schuyler dans la Nouvelle-Angleterre, beaucoup 1. SCHUYLER (Pierre), major de tracasseries. Il fut remplacé de la ville d'Albany, se distin-par Gates, et le congrès ordonna gua par son patriotisme et par Influence qu'il eut sur les Indiens; en 1691 à la tête d'une troupe composée de trois cents Mohawks et d'environ autant d'Anglais, il attaqua les établis-vices à son pays, et devint memsemens français au nord du lac Champlain, et tua 300 hommes. L'autorité du colonel Schuyler Sur les cing nations étoit si grande, qu'elles respectoient comme des lois tout ce qu'ordonnoit Quider (car c'étoit ainsi qu'ils l'appeloient, ne pouvant prononcer le mot Peter); il passa en Angleterre en 1710, avec cinq chefs indies, pour exciter le gouvernement à agir vigoureuse-reux, des intentions droites, de ment contre les Français au Ca- la sagesse dans la conception de nada. Il partagea en 1719 le.com- ses entreprises, et de la persévémandement suprême à New- rance dans l'exécution. Il se conYorck, avec le plus ancien membre duisoit dans sa vie privée avec du conseil, mais dans l'année sui-douceur et dignité, sa conversavante, le gouverneur Barnet ar- tion étoit tout à la fois agréable et ria. Il prévint les colonies de la instructive. Le général Hamilton Nouvelle-Angleterre des expédi a épousé, sa fill tions que les Français et les, Indiens méditoient contre elles.

une enquête de sa conduite. Ce fut avec désespoir qu'il se vit rappeler dans le moment où il étoit prêt à se mesurer, avec l'ennemi. Depuis, il rendit d'importans ser

bre de l'ancien congrès à NewYorck. Lorsque le gouvernement acinel des Etats-Unis commença ss opérations, en 1809, il fut no amé avec Rufus King, sénaer de l'état où il étoit né; et nommé une seconde fois, sénateur à la place d'Aaron Burr, en 1797. Il mourut à Albany en 1804, à l'âge de 73 ans. On admiroit en lui un caractère vigou

SCHWARZL (Charles), né à

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Eggendorff dans la Basse-Autri-mant contre le clergé qui s'étoit

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soumis à la loi du serment. Des curés de la rive doite du Rhin, consultèrent à ce sujet la faculté théologique de Fribourg, qui composa en 1798, son mémoire

che, le 19 février 1746, conseiller ecclésiastique de l'évêque de Binen, censeur des livres, bibliothécaire du lycée Dinns bruck, y enseigna la patristique et la polémique, devint profes-intitulé: Responsum facultatis seur de théologie pastorale, à theologica Friburgensis de veril'université de Fribourg, en Bris- tate sacramentorum quæ jurati gaw, et curé de cette ville où il sacerdotes in Alsatiáministrant, termina sa carrière en 1812. Il a et publia cette justification éclatraduit en sa langue, les ouvra- tanie du clergé assermenté, qui› ges suivans, I. L'excellente let- depuis, a trouvé tant d'amis et tre pastorale sur la justice chré- d'apologistes, surtout parmi les tienne, composée par Gourlin, prêtres et les évêques d'Italie et publiée par Rastignac, arche- dont un des plus savans, le vévêque de Tours. II. Les Psau-nérable Solari, évêque de Noli, mes de David, d'après l'hébreu. III. Une entreprise beaucoup plus vaste qu'il exécuta avec succès, fut la Traduction de la collection italienne des actes de l'assemblée tenue à Florence, en 1787, par les archevéques et évéques de la Toscane, 6 vol. in-8°. Depuis 1790-95; il dédia le cinquième à son ami, le savant abbé Wittola. Les principaux ou vrages qu'il a composés, sont: Eleuchus SS. Patrum ordine al

a épuisé cette matière, et porté à l'évidence la légitimité du clergé assermenté. (Voy.apologia di fra benedetto Solari, vescovo di Noli; in-12, 1804). Les théologiens de Fribourg, signataires du responsum, tous connus en Allemagne par leurs talens et leurs écrits, sont MM. Hug, Wanker, Schinzinger, Petzek et Klupfel, qui, avant de terminer sa longue et laborieuse carrière, a publié une très-bonne édition de Vin-, phabetico, in-4°; 1779; Unisb- cent de Lerins et de Schwarzl, bruck. Prælectiones theologico-qui est l'objet de cet article. A polemica, in-8°, Vindobone, 1781. Une Introduction à la théologie pastorale, une catechétique, un Discours sur l'incarnation, qui fait partie des instructions que par ordre du gouvernement, il donnoit aux élèves de l'université, sur les fondemens de la religion et de la morale. Schwarzl eut grande part à la célèbre consultation de l'université de Fribourg, sur la légitimité du clergé assermenté de France, et la vali-lumières et l'excellent esprit de dité de ses fonctions; voici à ces professeurs, pour écarter tant, quelle occasion elle fut rédigée. de préventions disséminées dans Des prêtres dissidens, la plupart leur pays, pour dissiper tant émigres, avoient fanatisé des de nuages agglomérés autour, paysans de la ci devant Alsace, d'eux? que seroit-ce s'ils avoient. voisine du Brisgaw, en décla- ! été à portée de lire cette foule

cette époque les convulsions politiques et la guerre avoient sus-. pendu nos communications littéraires avec l'Allemagne; la vérité n'y arrivoit que défigurée à travers le prisme des erreurs et du mensonge. Les théologiens de Fribourg ne pouvant guère connoître les affaires ecclésiastiques de France que d'après les im postures des ennemis du clergé assermenté; il falloit toutes les

de Foligno voulurent l'admettre | choisir par Charles III pour divers dans leur sein. Francesco Arisi de Cremoue l'appelle

Erbistilla gran decoro

Sesso e di Guastalla.

emplois qu'il remplit avec distinction, On a de lui; I. Dissertation sur les médailles et les monumens anciens trouvés en Espagne, Madrid, 1789, in-4°. II.

Vellore Vettori, poète de Man- Explication des inscriptions et

tuoe, dit d'elle

Noi la famosa Ronchi abiam vicina
La qual per lo suo spirito sublime
Non de met er coll' altre in dozina.
Essa a scranna seler puo colle prime,
Che a di nostre per sennè è per ingegno
Son note, e chiare, e scrivon prose e rime.

des médailles trouvées dans les villes de Carthagène et de Valence; Madrid, 1794, in-8°. III. Parnasse espagnol ou collection des meilleures morceaux des plus célèbres poètes espagnols, Madrid, 1768 et années suivantes jusqu'à 1778, 9 vol. in-8°. Sedano à enrichi ce recueil de la notice et des portraits des poètes espagnols dont il fait l'analyse des ouvrages; cette entreprise fit le plus grand honneur à Sedano qui a travaillé pendant 15 ans pour élever un monument aux célèbres poètes espagnols. Les étran

L'abbé Xavier Quadrio dans son Istoria della volgar poesia en fait mention honorable, et la plupart des poètes contemporains la célébrerent. Le poète Louis Giusto, vénitien en. devint amoureux sur ses écrits sans l'avoir vue. Gaetana Ronchi à fait beaucoup de poésies qu'elle n'a pas voulu don-gers qui désireroient connoître la ner au public; sa modestie s'y refusoit sans cesse, et le père Irénéo Affò nous a donné seulement celles dont elle avoit permis qu'on prît des copies. Elles furent imprimées à Guastalle, in-12, chez Louis Allegri et dédiées à Catherine Canossa comtesse Torelli (V. ci-après Torelli Christoforo) dame d'un mérite éminent, très-instruite, aimant la bonne poésie, et protectrice des lettres à Reggio.

poésie castillane, ne sauroient lire un meilleur livre, malgré les défauts inévitables dans un pareil ouvrage. Sedano rédigea pendant quelques années le journal intitulé Belianis Litterario qui se pu| blioit à Madrid.

SÉREVEN, général de brigade en Géorgie, pendant la dernière guerre, quand cet état fut envahi en 1778, commandoit la milice, un parti ennemi s'étant avancé de Sunbury sur Savannah, SEDANO (don Juan-Joseph donna lieu à de fréquentes esLopez), chevalier de l'ordre carmouches; dans une d'elles, à royal de Charles III, et membre Midway, où il combattoit, un de l'académie d'histoire de Ma- coup de feu le renversa de son drid, vit le jour à Alcala en 1729 cheval. Plusieurs Anglais l'assail-et mourut à Madrid en 1801. Nélirent, et pour venger la mort du dans le sein des lettres, il les capitaine Moore, tous déchargecultiva toute sa vie. Dès sa jeu-rent leurs armes sur lui. Trèsnesse il fut envoyé à Salamanque peu d'officiers ont aussi bien méoù il étudia les belles lettres rité de leur patrie; et peu d'homet la philosophie. Les connois- mes se concilièrent plus que lui sances qu'il avoit des langues an- l'amitié de leurs concitoyens par eunes et des antiquités le firent leurs vertus privées.

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SERGEANT (Jean), mission- | 1736. Le style de Serionne est naire chez les Indiens, né en pur et facile, et ses notes sans 1720 à Newark New-Jersey, gra-être trop longues, servent à l'indné en 1729 au collége d'Yale, telligence de l'auteur. Il a oboù il fut précepteur pendant qua-servé que La Bruyère a répandu tre ans, alla en 1734 à Houssato- dans ses caractères presque tounoc, village indien, dans la partie tes les sentences de Syrus; les occidentale de Massachussetts, exemples qu'il en rapporte sont pour commencer ses prédica- sensibles que doit-on en contions. Voulant se rendre plus utile clure? que presque tous les moraaux Indiens en leur administrant listes ne font que se copier depuis les sacremens; il prit les ordres environ deux mille ans. On a enen 1735, et mourut à Stockbridge core de Serionne une traduction en 1749. Le révérend Johnatan d'un Mémoire sur le concordat Edward lui succéda. Les com-germanique en 1747, in-4°, missaires de la société pour la intérets des nations de l'Europe, propagation de l'Evangile à Lon- | développés relativement au comdres, avoient fait tous les frais de mercs, 1767, 2 vol. in-8°; 1768, sa mission. Sergeant a baptisé 4 vol. in-12, de la vraie richesse 129 Indieps. Il a traduit en langueta Hollandde; de la liberté d'eindienne tout le nouveau Testa- crire et de penser, 1770, 1 vol. ment, à l'exception du livre de la in 8°. Le dernier ouvrage est reRévélation, et plusieurs parties marquable, l'auteur tire des conde l'ancien Testament. Les In-séquences du philosophisme et diens de Houssatonnoc ou Stock- d'une liberté illimitée. bridge qui étoient sous sa direction, sont à présent à NewStockbridge, dans l'état de NewYorck; et depuis plusieurs années, le fils de Sergeant est leur ministre. Son père à publié une Lettre au docteur Ćolman sur l'éducation des enfans des Indiens, et un Sermon sur la cause et les dangers des illusions en matière de religion, 1743.

SERIONNE (J. Accarias de), né à Sérionne, diocèse de Dié, en 1709, avocat au conseil et secrétaire du roi, a publié une traduction en prose de Publius Syrus, précédée d'une préface instructive et d'une vie de Syrus, une traduction du poème de l'Etna, de Severus, également précédée d'une préface et d'une vie du poète latin, suivie d'une dissertation sur le mont Etna, de notes pleines d'érudition et de deux cartes géographiques,

SERMET (Antoine Pascal Hya cinthe) ancien évêque métropolitain de Toulouse, naquit dans cette ville en 1732. Ses études commencés d'une manière brillante, s'achevèrent dans l'ordre des Carmes déchaussés où il fit profession. Sous l'habit monastique il visita l'Espagne et l'Italie;› professa la théologie avec distinction et devint visiteur général de son ordre dans des conjonctures délicates. Des troubles y avoient éclaté, l'intendant de la province avoit fait des tentatives inutiles pour les calmer, le nouveau visiteur entré en fonctions présida le chapitre et dans l'espace de quelques heures pacifia tout. Ses talens et son érudition lui ouvrirent les portes de l'académie des sciences de Toulouse qui ne prodiguoit pas cet honneur, Les succès du P. Sermet dans les chaires du midi retentirent dans

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