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sur ce diptyque, qu'il n'avoit

dans sa patrie, s'adonna d'abord à la poésie, ensuite à la philoso-point vu, non plus que ses adphie; il étudia aussi les lois, et versaires. Il se détermina à aller se fit recevoir docteur en 1736. à Brescia, où l'on en conservoit Le dégoût qu'il prit pour le bar- l'original. La description que le reau le détermina à ouvrir une cardinal Quirini en avoit donnée espèce d'école de philosophie, de se trouva si différente, que Barbelles-lettres et de langue grec- toli se crut délié de sa promesse que, qu'il fut bientôt obligé de de l'expliquer. Il la remplit cefermer pour remplir, dans l'uni- pendant en 1757, en publiant, versité de sa ville natale, la III. Il vero Disegno delle due Ra chaire de physique expérimen-volette d'avorio chiamate dittico tale, qu'il occupa pendant trois Quiriniano, ora la prima volta ans avec distinction. En 1745, il dato in luce da giuseppe Barfut nommé professeur de belles- toli, etc., I vol. in-4°, qui renlettres dans l'université de Turin, ferme trois dissertations relatives et peu de temps après il eut le à ce diptyque. IV. La quarta titre d'antiquaire royal. Ayant Egloga di Virgilio explicata, obtenu la permission de voyager, Rome, 1758, in-4°. Ses poésies il parcourut l'Italie, et vint en- sont éparses dans divers recueils. suite en France, où il forma des Il a aussi publié, I. Epponie Jiaisons d'amitié avec les gens de tragédie, Turin, 1768, in -8. lettres et les savans les plus célè- II. L'Homme de Lettres, 1769, bres. Quelque temps après son 3 vol. in-12. III. L'Hymen acretour, il mourut à Turin, au compagné de l'Amour et du Plaicommencement de la révolution. sir, poëme en trois chants, On a de lui, I. deux Disserta- l'occasion du mariage de mations, in-4o, pleines d'érudition, dame Clotilde avec le prince de dont la première contient une no- Piémont; Chambéry, 1775, in-8... tice du musée public d'inscrip- IV. Réflexions impartiales sur tions, ouvert depuis peu à Vé- les progrès réels ou apparens que rone, et dans laquelle on com- les sciences et les arts ont faits pare l'usage de l'antiquité figurée dans le dix-huitième siècle en et écrite avec celui des observa- Europe, 1780, in-8°. tions et des expériences physiques relativement à l'histoire. Dans la BARTRAM (Jean), savant bo seconde, l'auteur cherche à dé- taniste, naquit près le village montrer la beauté d'une inscrip- de Darby dans le comté de tion grecque placée dans ce même Chester, état de Pensylyanie musée. II. Lettere apologetiche en 1701. Son grand père, du sopra alcuni novellieri e giorna- même nom, accompagna Guil listi, etc. Turin, sans date, in-4°. laume Peun dans ce pays en Elles avoient pour objet de justi- 1682. Ce génie, qui n'eut de maî fier un programme qu'il avoit fait tre que lui-même, montra de imprimer a Turin en 1746, et bonne heure un ardent désir d'acdans lequel il avoit fait la pro- quérir des connoissances, et parmesse d'expliquer un ancien dip-ticulièrement en botanique; mais tyque publié par le cardinal Qui- l'état encore naissant de la colorini. Les savans écrivirent et de- nie opposa de grands obstacles à mandèrent l'explication promise. ses premières études. Cependant il Bartoli écrivoit depuis long-temps les surmonta par une ferme appli

ses

cation, et par les seules ressources ties des Etats-Unis, depuis les de son propre génie. A l'aide des bords du lac Ontario jusqu'aux personnes les plus respectables, sources de la rivière Saint-Jean. il apprit avec un succès extraor- Il fit de si gratids progrès dans dinaire les langues savantes. Il ses études favorites, et il y devint acquit des connoissances si pro- si habile, que Linnée, parlaut de fondes dans la médecine et dans lui le proclama le plus grand la chirurgie, qu'il administroit les botaniste de l'univers. Sa suplus grands secours aux indigens périorité dans l'histoire natuet aux malades dans son voisi-relle lui attira l'estime des homnage. Il cultivoit la terre comme mes les plus distingués en Améun moyen de nourrir une famille rique et en Europe. Par le moyen nombreuse; mais tandis qu'il la- de l'amitié de sir Henry Sloane, bouroit, ou qu'il semoit de M. Catesby, du docteur Hill champs, ou qu'il retournoit ses de Linnée et d'autres savans, il prairies, il étoit constamment oc- reçut les livres et les instrumens cupé à examiner les opérations dont il avoit un si grand besoin, de la nature. Il fut le premier ce qui diminua de beaucoup les Américain qui conçut et effectua difficultés de sa situation. A son le projet d'établir un jardin bota- tour il leur envoya tout ce qu'il nique pour y cultiver les plantes de put trouver de nouveau, de rare l'Amérique ainsi que les plantes et de curieux dans les producexotiques. Il fit l'acquisition d'un tions de l'Amérique. Il fut grand terrain, dans une exposi- membre de plusieurs sociétés tion magnifique sur les hauteurs savantes et des académies les du Schuylkill, environ à cinq plus justement honorées au demilles de Philadelphie, dans le- hors de l'Amérique ; il fut nommé quel il forma avec soin le plan botaniste américain de S. M. B. d'un grand jardin. Il le planta, Georges III, de laquelle place if et l'enrichit d'une grande variété a continué de jouir jusqu'à s de végétaux les plus curieux et mort, arrivée en septembre 1777? les plus beaux qu'il avoit pu se dans la 76 année de son âge. If procurer dans ses excursions dans étoit bon mécanicien. La maison le Canada et dans la Floride. Ces en pierre dans laquelle il vivoit fut voyages avoient lieu principale- bâtie par lui, ainsi que plusieurs ment en automne, quard sa pré-monumens qui sont conservés. Il sence à la maison étoi. devénne étoit souvent son propre maçon, moins nécessaire pour diriger ses son charpentier, son serrurier travaux d'agriculture. Son ardeur etc., etc.; et les outils propres dans ses recherches étoit telle, l'agriculture dont il se servoit qu'à l'âge de 70 ans, il fit un étoient sortis de ses mains. Ses voyage dans la Floride orientale, mœurs étoient douces. Modeste, afin d'en rapporter les produc- charitable, et ami de l'ordre sotions naturelles. Ses voyages par- cial, Bartram fut l'avocat de la mi les Indiens étoient souvent cause des noirs, et il désiroit accompagnés de dangers et de l'abolition de l'esclavage. Il donna difficultés. Par son moyen les jar-la liberté à un jeune Africain dins de l'Europe furent enrichis d'arbrisseaux en fleurs, ainsi que d'arbres et de plantes qui avoient été recueillis en différentes par

qu'il avoit élevé, celui-ci, par reconnoissance pour son maître, continua de rester à son service. Bartram a laissé sept enfans, etc.

BASLER (Jean), natif de Zurich, mourut le 29 septembre 1674, à Hinwel dont il étoit pasteur. Il a écrit une histoire helvétique en dix volumes, qui n'a pas été imprimée.

du pied d'un taureau de vingt mois, une partie d'une côte et d'une épaule, des vertèbres de l'épine d'un dos qui avoit près d'un demi pied d'épaisseur, les os d'une cuisse et d'une jambe, lesquels joints ensemble étoient de 9 pieds de haut, et d'autres grands os qu'il disoit être ceux du géant Theutobocus. Cette gigantostéologie fut savamment contredite par plusieurs écrivains qui prouvèrent que cette prétendue histoire de Bassot étoit une véritable imposture.

BASS (Edouard), docteur en théologie, premier évêque de Massachussetts, naquit à Dorchester le 23 novembre 1726. II prit ses grades au collège de Harvard en 1744. Plusieurs années après, il enseigna dans une école depuis 1747 jusqu'en 1751. Il résida a Cambridge, pour continuer ses études théologiques. En 1752, sur la demande de la BAST (Frédéric - Jacques), société épiscopale de Newbury- duc de Hesse, correspondant de conseiller de légation du grandport, il alla en Angleterre pour l'Institut impérial de France, né y être ordonné ; il le fut par l'évêque Sherlock le 24 mai. En vers 1772 dans les états du land1796, il fut élu à l'unanimité grave de Hesse-Darmstadt, fit la convention des protestans des ses premières études sous son églises épiscopales de Massachus-père, recteur du gymnase de l'université de léna, où il profita Bouxviller. Il se rendit ensuite à fesseurs. Son premier essai dans des leçons des plus célèbres promentaire critique sur le banquet la littérature savante, fut un Comde Platon, qui fut suivi bientôt après du Specimen d'une nouvelle édition d'Aristénète. Ces deux ouvrages annoncent une saine eri

par

setts, à la place d'évêque, et il fut consacré le 7 mai les évêques de la Pensylvanie, de 1797 par New-Yorck et du Maryland. Quelque temps après, les églises épiscopales de Rhode-Island le choisirent pour leur évêque, et en 1803, une convention des églises de New-Hampshire se mit d'ellemême sous sa direction. Il mourut le 10 septembre 1803. C'étoit un théologien profond, et un savant critique.

tique et une grande connoissance de la langue grecque. Etant à Vienne, il fut nommé secrétaire de légation de Hesse-Darmstadt au congrès de Rastadt, et ensuite dans cette même qualité à Paris. Il profita de son séjour dans cette capitale pour collationner et faire copier un nombre considérable de manuscrits grecs, et l'on peut juger de l'importance de ses déconvertes par la lettre critique qu'il adressa en 1805 à l'un de ses amis. Cette lettre mit Bast au

BASSOT (Jacques"), auteur peu connu au commencement du 17e siècle, publia une histoire qu'il disoit être véritable; elle est intitulée : Histoire véritable du géant Theutobocus, roi des Teutons, défait par Marius, consul des Romains; Paris, 1613, in-8°. Ce qui donna lieu à cette publication, fut qu'un nommé Mazuyer, chirurgien à Baure-premier rang des philologues qui paire, apporta du Dauphiné à s'occupent de la critique verbale. Paris, des dents de la grandeur L'édition de Grégoire de Corin

T. XIX.

the, publiée en 1811, à Leip- I de Rouen, est auteur d'un essai sick, par les soins du savant sur l'Apocalypse, ou explication M. Schefer, enrichie des notes littérale et historique de la révéde Bast, est un nouveau témoi-lation de l'apótre Saint-Jean, gnage du mérite et du savoir de avec des remarques sur le sysce dernier. On estime surtout, tème de Pastorini, 1781, in-12; sa dissertation paléographique 1784, in-8°. Histoire abrégée de qui est un chef-d'oeuvre d'érudi- la Bible, 1787, in-12. On ignore tion et de sagacité. Ce travail l'époque de la mort de l'auteur. doit avancer singulièrement les progrès de la critique verbale dont il assure la marche et facilite les procédés. Ce savant mourut le 13 novembre 1811.

BATIER, célèbre maître d'armes à Paris, vivoit danstole 18 siècle. Il a publié, Théorie pratique de l'Escrime pour la pointe seule; avec des remarques instructives pour l'assaut, et les moyens d'y parvenir par gradation 772, in-8a.

BATTIER (Frédéric )

pas

BAUDRI, chroniqueur, mort chantre de l'église de Terrouane, vers l'an 1096, est différent de Baudri, évêque de Noyon et de Tournay, avec qui plusieurs bibliographes l'ont confondu. C'est sur cette méprise qu'on lui attribue la fameuse Chronique de Cambrai. Ce monument de l'érudition de cet auteur, est une de nos meilleures productions dans ce genre.

BAYARD (Jean ), né le 11 août 1738, sur la terre de Boheteur de Saint-Alban, né à Bâlemia, dans la comté de Cécil le 18 octobre 1659, mourut en janvier 1722. On a de lui des oraisons funèbres en allemand, imprimées à Bâle, et une nou

état de Maryland). Son père mourut sans avoir fait de testament, et comme il étoit sous les lois de Maryland

velle édition de la Bible, tra- l'aîné de ses frère qu'il étoit

il devint héritier de tout le domaine de son

père. Cependant, telle fut son amitié pour son frère jumeau plus jeune que lui, qu'à peine

il

duite en allemand par Luther. BAUDELOQUE (Jean-Louis), membre du collège et conseil du comité perpétuel de l'Académie de chirurgie, professeur de Fac-avoitatteint sa majorité, qu'il lui fit le transport de l'entière moitié de tous ses biens. Après avoir reçu une éducation académique sous le révérend Dr. Finley, il fut placé dans le comptoir de M. Jean Rhan, marchand à Philadelphie. Il devint de bonne

couchement aux écoles de santé de Paris, mort dans cette ville le 2 mai 1810, est auteur des ouvrages suivans,. Principes sur l'art d'accoucher, par demandes et par réponses, en fa veur des sages-femmes, Paris, 1775, 1 vol. in-12; nouvelle édition, 1787, grand, in-12; II. Art

des accouchemens, 1781; nouvelle édition, 1789, 2 vol. in-8°. (V. son éloge prononcé par M. Le Roux, présid. de l'École de Médecine et professeur de clinique.)

BAUDOUIN (Etienne), natif

heure un des communians de l'é

glise presbytérienne. Quelques années après son mariage, il fut élu Ancien dirigeant (Ruling Elder), et s'y concilia l'estime générale. Quand M. Whitefield vint visiter l'Amérique, il se lia d'une manière intime avec Bayard; ils firent ensemble plusieurs voya

ges. Au commencement de la guerre de la révolution, il prit une part décidée en faveur de son pays. Il marcha à la tête du second bataillon de la milice de Philadelphie au secours de Washington. Il fut membre du conseil de sûreté, et pendant plusieurs années orateur de la législature. En 1785, il fut nommé membre de l'ancien congrès, qui siégeoit alors à New-Yorck. En 1788, Bayard se fixa à New-Brunswick, où il fut nommé maire de la ville, juge de la cour des plaids-communs et ancien de 'Eglise. Il mourut dans cette cité le 7 janvier 1807, à l'âge de 69 ans. Sa vie entière fut celle d'un homme sage et vertueux.

line du nord, à l'âge de 136 ans. Il fut baptisé à l'âge de 134 ans. Il fut remarquable pour sa force, jusqu'au moment de sa mort.

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ceptes de l'Evangile. Aussitôt qu'il eut commencé de prêcher, il fut mis en prison, parce que sa conscience, disoit-il, ne lui permettoit pas de se conformer à l'église établie. Pendant qu'il étoit à Limerick, un évêché et un doyenné lui furent offerts, s'il vouloit seulement se conformer aux idées reçues ; il refusa l'un et l'autre. Rien ne put le préserver d'une nouvelle captivité. Quand il fut devant les juges, il leur dit : « Si j'avois été trouvé à boire, à jouer, ou à me divertir dans une taverne avec ma compagnie, milords, je pense que cela ne m'auroit pas été imputé à crime. Faut-il que, prier Dieu, et prêcher le Christ dans une société de chrétiens, qui sont paisibles et incapables d'offenser personne, et qui sont su

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que ses

BAYLEY (Matthias), remarquable par sa longévité, mourut vers l'année 1789, à Jones' Creeek, branche du Pedée, dans la Caro-jets au service de sa majesté et de son gouvernement, ainsi autres sujets, soit considéré Le juge assesseur lui répondit : comme un plus grand crime ? » « Nous voulons que vous saBAYLY (Jean), ministre célè-chiez que c'est un plus grand bre à Boston, né le 19 février crime.» Il fut acquitté sous la con1644, dans le comté de Lan-dition absolue qu'il quitteroit le castre, en Angleterre, instruit pays. Il vint à la Nouvelle-Angledans les sciences classiques terre en l'année 1683, ety resta près commença à prêcher l'Evangile de 14 ans. Il mourut à Boston le ayant à peine 22 ans. Il alla bien- 16 déc. 1698: tôt après en Irlande, où par grandes fatigues, il perdit sa BEACH (Jean), membre du santé, qu'il ne put jamais bien clergé épiscopal et écrivain, rétablir. Il passa près de 14 an- prit ses grades au collège de nées de sa vie à Limerick. Il étoit Yale en 1721 et fut pendant dominé par le simple désir d'an-plusieurs années ministre de la noncer la gloire de son divin maître, en enseignant que le bonheur consiste dans une véritable sainteté. Cependant il rencontra dans cette ville des hommes qui le persécutèrent, et qui se disputoient sur les formes et sur les cérémonies qu'ils estimoient être une violation des pré

de

congrégation à Newtown, état de Connecticut. En 1732, il alla en Angleterre pour y recevoir les ordres sacrés, et à son retour, il fut employé en qualité de missionnaire épiscopal à Reading état de Connecticut. Il a publié un Appel aux personnes exemptes de préjugés, en réponse à un

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