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manuscrits sur la fièvre jaune de 1742 en Virginie, sont tombés dans les mains du docteur Franklin, qui les a communiqués au docteur Rush.

MIZ (Daniel), membre du grand conseil de Bâle, où il naquit vers la fin du XVII siècle, a publié divers traités: I. De arcana historia, 1741. II. De litteris commendatiis, 1743. III. De Libertate helvetica, 1746, etc.

pour

parmi lesquels on distingue. I.
Considérations sur l'origine et
la décadence des Lettres chez les
Romains. Cette production ren-
ferme des vues, souvent pro-
fondes, et des réflexions assez
justes; mais un ouvrage de cette
servation et un discernement ex-
nature exigeoit une finesse d'ob-
quis, dont il paroît l'auteur
n'étoit pas susceptible. II. Dis-
que
cours sur les progrès de l'élo-
quence de la chaire, et sur les
manières et l'esprit des orateurs
des premiers siècles, Paris,
1759, in-12: ouvrage plein d'é-
rudition et de recherches; la ma-

-fait originale, ressembloit for a celle de quelques anciens philosophes. C'étoit véritablement l'homme redoutable d'unius libri; car il n'en eut jamais chez lui plus d'un à la fois. Ce curé

mourut vers la fin du dix - neuvieme siècle.

M'KEEN (Joseph), premier président du college Bowdoin, né en 1757 à Londonderry, New Hampshire. Ses parens étoient du nord de l'Irlande, mais origi-nière d'étudier de ce curé, toutnaires d'Écosse ; il fut gradué en 1774, au collége de Dartmouth où il avoit étudié, et montra un goût décidé les mathématiques; ses premiers travaux eurent lieu dans une école de sa ville natale. Il s'occupa ensuite dans une académie à Andover, de l'étude de la théologie, prit les ordres, et succéda en 1785 à Willard, pasteur de l'église de Beverly, Massachussetts. Il y continua pendant 17 ans ses utiles travaux, et fut nommé en 1802 président du collège de Bowdoin; sa mort arriva en 1807; il a laissé une mémoire honorable: savant sans ostentation, il sut maintenir la dignité de sa place, sans rientronya une rente d'un écu fondée perdre de l'amabilité d'un homme pour les pauvres, et à sa mort de bonne société. On a de lui arrivée vingt ans après, il en a laissé une d'environ 700 liquelques pièces insérées dans les transactions de l'académie des

arts et sciences d'Amérique: pluşieurs Sermons et le Discours qu'il a prononcé lors de son installation.

MOINE D'ARGIVAL OU D'OR GIVAL (Henri le), curé de Gouvieux, près de Chantilly, où il naquit vers 1719, est auteur de plusieurs ouvrages de littérature,

MONGODIN (André-Jacques), prêtre et curé, né de parens pau

vres, embrassa l'état ecclésiastique, et y porta les lumières et s'être distingué pendant son vicales vertus convenables. Après riat, par son zèle infatigable, il fut nommé recteur, ou curé de St.Aubin, dans la ville de Rennes.

vres,

constituée en leur faveur.

Il ne permit jamais qu'on fit des quêtes dans sa paroisse pour les pauvres; lorsque le parlement permit à celles de Rennes de faire des emprunts, il ne consentit point que la sienne en fit, il pour vut lui-même à ses besoins; ses diues y étoient employées : mon revenue, disoit-it, appartient rux malheureux; je suis leur cais

milles de la ville, où il épousa un fille du juge Livingston. Dès ce moment, il se compta au nombre des Américains; en 1775, quand la lutte avec la Grande-Bretagne commença, Montgomery exprima le désir d'employer son épée à la défense des colonies, et eut le commandement général des forces con

sier, qu'ils viennent chez moi retirer ce qui leur est dû. Il se trouva quelquefois dans des momens de disette, et n'ayant rien à donner, il partagea avec eux son repas; enfin épuisé par des travaux vraiment religieux, et l'activité d'une charité intelligente, généreux sans partialité et sans exception, toujours attentif, autant que les circons-tinentales du département du tances le permettoient, à cacher ses œuvres, il mourut en 1775 dans son confessional.

de

Nord avec Schuyler; par l'indisposition de ce dernier, on le nomma commandant en chef. Il MONIS (Judas), le premier réduisit le fort Chambleé, prit celui de St.-Jean, et ensuite Monqui ait enseigné l'hébreu au col-tréal; en décembre de la même lége d'Harvard, étoit Italien, et commença ses cours à son arrivée en Amérique en 1720. Il suivoit d'abord la religion juive, mais il se fit baptiser à Cambridge en 1722, après la mort de sa femme; en 1761, il quitta la place qu'il occupoit au college depuis 40 ans, et se retira à Northboroug, chez le révérend Jean Martyn, qui avoit épousé une soeur de sa femme; il y mourut en 1764, à 82 ans. Il a publié: La vérité, toute la vérité, rien que la vérité: et une Grammaire hébraïque, in-4°. 1735.

année, il joignit le colonel Ar-
nold, et vint assiéger Québec.
Plusieurs régimens furent mis en
mouvement par un temps
neige qui les cachoit à l'ennemi;
Montgomery s'avança le long du
St.-Laurent à la tête des troupes
de New-Yorck, et après avoir
qui avoient été opposées à son
travaillé à rompre les palissades
passage, il avançoit sur les for-
tifications, quand une décharge
de la mousqueterie ennemie le
renversa mort avec ses deux
aides de camp; ce fut la seule dé-
charge de l'ennemi, qui frappé
de terreur avoit pris la fuite;
mais cet événement sauva Qué-
bec, qui auroit été infaillible-
ment prise; quand Montgomery
fut renversé, il étoit sur un che-
min tres-étroit, son corps roula
sur la glace qui s'étoit formée sur
le bord de la rivière; et le len-
demain il fut trouvé parmi les
morts, et enterré par un petit
nombre de soldats, sans aucune
marque de distinction. Montgo-
mery étoit très-estimé pour ses

MONTGOMERY (Richard), major général dans l'armée des États-Unis, né en 1737, dans le nord de irlande, étoit doué de beaucoup de génie, servit dans les armées de la GrandeBretagne, et combattit pour elle avec Wolfe à Québec en 1759, sur le même champ de bataille, où il devoit ensuite succomber en combattant contre elle sous les bannières de la liberté; à son retour en Angleterre, en 1772, il quitta son régiment par atta-talens militaires; toutes ses mechement pour Amérique, qui considéroit comme le berceau des arts et de la liberté, acheta une terre au New-Yorck, à cent

sures étoient conçues avec prudence et exécutées avec vigueur; mais il n'avoit sous ses ordres que des troupes indisciplinées; il étoit

4

gio composita. Lugduni, 1534, 1548, i vol. in -8°. On voit par les titres de ce recueil que Montuus n'en est que l'édi

3.

infatigableau travail ; sa vigilance ne pouvoit être surprise, ni son courage intimidé. Le congrès lui a fait élever un monument de marbre blanc, remarquable parteur.II. De Medicis sermones sex, sa simplicité majestueuse, avec quorum. 1 de sectis medicorum. des devises emblématiques, placé 2, de disciplinis quæ dogmaticis en face de l'église de St.-Paul à necessariæ. 3, de dogmaticoNew-Yorck. Ce monument a été rum officio. 4, de excellentid exécuté à Paris, par Cassiers. dogmaticorum. 5 de consiliis MONTMOLLIN (Georges de), eorum. 6, de stipendiis eorumné à Neufchâtel, d'une famille dem. Ejusdem de humorum diffedistinguée, mort en 1703, fut rentiis atque indiciis epitome, successivement conseiller d'état, Lugduni; 1584, in-8°. III. Diachancelier et procureur général lexeon medicinalium libri duo, du comté de Neufchâtel. Il a écrit adjectus est de his quoad radeux Traités très-exacts, tionalis medici disciplinam, muqui n'ont pas été imprimés : I. Hisnus, laudes, consilia et prætoire abrégée du comté de Neuf- mia pertinent, libellus. Lugduni, chatel, depuis 1305. II. Extraits 1537, 1 vol,in-4°. des titres concernant le comté de Neufchatel, avec des réflexions assez judicieuses.

MONTVALON(André BARRIGUE DE), natif de Marseille, mort en 1707, a publié I. Motifs des juges qui ont condamné le père Girard dans l'affaire de la demoiselle La Cadière, 1733, in-fol. II. Précis des Ordonnances, etc. en usage dans le ressort du parlement de Provence, 1752. in-12. III. Epitome juris et legum Romanarum frequentioris usus, Aix, 1756, in-18. IV. Traité des successions, conformément au droit romain et aux ordonnances du royaume; Paris, nouvelle édit. 1786, 2 vol. in-4°.

MONVEL (Boutet de), auteur dramatique distingué, et comédien célèbre, membre de la quatrième classe de l'institut, naquit à Paris d'un comédien sans réputation, en 1649; après avoir fait d'excellentes études, le jeune Boutet prit le parti du théâtre, et débuta sous le nom de Monvel. Il eut d'autant plus de succès qu'il étoit préparé par une bonne éducation; que doué d'un jugement sain et d'une grande sensibilité, il raisonnoit mieux ses rôles et les exprimoit avec une vérité si touchante et une énergie si forte, qu'il produisoit les plus grands effets sur les spectateurs. Toujours en scène, Monvel avoit MONTUUS OU DE MONTEUX le geste décent et convenable; (Sébastien), naquit, selon Geor- son débit étoit juste, et jamais il ges Mathias, à Rieux, en Lan- ne lui échappa une fausse intoguedoc, et selon Réné Moreau, nation. Sa manière simple et nait florissoit en 1532. Ses ouvragesturelle parut d'autant plus mosont; I. Annotatiunculæ in er- notone dans ses débuts, que le rata recentiorum medicorum per public étoit accoutumé à la diction Leonardum Fuchsium, collecta. ampoulée de Lekain et de MadeEpistola responsiva pro græco-moiselle Clairon; ceux-ci monrum defensione in arabum erråLa Symphoriano Campe

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troient l'art dans la perfection Monvel, en observateur profond

rendoit la nature telle qu'elle est, toutefois en prenant le caractère | du personnage qu'il devoit représenter; cependant il fut bientôt apprécié des vrais connoisseurs ; dans la tragédie, il joua successivement les jeunes premiers, quelques premiers rôles et les Bois; dans la comédie, il débuta daus les amoureux, joua ensuite les premiers rôles de divers emplois dans lesquels il se fit remarquer, Seide dans Mahomet, le jeune Bramine dans la veuve du Malabar, Vendôme, Auguste dans Cinna et Fénélon dans la tragédie de Chénier, où il fut inimitable, ainsi que dans le rôle de Calas dans la pièce de ce nom, du même auteur; dans la comédie, il créa Dormilly des Fausses Infidélités, joua avec une rare intelligence le Métromane et Beverley; enfin, il se fit admirer dans sa vieillesse dans l'abbé de l'Epée. Auteur, son premier ouvrage au Théâtre Français est l'Amant Bourru; cependant, il

point, qu'un jour devant jouer le rôle d'Auguste dans Cinna, il ne. put proférer une parole et se retira. Enfin, après avoir fait les délices du public pendant près de 40 ans, Monvel quitta le théâtre et mourut à Paris, le 15 février 1812, des suites d'une maladie de langueur.

I. MOODY (Josué), ministre de Portsmouth, New-Hampshire, né en Angleterie, un des premiers planteurs de Newbury, fut gradué en 1653 au collége d'liarvard, et commença à prêcher à Portsmouth, vers 1658. Mais ce ne fut qu'en 1671 qu'il prit les ordres. En 1683, lorsque Cranfield étoit gouverneur, un des membres de l'église de Moody se rendit coupable de parjure, relativement un vaisseau envoyé hors du port. Moody trouva le moyen d'arranger cette affaire avec le gouverneur et le collecteur; et cependant, le fidèle ministre pensa qu'un crime notoire, avoit obtenu des succès dans les et qui rejaillissoit sur toute son Amours de Bayard et dans Clé- église, exigeoit une satisfaction mentine et Désormes, pièce re- pour la discipline ecclésiastique. marquable par le style noble et En conséquence, il appela en tésentimental qui y règne. Monvel moignage le gouverneur, qui s'y eut de nombreux succès au théâ- refusa, et même défendit à Mootre Italien, aujourd'hui l'Opé-dy toute poursuite. Mais celui-ci, ra comique. Les trois Fermiers, Blaise et Babet, Alexis et Justine, Sargines, Créqui, Philippe et Georgette eurent un grand nombre de représentations et sont restées au théâtre. Quelques années avant la révolution, Monvel quitta la France, passa en Russie, puis en Suède, où il trouva un protecteur qui lui fit obtenir la place de l'un des bibliothécaires du roi de Suède; il revint à Paris et reparut sur la scène française, où il excita l'enthousiasme général; épuisé de fatigues, sa mémoire s'éteignit au

sans s'intimider, prêcha contre le faux serment, et força le coupable à une confession publique. Cranfield, pour se venger, lui ordonna d'admettre à la communion toute personne d'âge de raison, et en même temps lui signifia son intention de communier le dimanche suivant. Moody refusa de lui administrer le sacrement sous prétexte qu'il n'en étoit pas digne. Une persécution s'en suivit, et Moody fut condamné à six mois d'emprisonnement. Les juges qui avoient opiné en sa faveur perdirent leurs places. A la fin,

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Moody obtint son élargissement; mais avec injonction de ne plus precher dans cette province. Alors il accepta une place de ministre assistant à Boston; mais l'opposition qu'il montra à plusieurs mesures violentes, occasionna son expulsion de l'église où il prêchoit, et, l'année suivante, il retourna à Portsmouth, et y passa tranquillement le reste de sa vie. I mourut en 1697, âgé de 65 ans; ila donné plus de 40 Sermons, et un Discours sur la Communion, imprimé en r685, réimprimé en 1746.

et

II. MOODY (Samuel), ministre d'Yorck au district du Maine, gradué en 1697, au collége d'Harvard, ordonné en 1700, et nommé successeur de M. Shubael Dammer, qui avoit été tué par les Indiens, mourut en 1747, âgé de 67ans.Son fils, Joseph MOODY, bomme de beaucoup de mérite, qui fut premier ministre de l'église Nord d'Yorck, n'a survécu à son père que de cinq ans. Samuel a publié: I. L'Etat de souffrance des damnés, particulièrement de ceux qui ont été en enfer après avoir connu l'évangile. II. Quelques Sermons. III. Précis de la vie et de la mort de l'indien Joseph Quasson.

I. MOREAU (Jean), chanoine au Mans, sa patrie, publia, en 1572, la Vie des évéques du Mans, I vol. in-8. Cet ouvrage, écrit en latin, a été réimprimé dans le recueil de Bollandus, au 16 avril, sous ce titre Nomenclatura, seu legenda aurea pontificum Cenomanensium, etc.

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II. MOREAU (Jean-Nicolas), premier chirurgien de l'Hôtel-Dieu à Paris, mort le 19 avril 1786, a donné quelques Mémoires qui ont été insérés dans le recueil de Facadémie de chirurgie.

MORETTINI (Pierre), célèbre ingénieur, né à Meyental en Suisse, fut chargé par Vauban, de diriger le bastion de SaintPierre à Landau. Il contribua aussi à fortifier Bergopzoom. De retour dans sa patrie, il fit élever des digues sur la rivière Madia, près de Locarno.

MORGAN (Jean), savant médecin, né en 1735 à Philadel phie, commença de bonnes études à Nottingham, et les termina au collège de Philadelphie, sous le docteur Alisson. Il se fit connoître en 1757, par un ouvrage de littérature, et s'appliqua ensuite à la médecine. Quand il eut achevé ses cours, il servit dans la dernière guerre en qualité de lieutenant-chirurgien dans les troupes de la province, qui avoient été dirigées contre les Français en Amérique. Son habileté et ses soins infatigables pour les malades et les blessés, lui firent dans l'armée une trèsgrande réputation. En 1760, il alla en Europe pour s'y perfectionner dans son art. II suivit les leçons de Hunter, passa deux ans à Édimbourg, où il étudia sous Munroé, Cullen, Rutherford, Whyt et Hope. Alors il blia une thèse très-intéressante

sur

pu

la formation du pus, et fut reçu bourg il alla à Paris, oùil suivit les docteur en médecine. D'Édimleçons d'anatomie du célèbre doc

de et l'Italie. A son retour à Lonteur Sue, visita ensuite la Hollannombre de ses associés, et se dres, la société royale le mit au concerta avec le docteur Shippen, le plan d'une école de médecine à Philadelphie; et à son arrivée, en 1756, il fut nommé professeur de médecine théorique et pratique au collège de cette ville. En 1769, il parvint à

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