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soit avec avantage. Cependant vous avez été leur appui et leursdéfenseurs, et vous avez été les instrumens de cette cruauté qui, avec une égale indifférence envers les vôtres, aussi bien que par les travaux et le sang des autres, a dévoré une contrée qui, du moment où vous aurez quitté leurs drapeaux, sera sau

reurs de la guerre, Arnold est demeuré le seul parmi les officicrs américains qui ait abandonné le parti qu'il avoit embrassé d'abord, et qui ait tourné son épée contre ses premiers compagnons d'armes. Il fut bientôt

long-temps les instrumens et les dupes du congrès ou de la France. » Pour engager les officiers américains et les soldats à abandonner la cause qu'ils avoient embrassée, il représenta que les corps de cavalerie et d'infanterie qu'il étoit chargé de lever, roient sur le même pied que les autres troupes au service de l'Angleterre ; qu'il y verroit avec plai-vée de leur tyrannie. » Ces prosir l'avancement de ceux dont la clamations ne furent point suivaleur lui étoit connue personnel- vies de l'effet qu'on s'en étoit lement; et que les simples sol- promis; et malgré toutes les fa dats qui se réuniroient à lui, re-tigues, les souffrances et les horBevroient une gratification de 3 guinées pour chaque homme, ainsi que le paiement en totalité pour la valeur des armes, des chevaux et de leur équipement. Son objet étoit la paix, la liberté et la sûreté de l'Amérique. « On Vous promet la liberté, s'écria-t-après chargé par sir Henri Clinil; mais y a-t-il un seul individu ton de faire une diversion dans qui puisse se vanter d'en jouir, la Virginie. Avec environ 1700 si ce n'est un de ceux qui sont hommes, il arriva dans la Chédevenus vos oppresseurs? Quel sapeack en janvier 1781; et se est parmi vous celui qui ose par- trouvant puissamment aidé par ler ou qui ose écrire contre la des forces navales qui agissoient tyrannie qui vous a privés de vos de concert avec l'armée, il compropriétés, qui a emprisonné vos mit des ravages sur les rivières et personnes, qui vous a traînés au sur les côtes qui se trouvoient champ de bataille, et qui, tous sans defense. On rapporte que, les jours, inonde votre pays de pendant cette expédition, Arvotre propre sang ?.... >> «< Quoi! nold s'informa d'un capitaine s'écrie-t-il encore, ne voyez-vous américain qu'il avoit fait prisonpas que l'Amérique est devenue nier, de ce que les Anglo-Amériune terre habitée seulement par cains feroient de lui, s'il lui arrides veuves, par des orphelins et voit de tomber entre leurs mains? par des mendians? Quant à vous, L'officier lui répliqua « qu'ils lui qui avez été soldats dans l'armée couperoient la jambe devenue continentale, pouvez-vous en ce boiteuse, et qu'ils l'enterreroient jour avoir besoin que l'on vous avec les honneurs de la guerre; atteste que les richesses de votre et qu'à l'égard du reste de son pays sont épuisées, ou que les corps, il seroit pendu à un gi chefs des meneurs se les sont bet.» Après son rappel de la appropriées pour leur propre Virginie, il commanda une expéusage? Dans l'un et dans l'autre dition contre les états de Concas, vous ne pouvez pas long-necticut; il prit le fort Trumbull temps encore continuer d'être à le 6 septembre. Le lieutenantleur service, soit avec honneur, colonel Eyre, qui commandoit

un autre détachement, livra assaut au fort Griswold, et entra dans les fortifications. Un olficier de la troupe victorieuse demanda « qui commande? Je commandois, répondit le colonel Lediard; mais vous commandez maintenant. » Il lui présenta son épée, et s'en perça lui-même à l'instant. On fit un carnage de la brave garnison qui n'opposoit plus de résistance, jusqu'à ce que la plupart de ceux qui la composoient eussent été tués ou blessés. Après avoir brûlé la ville et les approvisionnemens qui s'y trouvoient, Arnold retourna a New-Yorck. Depuis la fin de la guerre jusqu'à sa mort, il résida principalement en Angleterre, et mourut à Londres le 14 juin 1801. Son caractère offre peu de traits dignes d'éloges. Son courage entreprenant et son audace peuvent à la vérité exciter l'admiration, mais c'étoit un Courage sans réflexion et sans principe. Sa patrie ne lui doit au-, cune reconnoissance; car sa conduite, après sa défection, a prouvé qu'il n'avoit aucun respect pour ses intérêts, et qu'il n'étoit gouverné que par les seules considérations de l'amourpropre.

ment par plusieurs célèbres médecins, on trouve encore dans cette dissertation quelques appercus nouveaux, et des faits qui viennent à l'appui des assertions de l'auteur. On doit encore à ce médecin la Traduction de l'anglais, des œuvres de Gorter, in-4°.

ARTANUS, l'un des plus cé lèbres jurisconsultes du 2 siècle, naquit à Narbonne. Le désir de se perfectionner dans les scien la ville de Rome. Il retourna biences le fixa quelque temps dans tôt à Narbonne pour y exercer tial son ami regretta de ne pouune charge de magistrature. Marvoir l'y suivre à son départ, ce poète lui fit présent d'un exemtoient encore qu'ébauchées ; c'est plaire de ses Poésies, qui n'éce que suppose l'Epigramme sui

vante :

Nondum murice cultus, asperoque
Morsu pumicis aridi politus,
Artanum properas sequi, libelle:
Quem pulcherrima jam redire Narbo,
Docti Narbo paterna Vorieni
Ad leges jubet annuosque fasces,
Volis quod paribus tibi petendum est,
Continget locus ille, et hic amicus,
Quam vellem fieri meus libellus.

ARTHALIN (Claude - François), professeur en médecine ǎ ARNOULT (N.), médecin Besançon, mort doyen de l'uni« du 18e siècle, né à Aix en Pro-versité le 15 mai 1782, a pu vence égala en charlatanisme son compatriote Ailhand. Il est inventeur du Sachet anti-apoplectique, dont le prétendu crédit s'est éteint avec lui.

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blié, I. Institutiones anatomicæ, 1753, in-8°. C'est une compilation qui ne prouve pas beaucoup en faveur de l'auteur. II. Lettre à un médecin de province, au sujet d'un coup reçu à la tête.

ARPAJEAN (D'Assy d') médecin de Montpellier, né à Mauzac dans les quatre Valiéestre en 1738, et mort au commencement du 19° siècle, a publié une Dissertation sur la Pthisie pulmonaire, 1779, in-8°. Quoique ce sujet ait déjà été traité savam

T. XIX.

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ASHLEY (Jonathan), minisde Deerfield, état de Massachussetts, reçut ses grades au collége d'Yale en 1730. Il fut ordonné en 1738,et mourut en 1780, dans sa 68 année. Il avoit un grand discernement, une imagi

nation vive; c'étoit un prédicateur énergique et piquant; il enseigna la doctrine de la paix avec une ferveur, qui étoit l'effet, non-seulement de sa soumission et de sa foi à l'autorité des divines Ecritures, mais encore d'un sentiment profond et d'une conscience intime de leur importance et de leur excellence. Il publia un Sermon sur les Saints visibles ayant pour objet de partager et de défendre les sentimens de monsieur Stoddard relatifs au nombre des églises; un Sermon sur le devoir de la charité, et une Lettre à W. Cooper, etc.

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AUBERT, avocat à Nancy, vivoit dans le 18 siècle. Il paroît que ses occupations au barreau ne l'empéchérent pas de cultiver la littérature; car on a de lui; 1. Vie de Stanislas Leczinski, roi de Pologne, duc de Lorraine et de Bar, Nancy, 1769, in-12. II. Vie de Marie-Thérèse Leczinski, princesse de Pologne, reine de France et de Navarre, 1774, in-8°. Le style de cet auteur est diffus, ses réflexions sont triviales.

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I. AUDIERNE (Jacques), professeur de mathématiques, né à Beauchamp dans la vallée de Montmorenci, vivoit dans le 18 siècle. Les ouvrages qu'il a publiés sont, I. Géographie de Robbe, augmentée, 1746, 2 vol. in-12. II. Elémens d'Euclide, du R. P. Deschales et de Ozanam 1746, nouvelle édition, 1763, 1778, in-12. III. Traité complet de Trigonométrie; 1758, in-80. IV. Elémens de Géométrie, 1765, in-8°. V. Traité de l'arpentage et du toisé, etc., par Ozanam, nouvelle édition, mise dans un nouvel ordre et augmentée d'un nouveau Traité d'arithmétique, de trigonométrie et du nivellement,

1779, in-12. VI. Méthode de lever les plans et les cartes de terre et de mer, par Ozanam; ouvrage entièrement refondu et augmenté; 1782, in-12. VII. Plusieurs Mé moires sur les mathématiques insérés dans les journaux.

II. AUDIERNE (Joseph d'), provincial des capucins de la province de Bretagne, vivoit dans le 18e siècle. On a de lui, I. Lettres curieuses, utiles et théologiques, ou Abrégé de l'ouvrage de Benott XIV sur la béatification des saints, 1759 et années suivantes 6 vol, in 12. II. Instructions militaires, ou Explication d'un grand nombre de difficultés relatives à la conscience, qui se rencontrent dans le métier de la guerre; 1772, deux part., in-12.

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AUDRADE, célèbre visionnaire du ge siècle, soutint si bien ce personnage que Léon IV et le roi Charles-le-Chauve ne purent démontrer la fourberie de ses prétendues révélations. Son recueil de Visions suppose beaucoup d'imagination dans cet imposteur; mais le poème intitulé fons vitæ est un monument fastidieux du mauvais goût et de la mysticité d'Audrade, chorévêque de Sens.

AUDREIN (Yves), né à Gorie, diocèse de Quimper en 1741, après avoir professé les belleslettres au collège de Quimper, fut appelé pour être préfet de religion au collége de Louis-leGrand : il passa ensuite à celui des Grassins, et publia un recueil de sermons propres à la jeunesse des colléges; puis un plan d'éducation, dans lequel ont puisé quelques-uns de ceux qui depuis ont écrit sur la même matière. Dévenu premier vicaire épiscopal de l'évêque de Vannes, il fụt dé

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boîte des saintes huiles. Tous les journaux du temps firent retentir un cri d'indignation contre un tel attentat, que n'ont jamais désavoué les partisans des Vendéens. Le corps ensanglanté de l'évêque fut porté à la cathédrale de Quím per, et inondé de pleurs de la ville consternée, et de la garnison qui assistèrent aux funérailles. On se demandoit quelle est la cause la meilleure, de celle pour laquelle on assassine, ou de celle pour laquelle on souffre généreusement la mort.

puté à la première législature, et, cendre, en protestant aux autres eut le courage d'exposer sa vie personnes qu'on ne leur fera aupour s'opposer au massacre des cun mal; ils le font marcher à prisons en septembre 1792. Dans quelques pas devant eux, et le Passemblée conventionnelle, dont fusillent. Ensuite, par une déil fut membre, il se distingua rision sacrilége, lui mettent dans constamment par son zèle pour la main un mandement qu'il vedéfendre la religion et les mal-noit de publier; dans l'autre, une heureux auxquels il ne refusa jamais son appui, et dont plusieurs ont été, par ses soins, arra→ chés aux prisons et à la mort. Il avoit publié divers opuscules dictés par son amour pour l'Eglise; Apologie de la religion, des mémoires sur l'importance de maintenir les lois qui organisent le culte catholique; un mémoire adressé au peuple français réuni en assemblées primaires, un autre sur la nécessité de parler de religion dans la constitution, etc. En 1798, il fut élevé au siége épiscopal de Quimper, à la place du vénérable Expilly, assassiné judiciairement en 1793. Dès ce moment, Audrein exclusivement voué aux fonctions épiscopales dont il ne négligeoit aucune, s'efforce d'éteindre le schisme en proposant aux Dissidens des conférences publiques qu'ils refusent, joint au langage de la charité envers eux, celui des bons procédés et des bonnes œuvres, réorganise les paroisşes, rétablit les conférences ecclésiastiques, et visite son dio-24 sept.)Redoutant le fardeau de cèse, prêchant, édifiant par l'épiscopat, Souleine abandontout. En novembre 1800, il part na son diocèse et s'enfuit. Les neuf heures du soir dans fidèles affligés, mais convaincus la voiture publique pour aller à du principe qu'une église ne peut Morlaix, où il se proposoit de pas rester sans pasteur, il fut passer l'Avent, et d'y annoncer les censé démissionnaire; et sans vérités évangéliques. A une lieue doute la certitude de cette opinion et demie de Quimper, près eût acquis à leurs yeux le plus d'une chapelle dédiée à S. Her-haut degré de certitude, si Sou vé, des brigands arrêtent la voi-leine avoit refusé de se soumettre ture, demandent si l'évêque de aux lois de son pays; leurs regards se tournèrent vers le vertueux Quimper y est; les scélérats le sayoient déjà ils le fout des-Aventin qui fut sacré, Si l'évasion

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AVENTIN (saint), archidiacre de Chartres, s'y distingua par ses lumières. La circonstance qui l'éleva sur le siége épiscopal de cette église, est remarquable par l'analogie qu'elle présente avee ce qui est arrivé en France en 1791. S. Solenne, ou comme d'autres l'appellent, S. Souleine, avoit été élu et ordonné évêque de Chartres. (Voyes dans Baillet, la vie de S. Aventin, 4 février, et celle de S. Souleine, le

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in-8: ouvrage à la vérité un peu systématique, mais où l'on trouve quelques vues nouvelles qui mé ritent d'être approfondies.

AURIVILLIUS (Charles), professeur en langues orientales à

de l'évêque Souleine avoit eu pour motif des prétentions d'intérêt ou d'orgueil, il n'eût pas manqué de lancer des anathèmes contre Aventin et contre le peuple qui l'avoit élu ; mais la logique des passions n'est pas celle de la religion. Souleine, charmé d'ap-Upsal, et secrétaire de la société prendre qu'on lui avoit donné un royale des sciences dans la même successeur, sortit de la solitude ville, né à Stornsolm en 1717, et où il s'étoit caché. Alors les solli- fils de l'évêque Aurivillius à citations nouvelles des Chartrains Carlstad en Wermelandie, fit ses ayant vaincu sa répugnance, il études à Upsal, et voyagea de accepta enfin le gouvernement du 1741 à 1744 en Allemagne, en diocèse, et confia au zèle d'A-France et en Hollande, s'appliqua ventin son coopérateur dans l'épiscopat, la partie nommée depuis le Dunois, dont Châteaudun étoit la capitale. A la mort de Souleine, arrivée vers l'an 509, Aventin remonta sur le siége de Chartres, et souscrivit, comme évêque de cette ville au concile d'Orléans en 511. L'Eglise compte au nombre des saints ces deux pontifes, dont l'esprit de charité et de paix est un modèle qui, malheureusement, n'a pas trouvé par-tout des imitateurs. S. Avenfin, mort vers l'an 528, est honoré à Châteaudun.

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AUGELOME, professeur de l'école du palais, né en Bourgogne vers la fin du 8° siècle, et mort dans l'abbaye de Luxeu en 855, avoit commenté tout l'ancien Testament, et une partie du nouveau. On conserve encore son explication des livres de la Genèse, des Rois et du Cantique des Cantiques. Il y a de l'érudition, du jugement et une saine critique.

AUGIER (Jean), né à Sénez en Provence, et docteur en médecine de la faculté de Montpel- | lier, vivoit dans le 18e siècle. On ne connoît de lui qu'une seule dissertation intitulée, Dissertatio de fecondatione; Montpellier, 1743,

particulièrement à apprendre les langues orientales, et principalement l'arabe chez Etienne Fourmont à Paris, et Albert Sesucten à Leyde. En revenant dans sa patrie, il fut nommé professeur à Upsal d'abord en poésie, et ensuite dans les langues orientales; peu de temps après, et en conservant sa chaire à Upsal, interprète des langues arabe et turque dans le bureau des affaires étrangères, membre du comité pour la version nouvelle de la Bible, dont il traduisit presque tout le vieux Testament. Il mou

rut à Upsal le 19 janvier 1786.

Ses
ouvrages en fait de littérature
orientale, ont été rassemblés et im-

primés à Gottingue en 1790, sous
le titre : Dissertationes ad sacras
litteras et philologiam orientalem
pertinentes, cum præfatione edi-
toris Johannis Davidis Michaëlis,
de l'Allemagne, et qui dans sa
un des plus grands orientalistes
préface nomme Aurivillius: Vir
inter peritos linguarum orienta-
lium primarius, ejus ferè gradus,
quem Celsii Sesulten sicque te
nent. Dans les mémoires de la
société d'Upsal, il se trouve entre
plusieurs autres, un De nummis
asalicis in Sviogothia repertis,avec
4 estampes, qui les représentent.
Il laissa une bibliothèque, la plus

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