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les sermons de ce chanoine fourmillent, ne lui firent aucun tort, parce que l'art de prêcher avoit alors ses licences, ainsi que la poésie. Tous les moyens de toucher l'auditoire étoient permis, et ces moyens étoient souvent des fictions puériles qui produisoient un effet sérieux dans les siècles d'ignorance. De pareilles fictions ne vaudroient rien aujourd'hui, et ceux qui les emploieroient même avec éloquence, ne seroient que ridicules.

ABSYVTUS, médecin, né à Peruse, vécut vers 330 de notre ère. On le place parmi les auteurs les plus anciens, qui ont écrit sur la médecine vétérinaire. On a de lui quelques fragmens de re rustica, et quelques chapitres de mulo-medicina qu'on trouve dans les auteurs qui sont venus après

lui.

vol. in-12, et des Observations sur Boileau, Racine, Crébillon, Voltaire et sur la langue française en général, 1 vol. in-8°, 1770. Quand on veut relever les fautes de langage répandues dans les auteurs célèbres, tels que Racine, Despréaux et Crébillon, il faut bien se garder d'avoir soimême un langage qui prête à la censure et au ridicule; et l'auteur n'est pas exempt de reproches à cet égard. Quorf qu'il en soit, on trouve dans sa Grammaire, de la décisions ne sont pas éloignées justesse et de la profondeur; ses des règles du vrai goût, et sa manière d'écrire est quelquefois Ses autres ouvrages sont, I. Displeine de chaleur et d'énergie. cours de réception à l'académie de la Rochelle, sur la balance Le Portefeuille hebdomadaire philosophique, 1763, in-8•. II. ouvrage périodique pour l'année 1770, in-8°. III. Plan d'éduca

ABUL-HASEN-TELMID vécut dans le 10° siècle. Il s'occupation publique, 1776, in-86. IV. avec beaucoup de zèle de l'étude Remarques sur la Grammaire et de la pratique de la médecine, française de Wailly, 1787, in-8°. · dans un livre ayant pour titre Elmalihi, qui veut dire la vraie réalité. Il traita avec assez de méthode de presque toutes les maladies qui attaquent le corps humain. Ce médecin fut attaché

au soudan de Bagdad; il exerçoit sa profession avec une dignité qui dégénéra souvent en orgueil, ou au moins en une sévérité qui ne peut convenir dans la pratique d'un art, dont tous les détails conduisent à l'indulgence et à la

commisération.

ACARQ (N. de), de l'académie d'Arras, de celle de la Rochelle et de la Crusca, ci-devant professeur à l'école royale militaire, mort sur la fin du 18 siècle, a donné une Grammaire française philosophique, en 2

ACCARIAS DE SÉRIONNE. Voyez SÉRIonne.

ADALBERT, Gaulois, né au commencement du 8e siècle, dès sa jeunesse fut un insigne il se vantoit qu'un hypocrite; ange sous la forme humaine, lui avoit apporté des reliques d'une sainteté admirable, par la vertu desquelles Dieu lui accordoit tout ce qu'il demandoit; il gagna même des évêques ignorans, et se fit sacrer, ce qui lui donna tant d'orgueil qu'il se comparoit aux apôtres; il refusoit de consacrer des églises en leur honneur, il se les consacroit pour lui-même, il distribuoit ses oracles et ses cheveux au petit peuple, et lorsqu'on venuit à ses pieds pour se confesser,

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il disoit je connois vos péchés, harmonie, pour l'époque à lavos plus secrètes pensées; vos pé-quelle ses vers ont paru, eu égard chés vous sont remis, allez en au degré peu avancé de la civilipaix, etc. H avoit composé sa sation de ce pays. vie. I supposoit avoir reçu de Dieu une lettre que saint Michel lui avoit apportée. On a de lui une prière qu'il a composée pour l'usage de ses sectateurs, elle commence ainsi : « Seigneur Dieu tout-puissant, père de notre Seigneur, alpha et omega. » Saint Boniface eut recours au pape pour faire condamner Adalbert dans un concile en 746 ou 748.

I. ADAMS (Eliphalet), ministre respecté de la nouvelle Londres, dans la province de Connecticut, prit ses grades en 1694, au collége de Harvard, fut ordonné en 1709, et mourut en avril 1753, dans sa 77° année. On a de lui un Sermon à l'occasion de la mort du réverend Noyes de Storimgton; un Sermon sur une élection en 1710; en 1717, il publia un Discours à l'occasion d'un effroyable ouragan, et différents autres Ouvrages du même genre.

III. ADAMS (Amos), minisde Massachussetts, prit ses gratre à Roxbury, dans la province. des en 1752, au collège de Harvard et mourut à Dorchester le 5 octobre 1775, âgé de 48 ans, ministre du saint Evangile. Cet homme savant et respectable a publié un grand nombre de Discours et de Sermons, dont un est intitulé la seule espérance des pécheurs; il donné en 1769, un Abrégé de l'Histoire de la Nouvelle-Angleterre qui a été réimprimé à Londres, en 1779.

a en outre

IV. ADAMS (Joseph), ministre prit ses grades au collége de Harvard en 1710. Adams. étoit établi à Newington, pro vince de New Hampshire, en 1715, et il mourut en 1783, âgé de 93 ans; il prêcha jusques à sa mort et publia en 1760 un Sermon sur la nécessité des mesures civiles et ecclésiastiques, que l'on doit employer contre les progrès de l'impiété.

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V. ADAMS (Zardiel), ministre à Lunenbourg, province de Massachussetts naquit en novembre 1739. Son père, oucle de Jean Adams, dernier président des Etats-Unis, étoit devenu très savant pendant son séjour au séminaire, et avoit

II. ADAMS (Jean), poète, fils unique de Jean Adams, de la nouvelle Ecosse, avoit pris ses grades au collège de Harvard, en 1721; il fut ministre à Newport, dans le Rhode-Island, en avril 1728 et mourut à Cambridge en janvier 1740, à l'âge de 36 ans; il y fut sincèrement regretté, il se distingua également par la science et par le génie, et fut considéré comme un bon prédicateur. Ses Poésies ont paru en un vol.beaucoup perfectionné la vigueur à Boston en 1745;elles contiennent de l'intelligence dont il étoit doné desImitations et des Paraphrases naturellement. Adams avoit été des morceaux de l'Ecriture, des ordonné le 5 septembre 1764, et Traductions d'Horace, et le livre mourut le 1er mars 1801, dans la de la révelation, dans son entier, | 37° année de son ministère et dans en vers héroïques, ainsi que quel- sa 62 année. Il est renommé par ques pièces originales. La versi- ses talens dans la chaire. Il a pufication en est d'une grande blié un Sermon sur la nature des

avantages et des plaisirs que l'on gette dans la musique sacrée, dans les temples, et plusieurs autres Sermons.

doit l'art de maîtriser les passions des autres et de les faire concourir à ses desseins. Quand la charte fut anéantie, il fut élu membre de la convention de la province; En 1774, il fut nommé membre du congrès-général dans cette place, où il fat continué pendant plusieurs années, il rendit à son pays les services les plus importans. Son éloquence étoit en harmonie avec le tems dans lequel il vivoit. L'énergie de son langage correspondoit à la vigueur et à la fermeté de son génie. Son cœur étoit animé des sentimens les plus purs, et son éloquence étoit simple, majestueuse et persuasive. Il fut un des membres

VI. ADAMS (Samuel), gouverneur de Massachussetts, l'un des hommes les plus distingués de la révolution de l'Amérique, naquit à Boston, d'une famille respectable le 27 septembre 1722. Il avoit pris ses grades au collége de Harvard en 1740, et commença à exercer la profession de maître-ès-arts, en 1743. Il se distingua de bonne heure, comme écrivain, parmi les écriains politiques pendant l'administration de Shirley, auquel il étoit opposé; il pensa que l'u-les plus marquans du congrès. nion d'une aussi grande autorité Son courage étoit inébranlable civile et militaire, dans les maius et sa volonté étoit ferme et ina!d'un seul homme pouvoit devenir térable. Gordon 9 parlant de dangereuse. Sa candeur, son es- lui en 1774 annonce qu'il avoit prit et la profondeur de ses argu- depuis long-temps dit à l'oreille mens, sout encore en vénération de ses amis, que l'Amérique dedans la mémoire de tous ceux qui voit finir par devenir indépenP'ont connu, et qui ont été ses dante. Dans le dernier acte émacontemporains; dès cette époque, né du gouvernement d'Angleterre, qui fut celle de l'enfance des Etats- dans la province de MassachusUnis, il établit les bases de la sets, il fut proscrit avec Jean confiance et de l'estime publique. Hancock, à l'époque qu'un parEn 1765, il fut élu membre de don général fut offert à tous ceux l'assemblée générale de Mas- qui s'étoient révoltés. Cet acle sachussets, en remplacement qui est du 12 juin 1775, apprit d'Oxenbridge Tacher, qui venoit aux Américains tout ce qu'ils dede mourir. Il en fut bientôt nom- voient aux patriotes dénoncés. mé greffier, et obtint successive- En 1776, il se réunit à Francde l'influence dans la législature; klin, J. Adams, Hencock, Jefcette année fut féconde en évé-ferson et un plus petit nombre nemens. Mais Samuel Adams, des plus dignes de leur être assodoué d'un courage qu'aucun dan- ciés, et ils déclarèrent que les ger ne pouvoit ébranler, se États-Unis n'étoient plus dans la montra au-dessus de la crainte dépendance de l'Angleterre, mais et supérieur aux dangers qui que ce pays étoit libre et indéfrappoient de terreur les coeurs pendant. Après que la constitua du plus grand nombre. Il fut tion de Massachussets eu! été adop membre de la législature pendant tée, il fut élu membre du sénat près de dix ans, il étoit l'ame et il en fut nommé président. Il des plus importantes résolu-fut bientôt après envoyé dans les lions. Il étoit prudent et possé- i provinces occidentales pour y ap

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paiser des troubles qui commençoient à s'y former, et sa mission fut couronnée du succès. Samuel Adams fut membre de la convention, chargée d'examiner la constitution des Etats-Unis. La principale objection que fit Samuel Adams sur la constitution, fut sur un article qui soumettoit les differens états à la jurisdiction de la cour nationale. Il peasa que, par cet article, les états ne pourroient plus être considérés què comme de simples corporations, que la souveraineté de chacun de ces états se trouveroit anéantie; il dit qu'un gouvernement consolidé, défendu par une armée, en seroit la conséquence. Ainsi, la constitution fut, dans la suite changée sur ce point, et sous plusicurs autres rapports, conformément à ses desirs. En 1789, il fut élu lieutenant-gouverneur, et continué dans cette fonction jusqu'en 1794, époque à laquelle on le nomma gouverneur, en qualité de successeur de M. Hencock, et tous les ans replacé dans le siége de premier magistrat de Massachussetts, jusqu'en 1797. Son âge et ses infirmités l'obligerent de se retirer des affaires publiques; il mourut le 2 octobre 1808, à l'âge de 82 ans. Les traits les plus remarquables du caractère de Samuel Adams, consistoient dans un amour ardent pour la liberté. Quelques actes de son administration comme premier magistrat ont été censurés, malgré que la pureté de ses motifs ait été reconnue. Il existoit, de son temps, une division dans les opinions politiques, qui, depuis s'est augmentée. Quand il différoit d'avis avec la majorité, il se conduisoit avec la plus grande indépendance. A la fin de la guerre, il s'opposa à la paix avec l'Angleterre, à moins

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que les états du nord ne puissent conserver entièrement leurs priviléges relatifs aux pêcheries. En 1787, à l'occasion de ce que les chefs de la révolte arrivée en 1786, avoient été condamnés, il proposa que les châtimens fussent proportionnés à la gravité des délits... Il s'étoit opposé au traité conclu par M. Jay en 1794, avec la Grande-Bretagne; et il mit son élection au hazard, par l'aveu qu'il fit de sa désapprobation dudit traité. Il fut à cette occasion censuré pour sa conduite; mais, on ne peut contester qu'il avoit le droit d'exprimer son opinion, et la place qu'il occupoit lui faisoit un devoir de révéler au peuple tout ce qu'il estimoit pouvoir devenir un jour une cause de danger. Adams étoit un homme d'une incorruptible intégrité. Il est probable que l'Angleterre fit des tentatives auprès de lui, pour le gagner par des présens. Le gouverneur Hutchinson, en répouse à la question qui lui avoit été faite, pourquoi M. Adams n'étoit pas écarté de son opposition par une place, écrivit à un de ses amis en Angleterre. << Telle est' l'obstination et le caractère inflexible de cet homme, qu'il ne peut jamais être gagné par aucune place, ni par aucun don, quels qu'ils soient. » Il étoit pauvre ; tandis qu'il étoit occupé au dehors des devoirs les plus importans relatifs aux affaires publiques sa digne épouse, associée à ses inquiétudes, suffisoit par son industrie dans sa maison, à tous les besoins de la famille. Il continua de rester dans cette honorable pauvreté, jusqu'à une époque très avancée de sa vie; et si un héritage assez considérable ne lui fût échu par l'évènement de la mort de son fils unique, il auroit manqué des premiers besoins. A

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de la France, est le plus considérable. L'auteur y remonte à l'origine de la monarchie qu'il suit dans ses progrès jusqu'à l'année 1029, deux ans avant sa

une contenance majestueuse, à des moeurs pleines de dignité, îl savoit unir une douceur dans le caractère, qui lui concilioit l'affection de tous ceux qui le connoissoient. Ceux qui désapprou-mort qu'on place communément

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voient sa conduite politiqne, l'ai- en l'année 1031. Le père Labbe moient et le révéroient. Il remplit a donné la meilleure édition de avec fidélité les devoirs qui nais- cette chronique. On n'a qu'un sent des relations de la vie so- seul fragment des Sermons d'Aciale. Sa maison étoit le séjour démar. La bibliothèque de l'unide la paix domestique, d'une versité de Leyde, possède un sage méthode et de la régularité manuscrit intitulé Nomenclatura dans la conduite. Ses Ecrits con- universalis. Ce catalogue raisonné sistent, seulement dans les Pam-est de la composition d'Adémar, phlets, ou dans quelques mor- il en avoit fait présent au monasceaux politiques insérés dans tère de Saint-Martial peu de les Gazettes. En l'année 1790, jours avant son voyage de la il y eut un commerce de lettres Terre-Sainte. entre lui et M. John Adams, alors vice-président des Etats- AFFO (Irénéo), historien et Unis, dans lesquelles les prin- Philologue, né à Bussetto, petite cipes du gouvernement sont dis- ville de l'état Pallavicin à 4 mille cutés, et il semble qu'il y eut de Castelléone et de San- Donquelque différence de sentimens nino, (aujourd'hui département entre ces hommes d'état, qui du Taro), entra de bonne heure avoient partagé ensemble les aux récollets de Ste. Maria Degli mêmes fatigues pendant la révo- Angeli près Bussetto, couvent lution. Cette correspondance fut fondé au 12° siècle par Adalbert publiée en 1800. Une Harangue, Pallavicini; il passa ensuite à la que Samuel Adams prononça chaire de philosophie de Guasdans le palais de l'état à Philadel- telle en 1768, fut rappellé au phie, le premier août 1776, avoit couvent des récollets de l'Annunpour objet de soutenir l'indépen-ziata de Parme; il y fut consuldance de l'Amérique ; la déclara-teur du St. office, professeur tion en avoit été faite par les Etats-d'histoire à l'université de ParUnis, peu de temps auparavant. me; nommé vice-bibliothéquairede la bibliothèque royale de cette ADÉMAR, historien, né au ville, sous le père Paul - Marie diocèse de Limoges, environ l'an Pacciaudi, il en eût la direction 988, d'une famille illustre, alla après ce dernier, et mourut âgé étudier à l'abbaye de Saint-Ci- de 60 ans, au commencement du bard d'Angoulême, d'où il passa siècle actuel. Cemoine laborieux, à celle de Saint-Martial. Les talens diffus, sans goût, mais savant, d'Adémar s'y développèrent avec a passé sa vie en recherches d'érurapidité et s'exerça dans presque dition locale et en travaux sur tous les genres de littérature. Ce l'histoire du pays qu'il habitoit. fécond écrivain a laissé un grand On a de lui, I. Une Istoria della nombre d'ouvrages dont la plu- citta e Ducato di Guastalla, impart ne se conservent que manus-primée à Guastalle, 1787, 4 vol. crits. Sa Chronique, ou histoire | in-4°. Cet histoire commençant à

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