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restituer. On ne sait rien de plus sur le comte d'Argal, si ce n'est qu'en 1620 il commandoit un vaisseau de guerre dans une expédition contre les Algériens, et 1633 il fut créé chevalier

par le roi Jacques.

roient vendus moyennant une avance de 25 pour cent; il fixa le prix du tabac à trois shillings la livre; personne ne pouvoit le vendre, ni l'acheter à un prix différent, sous peine d'un empri-qu'en sonnement de trois années. Il n'étoit permis à aucun homme de tirer un seul coup de fusil, sans ARGYLE (le comte de), fils avoir obtenu du gouverneur de du marquis d'Argyle, conspira nouvelles munitions excepté contre Jacques II, au commencedans le cas d'une défense ment de son règne; il avoit levé sonnelle, sous la peine d'une une petite armée, qu'il espéroit année d'esclavage. L'absence de voir grossir par les mécontens d'Écosse; mais sa troupe ne se l'église un jour de dimanche ou de fête,étoit punie d'une détention recruta point, elle fut battue, et de 24 heures, et d'une semaine il porta sa tête sur l'échafaud, d'esclavage dans la colonie; et, ainsi que le duc de Montmouth, dans le cas de récidive qui échoua aussi à peu près dans pour cette offense, la peine étoit augmentée. le même temps dans le projet L'exécution rigoureuse de ces lois qu'il avoit de détrôner son oncle. le rendirent odieux dans la co-Voyez l'histoire de Jacques II, lonie, et la compagnie des plan- par Fox,) teurs en Angleterre ayant été ARIUS MULTISCIUS, né en instruite de sa tyrannie et de ses Islande l'an 1067 mort en 1148, déprédations surles revenusquide- entra dans le sacerdoce, cultiva voient lui appartenir, se détermina les lettres et composa en langue à le rappeler. Le lord Delawarre norwégienne divers ouvrages dont fut désigné pour se saisir de lui; plusieurs sont perdus. Celui qui et pour le renvoyer en Europe, nous reste est une espèce de afin qu'il répondit aux plaintes chronique de sa patrie qui emet aux charges portées contre brasse 264 ans depuis l'an 870 à lui; mais le lord étant mort dans 1134. Elle a été imprimée pour son passage, sans avoir pu at- la première fois en Skalholt, inteindre la Virginie, les lettres qui 40 1688, par Théodore Thorlaétoient adressées à ce lord tom-cius; réimprimée en 1716 in-8°. à bèrent dans les mains d'Argal. Oxford et à Copenhague in-4° Il découvrit par leur contenu que 1733. Comtemporain de Nestor, la riche moisson dont il s'étoit si premier historien de Russie, Arius fort occupé, alloit bientôt finir; passe chez la plupart des érudits alors avant l'arrivée d'un noupour le père de l'histoire islanveau gouverneure, il redoubla daise, quoique d'autres auteurs ses exactions, et son odieuse in- donnent ce titre à Islef premier dustrie, et multiplia ses actes d'inévêque de cette île. M. Werlanff justice. En 1619 il mit à la voile à publié en 1808 à Copenhague sur un vaisseau chargé de tous ses effets. Il étoit associé, dans le commerce avec le comte de Warwick, et par cette protection il devint habile à frustrer la compagnie de ce qu'il auroit dû lui

une notice curieuse et savante sur Arius dont il loue la candeur et la véracité.

ARLET (N.) docteur en médecine de la faculté de Mont

forteresse. Il se rendit directement à Vermont; lorsqu'il arriva à Castleton, il n'étoit suivi que

pellier, de la société royale des sciences de la même ville, vivoit dans le 18 siècle. On a de lui un mémoire estimé sur les diffé-d'un seul domestique; il y joignit rences du volume, du poids, de la consistance et de l'arrangement du cerveau de l'homme et de celui de plusieurs animaux, avec le rapport qui se trouve entre ces différences et la diversité de leurs exercices; 1746, in-8°.

inoyens.

ARNAVON (L'abbé), bachelier de Sorbonne, vivoit dans le 18 siècle. Ennemi juré des philosophes, il s'efforça de les combattre avec tous les que pouvoient lui fournir les SS. Pères et l'autorité des décisions de l'Église; mais ces armes n'étoient pas suffisantes contre des hommes qui n'employoient que celles de la logique et de la raison. Ou a de lui un Discours apologétique de la religion chrétienne, au sujet de plusieurs assertions du Contrat social de J. J. Rousseau, et contre les Paradoxes des faux politiques du siècle; Paris, 1773, in-8°.

une

le colonel Allen, et le 10 mai la forteresse étoit prise, Vers la fin de 1775 il fut envoyé, par le commandant en chef, pour pé-. nétrer à travers les déserts du district du Maine, dans le Cana da. Le 16 septembre il commença sa marche à la tête de mille hommes, consistant en infanteriede la Nouvelle - Angleterre, en quelques volontaires, en compagnie d'artillerie et trois. compagnies de tirailleurs. Une de rebrousser chemin, ce qui fut partie de sa troupe fut obligée Pour celle-ci un événement heufaim. Après avoir soutenu des reux; car ils auroient péri de fatigues presque incroyables, il arriva, au bout de six mois, à la pointe de Levi, vis-à-vis de Québec. La vue d'une armée qui sembloit sortir du désert, jeta cette ville dans la plus grande consternation. Dans ce moment de sur

prise, Arnold auroit pu, selon ARNOLD (Benoît), ma- toutes les apparences, se rendre jor-général de l'armée améri- maître de la place; mais les emcaine et devenu infâme pour barcations de toutes grandeurs avoir abandonnée la cause de sa furent retirées du côté de la ville patrie, fut de bonne heure choisi et mises hors de sa portée, loin. et nommé capitaine de la com- du rivage. Il sembla que son appagnie des volontaires de New- proche n'étoit pas tout à fait Haven, état de Connecticut, où inespérée. Il avoit imprudem-. il étoit né. Après avoir entendu ment envoyé, plusieurs jours auparler de la bataille de Lexing-paravant, une lettre à un ami, fon, il marcha aussitôt avec sa par un Indien qui le trahit. Un compagnie pour le quartier gé-délai de plusieurs jours, eu égards néral des Américains, et s'arrêta à la grande difficulté que à Cambridge le 29 avril 1774. Il éprouve pour traverser le fleuve, se rendit aussitôt au comité de étoit nécessaire et inévitable; et. sûreté de l'état de Massachussetts, le moment critique fut perdu. Le et l'informa de l'état sans défense 14 novembre il traversa la rivièrede Ticonderoga. Le comité le Saint-Laurent pendant la nuit; et nomma colonel, et lui donna la gravissant le précipice sur lequel commission nécessaire pour lever Wolfe étoit grimpé avant lui, il 400 hommes et prendre cette rassembla son petit corps d'armée

T'on

sur la hauteur, près de la plaine | En août 1777 il secourut le fort mémorable d'Abraham. N'ayant Schuyler, sous les ordres du coque 700 hommes, dont un tiers lonel Gansevoort, lequel étoit inn'avoit que des fusils qui étoient vesti par le colonel Saint-Léger, devenus inutiles pendant une avec une armée de 1500 à 1800 marche de six mois à travers les hommes. Dans la bataille près de déserts, il ne pouvoit s'attendre à Stillwater, le 19 septembre, il se aucun succès. Après avoir paradé conduisit avec son intrépidité pendant peu de jours sur les ordinaire, et l'engagement dura hauteurs près de la ville, et après quatre heures. Dans l'action du 7 avoir envoyé deux drapeaux pour octobre, après que les Anglais sommer les habitans de se ren- eurent été rejetés jusque dans dre, il se retira sur la pointe aux leurs lignes, Arnold les repoussa Trembles, à 20 milles au-dessus encore plus loin; et par un feu 'de Québec. Il attendit l'arrivée épouvantable, il surmonta tous de Montgomery, qui le joignit le leurs ouvrages dans toute l'éten1er décembre. La ville fut aussi- due de la ligne, de la droite à la tôt assiégée, mais les mesures les gauche. A la fin, les retrancheplus sages avoient été prises mens furent forcés, et quoique pour sa défense. Dans la matinée avec un petit nombre d'hommes, du 31 décembre 1775, on tenta il entra dans l'intérieur des fortiun assaut sur un côté de la ville, fications; mais son cheval ayant sous les ordres de Montgomery, été tué, et lui-même ayant reçu qui y fut tué. En même temps le une blessure dangereuse, il se colonel Arnold, à la tête d'envi- retira. Etant devenu incapable de ron 350 hommes, fit une attaque continuer un service actif par désespérée sur un côté opposé; suite de ses blessures, après la il s'avança avec la plus grande reprise de Philadelphie, il fut intrépidité par Saint-Charles à nommé commandant de la gartravers un passage étroit, il y fut nison américaine. I! fit de la maiexposé à un feu continuel de son du gouverneur Penu, son grappes de raisin et de mousque- quartier général. Il y vécut avec terie. Au moment où il traversoit un faste qui excédoit ses moyens. la barrière, il reçut une balle Il avoit dissipé le montant du pildans la jambe, et fut transporté lage dont il avoit enflé sa fortune au camp. Quoique cette atta- lorsqu'il s'empara de Mont-Réal, que fût demeurée sans succès, en se retirant du Canada à Phile blocus de Québec fut continué ladelphie. Il étendit ses droits, jusqu'en mai 1776. L'armée sous dans la cité, sur tous les objets ses ordres n'étant plus en état de qui pouvoient être considérés livrer un nouvel assaut, il la fit comme ayant été la propriété de changer de position pour en pren- ceux qui étoient connus pour être dre une plus facile à défendre. les ennemis de la cause de son Arnold fut forcé d'abandonner pays. Il fut accusé d'oppression, ses postes l'un après l'autre, jus- d'extorsion, et de griefs énormes qu'au 18 juin, époque à laquelle envers le public, dans ses compil quitta le Canada. Après cet tes; on l'accusa encore de s'emévénement, ce général montra la parer de la fortune publique et plus grande bravoure dans le des propriétés d'autrui, pour son commandement de la flotte amé- usage personnel. Après le rapricaine, sur le lac Champlain. port des commissaires qui avoient

été nommés pour examiner ses en même temps qu'il recevroit le comptes, et qui avoient rejeté traitement du grade qu'il demanplus de la moitié du montant de doit, si cela lui étoit plus agréases demandes, il en appela au ble. Arnold, sans faire paroître congrès, qui nomma un comité, beaucoup d'inquiétude, reparut Jequel confirma le jugement des au camp au commencement commissaires. Après cet échec, d'août; il y renouvela en peril donna un libre essor à son res- sonne les sollicitations qui avoient sentiment. Ses invectives contre été faites indirectement. Alors on le congrès ne furent pas moins lui offrit le commandement de violentes que les injures qu'il l'aile gauche de l'armée, qui s'as'étoit permises auparavant con- vançoit contre New-Yorck; mais tre les commissaires. Cependant, il le refusa, sous le prétexte que, bientôt après, il fut obligé de par suite de ses blessures, il étoit subir le jugement d'une cour incapable de remplir les devoirs martiale, et d'y répondre sur actifs du champ de bataille. Sans plusieurs sujets de plaintes qui le moindre soupçon sur son paavoient été élevées contre lui par triotisme, il fut nommé commanle pouvoir exécutif de la Pensyl- dant de la Pointe de l'Ouest. vanie; et il fut obligé de subir la Avant même d'avoir sollicité cette mortification d'une réprimande place, il avoit, dans une lettre que lui fit Washington, d'après écrite au colonel Robinson, anun jugement du 26 janvier 1779, noncé son changement de prinqui futapprouvé par le congrès, et cipes politiques et le désir qu'il mis à exécution.Tel fut alors le res- éprouvoit de se rétablir dans la sentiment du général Arnold, qu'il faveur de son prince, par quelque se sépara entièrement de la cause preuve signalée de son repentir. des Américains. Il jeta les yeux Cette lettre lui avoit ouvert une sur la pointe de l'Ouest, comme correspondance avec sir Henri sur un objet dont l'importance Clinton, dont l'objet étoit de se donneroit du prix à sa trahison, concerter sur les moyens de reen même temps que sa perte mettre le poste important qu'il occasionneroit une blessure mor- commandoit, entre les mains du telle à ses premiers amis. Il s'a- général anglais. Son plan, ainsi dressa en personne à la députa- qu'on l'a pensé, étoit de faire tion de New-Yorck, où il étoit par- sortir la plus grande partie de ticulièrement estimé; et un mem- son armée hors des fortifications, bre du congrès de cet état le re- sous le prétexte de combattre commanda Washington, pour le l'ennemi dans les défilés, et de service qu'Arnold en désiroit. laisser, sans qu'il fût gardé, un Mais cette demande ne put être passage qu'il devoit désigner, à accordée à l'instant même. La travers lequel les assaillans aumême proposition au comman- roient pu avec sûreté s'approcher dant en chef fut renouvelée peu de la place et la surprendre. Il se de temps après par le général proposoit encore de placer sa Schuyler. Washington observa troupe de manière qu'elle fût oblique, comme on avoit la perspec- gée de se rendre ou de se laisser tive d'une nouvelle guerre, il s'es- tailler en pièces. Mais, au motimeroit heureux de se voir aidément où son plan étoit mûr pour dans le champ de bataille par le son exécution, le sage dispensagénéral Arnold; mais il fit savoir teur des événemens, qui s'étoit si

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regardé comme un traître qui s'étoit vendu à prix d'or, et en exposant àun péril certain un des officiers les plus expérimentés et les plus estimés de l'armée au

souvent et si puissamment interposé en faveur de la cause des Américains, déjona ses desseins. Le major André, après qu'il fut découvert, obtint la permission d'envoyer un message à Ar-glaise. « Je me trompe, écrivoit nold, pour l'informer du danger Washington dans une lettre paroù il étoit ; alors le traître Arnold | ticulière, si, au moment actuel trouva Toccasion de s'échapper Arnold n'éprouve pas les tourà bord du Vautour le 25 septem- mens de l'enfer par la scule image bre 1780, quelques heures avant de son crime. Il manque d'ame. » le retour de Washington, qui s'é- | (Jam mistaken, "if at this time toit absenté pour faire un voyage Arnold is undergoing the torà Hartford, état de Connecticut. ments of a mental hell. He wants On peut supposer néanmoins feeling.) Le traître Aruold jugea qu'Arnoid n'auroit pu s'échap-qu'il étoit nécessaire qu'il se livrât per, si un exprès envoyé au com- à quelque entreprise pour conmandant en chef, pour lui porter server l'attachement de ses noula nouvelle de l'arrestation d'Anveaux partisans. Dans l'espérance dré, ne s'étoit pas trompé de d'entraîner plusieurs des méconroute, en en prenant une autre tens sous ses étendards, il publia que celle par laquelle il voya- une adresse aux habitans de l'Ageoit. Arnold, le jour même de mérique, dans laquelle il entresa fuite, écrivit une lettre à Was-prit de justifier sa conduite. 11 hington, par laquelle il lui dé- avoit, disoit-il, affronté les péclaroit que l'amour de son pays rils des combats; dans la crainte avoit prévalu sur son esprit dans où il étoit que son pays ne fût sa dernière conduite; il le prioit en grand danger, il avoit acquiesde protéger madame Arnold; cé à la déclaration d'indepenelle fut conduite à son mari à dance, malgré qu'il eût regardé New-Yorck. Pendant les démarcet acte comme précipité. Mais le ches qui furent faites pour sauver rejet des ouvertures faites par la André de la mort qui le mena- Grande-Bretagne en 1778, et l'alcoit, Arnold eut l'audace de liance avec la France, avoient s'interposer; il en appela à l'huouvert ses yeux sur les vues ammanité du commandant en chef, bitieuses de ceux qui vouloient et il chercha à l'intimider en lui sacrifier le bonheur de leur patrie peignant la situation de plusieurs à leur élévation personnelle personnes respectables de la Caet l'avoient rendu un royaliste roline du sud, qui avoient en- sincère. Il y mêla artificieuse. couru la peine de mort, et qui ment cette, assertion : « que les cependant avoient conservé leur principaux membres du congrès .viê la clémence du général avoient pour le peuple le plus anglais. Cette clémence, ajou- souverain mépris. Cette première toit il, ne pouvoit leur être plus adresse fut suivie, quinze jours long temps appliquée, si le ma-après, par une proclamation jor André n'étoit sauvé. Arnold adressée aux officiers et aux fut nommé brigadier général au soldats de l'armée continentalę service d'Angleterre. Il conserva qui ont à coeur le véritable intéce rang pendant toute la durée rêt de leur patrie, et qui sont déde la guerre; cependant il étoit terminés à cesser d'être encore

par

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