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parens dans l'Eden
" et que ce
fut ainsi qu'elles participèrent à
la première transgression; il di-
soit encore que nos premiers pa-
rents, dans leur état d'innocence,
étoient de purs esprits, sans au-
cun corps; que le corps ne sera
point relevé du tombeau; et que
les lois de l'Evangile sont très-in-
différentes; il n'envisageoit les

reddition du fort. « De quelle autorité la demandez-vous, s'écria le commandant étonné ? » « Je la demande, répondit Allen, au nom du grand Jehovah et du congrès continental. » Il étoit impossible de résister à cette sommation, et le fort, ainsi que les 49 hommes qui composoient la garnison et toutes les provisions furent rendus. Le Point-Écritures que comme un livre dont Couronné fut pris le même jour, le sens est entièrement spirituel, et la prise d'un sloop de guerre et il disoit qu'elles ne devoient qui eut lieu ensuite, rendirent le pas être entendues dans leur sens colonel Allen et son parti les littéral. Il mourut en 1783, et seuls maîtres du lac Champlein. depuis sa mort, son parti a beanIV. ALLEN (Guillaume), coup diminué. On a de lui, un chef de la justice dans la Pensy! volume contenant des Hymnes vanie, avant la révolution, fils des Sermons et plusieurs Traités. d'un riche marchand, du même sur les Religions par (Vues Adams). nom, à Philadelphie, qui mourut en 1725, étoit très - distingué parmi les amis de la littérature. Il protégea Sir-Benjamin West, peintre. Le docteur Francklin fut puissamment aidé de ses conseils et par ses démarches, lors de l'é tablissement du collége de Philadelphie. Il a publié la Crise amé-prit ses grades; l'armée anglaise ricaine, Londres, 1774; ouvrage dans lequel il propose un plan rétablir la dépendance de

pour que dans un état de

per

fection. Ses principes semblent
n'avoir été très éloignés de
pas
l'arbitraire.

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VI. ALLEN (Moses), ministre de Midway, dans la Géorgie, né à Northampton, dans la province de Massachussetts, le 14 septembre 1748, avoit étudié au collège de New-Jersey, où il

dans la Floride, sous les ordres du général Prevost ayant dispersé ses paroissiens en 1778, et brûlé sa maison d'assemblée, toutes les maisons d'habitation, ainsi que les récoltes de riz qui étoient alors en tiges; en décembre, Savannah ayant été soumise par l'armée anglaise, il fut fait prisonnier. Les officiers du Conti

V. ALLEN (Henri), prédicateur, dans la nouvelle Ecosse, commença à enseigner quel-nent furent envoyés, sur parole, ques opinions très - singulières, à Sunbury; mais Allen, qui étoit vers l'année 1778. C'étoit un le chapelain de la brigade de homme d'une grande intelli- Géorgie, ne put obtenir la même gence, quoique son esprit eût faveur. Ses exhortations véhémenété peu cultivé, et cependant il tes, en chaire, et ses exemples avoit l'imagination très-ardente. de courage et d'intrépidité dans Il croyoit que les ames des hom-les combats l'exposerent au resmes étoient une partie, ou une sentiment des Anglais; ils l'enémauation d'un grand esprit, et voyèrent à bord d'un vaisseauque ces ames se trouvoient pré-prison. Là, fatigué de sa détensentes, auprès de nos premiers tion pendant plusieurs semaines.

dans un endroit infect et malsain,
et n'appercevant aucune espé-
rance de secours, il se détermina
à tout tenter pour recouvrer sa
liberté, en se précipitant dans
la rivière; il s'efforça de nager
vers l'endroit le plus rapproché,
mais il se noya le 8 février
1778. Son corps fut retrouvé
par quelques-uns de ses amis,
qui lui rendirent les honneurs
funèbres, avec le regret de n'a-
voir pu obtenir des Anglais la
facilité de lui donner un cercueil,
tant la haine qu'ils lui avoient ju-
rée éloit extrême. On admira en
lui le prédicateur éloquent, et le
citoyen intrépide'; sa parole ani-
moit et son exemple étoit tout
puissant sur ceux qui l'enten- |
doient, ou qui le voyoient. Il fut
un des plus grands amis de l'in-
dépendance et de la liberté de sa
patrie.

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ALLISON (François), ministre assistant de la première église presbytérienne, à Philadelphie, né en Irlande en 1705, avoit reçu de très bonne heure une éducation libérale dans le nord de ce royaume, dans une académie qui étoit soumise à l'inspection particulière de l'évêque de Raphoe; il continua ses études an college de Glascow. Il vint en Amérique en 1735, et fut nommé pasteur de l'église presbytérienne de New-London, dans le comté de Chester, ( Pensylvanie vers l'année 1741. Sa sollicitude pour la religion chrétienne, et le désir qu'il avoit d'engager des jeunes gens à se livrer au ministère, et de concourir au bonheur public par la propagation d'une liberté religieuse et de la science, le décidèrent à ouvrir une école publique. Il y avoit alors à peine une étincelle de ALLIETTÉ, mort sur la fin lumière parmi les gens de la du 18 ou au commencement du moyenne classe; il instruisit en 19e siècle, a donné pour titre à général, tous ceux qui venoient ses écrits l'anagramine de son à lui, sans en exiger la plus petite nom. Ainsi, on a de lui, I. Et- récompense. Vers l'année 1747, teila ou la seule manière de tirer on établit une académie à Philes cartes, Amsterdam, 1770, ladelphie, dont on le chargea dont on a fait une nouvelle édi-d'en surveiller l'enseignement: en tion en 1773, in-8°. Il y en a en depuis cette époque un grand nombre d'éditions; et c'est un des livres les plus universellement par les vieilles femmes et les jeunes filles. II. Le Zodiaque universel ou les Oracles d'Etteila; Amsterdam et Paris, 1772, in-8.1777. Allison profondément versé III. Manière de se récréer avec le jeu de cartes nommé Tarocs, Amsterdam et Paris, 1784, in-8o. IV. Cours théorique et pratique du livre de Thott, pour entendre | avec justesse l'art, la science et la sagesse de rendre les oracles 1760, in-8°. Ces ouvrages, propres à nourrir la crédulité du peuple, ont eu beaucoup d'éditions.

lus

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1755, il fut élu prevost du collége qui avoit été reçemment établi, et y professa la morale et la philosophie, se consacrant tout entier à la religion et aux soios pénibles de l'enseignement jusqu'à sa mort arrivée le 28 novembre

dans la connoissance des langues grecque et latine, étoit libéral et très-charitable; par ses soins, il fit créer un fonds pour secourir les veuves.

ALOMPRA, Birman d'une naissance obscure, mais d'un esprit pénétrant, audacieux et fait pour les entreprises difficiles,

ALTMANN (Jean), théolo gien reformé, né le 22 juillet 1664, à Zoffingen, dans le canton de Berne, mort le 13 juin 1723, a écrit plusieurs Traités de controverse en allemand, et De Ritibus ecclesiæ Bernensis.

nous est connu d'après la rélation | nages, si non les plus célèbres, de l'ambassade anglaise en 1795, du moins les plus fameux. dans le royaume d'Ava ou l'empire des Birmans par le major Symes, chargé de cette ambassade. Alompra dissimulant l'horreur que lui inspiroit un joug étranger, s'occupa des moyens de le briser. Il avoit à Monchabou et aux environ une centaine de ses amis sur lesquels il pouvoit compter, AMÉDROZ (Jacob), ancien il s'y fortifia, saisit une occasion lieutenant-colonel du régiment pour faire passer les Peguans au de Castalla, né à Chaux-de-Fonds fil de l'épée, écrivit ensuite au dans la principauté de Neufchâroi Apporaza pour gagner du tel en 1719, mort à Neufchâtel temps une lettre de dissimulation le 15 février 1812, servit avec qui eut tout son effet, et lorsque honneur sous le règne de Louis 1 roi envoya une nouvelle garni- XV. Lors de la déroute totale de son il la repoussa, se prépara à l'armée française, à la bataille des actions plus périlleuses, pro- de Rosbach, son régiment fut un fita de la terreur que venoit d'o- de ceux qui résistèrent le plus pérer cette défaite, et traita avec long-temps aux prussiens victoles Anglais afin d'en obtenir des rieux. Nommé lieutenant du roi secours. La négociation se termi-a Cassel, durant le siége de cette na comme il l'avoit désiré. Alom- ville, il refusa coustamment de pra bâtit la ville connue aujour- signer la capitulation, et proposa d'hui sous le nom de Ragoun; il de défendre les travaux extérieurs. y forma un superbe port où se Pendant tout le cours de la guerre fait une grande partie du comde sept ans, il eut une grande merce de Pegu et devint le fondateur d'une dynastie nouvelle.taires. Sûrs de sa bravoure et de part à toutes les opérations miliEtant tombé malade, il mourut à deux journées de Martaban et fat regretté de la nation. Alompra étoit un homme extraordinaire sous le double rapport de politique et de guerre. Il sut conserver ce qu'il avoit acquis, il assura les propriétés, rendit un édit sévère contre les fripons et reforma les abus des tribunaux. Il mourut le 15 mai 1760, à l'âge de 55 ans : AMEILHON (Hubert Pascal), il étoit d'une taille au-dessus de né à Paris le 5 avril 1730, doyen la médiocre, bien proportionné, des membres existans de l'aca. robuste, mais avec des traits démie des inscriptions et bellesgrossiers, violent, impétueux, lettres, ancien historiographe de implacable dans ses vengeances; la ville de Paris, de la légioncependant il affectoit une cruau- d'honneur, membre de la classe té qui n'étoit point dans son ca- d'histoire et de littérature anractère. Ses grandes actions doi- cienne de l'Institut, et adminis 'vent le placer parmi les person-trateur perpétuel de a bibliothè

son zèle, les maréchaux de France lui confièrent souvent des postes importans. Humain, bienfaisant, généreux, Amédroz réunissoit aux talens du guerrier toutes les qualités du citoyen estimable. Les regrets universels qui le suivirent dans la tombe, font l'éloge sincère de ses vertus.

ROME, sur les prêtres des sacerdoces de la ville et des provinces.

que de l'Arsenal, fut un de ces savans laborieux, dont toute la vie a été consacrée a porter le flam-Dans la troisième question, il beau de la saine critique dans les s'agissoit d'examiner quelle fut ténèbres et les obscurités de l'his-l'éducation que les Athéniens toire. Il est le premier qui ait fait donnèrent à leur jeunesse dans concourir au mème but les scien- les temps florissans de la répuces phisiques, et l'érudition dans blique. Son entrée à l'académie les matières d'antiquité et d'his-fat suivie de la lecture d'un Métotre, et qui l'ait fait à l'avantage moire intitulé: R. marques critiréciproque de ces geures de con- ques sur l'espèce d'épreuve judinoissances. Le premier ouvrage claire appelée vulgairement qu'il donna au public a pour l'épreuve de l'eau froide. C'étoit titre: Histoire du Commerce et principalement les personnes acde la Navigation des Egyptiens, cusées de magie, que l'ancienne sous le règne de Ptolémées; on superstition soumettoit à ce genre y voit combien étoit étendu le d'épreuve. Elle consistoit à ploncommerce qui se faisoit alors par ger le patient dans l'eau; s'il la voie d'Alexandrie, et quelles surnageoit, il étoit réputé conétoient les diverses routes que vaincu du crime de sorcellerie, les commerçan uivoient à cette et condamné au dernier supépoque, tant par terre que par plice: s'il alloit au fond, il mer, pour aller aux Indes. Char- étoit absous. Ameilhon expliqua gé après la mort du savant Le- tout naturellement un phénomène beau, de continuer son Histoire que la plupart des savans avoient du Bas Empire, il acheva le jusqu'alors attribué à des mancuvingt-deuxième tome que l'auteur vres coupables, de la part de avoit laissé imparfait, et publia gens qu'ils supposoient avoir eu ensuite les tomes 23 et 24. Cette intérêt de faire réussir l'épreuve. continuation souffrit de grands Ces prétendus sorciers, selon lui retards par les circonstances; étoient victimes, non de la sumais Ameilhon la reprit, et ter- percherie, mais de l'ignorance. II mina l'ouvrage trois mois avant les regarde comme des individus sa mort. On voit régner par-tout attaqués d'affections vaporeuses dans cette continuation cette es- et nerveuses. Il n'est pas surpreprit de sagesse, et cet amour denant que dans un temps ou la nala vertu qui caractérisent l'auteur; les faits y sont discutés sans nuire à l'intérêt de la narration. En 1766, Ameilhon entra à l'académie des inscriptions et belles-lettres à la suite du succès avec lequel il traita trois questions proposées au concours par cette compagnie. La première rouloit sur le sujet qui a fourni | l'auteur la matière de sou premier ouvrage. Le second avoit pour objet de rechercher quels étoient les droits et les prérogatives du PONTIFEX MAXIMUS DE

ture de cette maladie étoit pen
connue, on ait pris pour des ef-
fets surnaturels, les symptômes
et les accidens extraordinaires
qui souvent l'accompagnent. Ce
mémoire a été recueilli daus le
tome 37 des Mémoires de l'aca-
démie: peu
temps après Ameil-
lion donna ses Recherches sur
l'exercice du nageur chez les an-
ciens et sur les avantages qu'ils
en retiroient. Il l'avoit composé
dans la vue d'exciter les parens et
les instituteurs à faire entrer
l'exercice de la natation dans l'é-

de

ducation de la jeunesse. Ce mémoire a été inséré dans la partie historique du 38 vol. de l'académie, et fut suivi de l'art du plongeur. Dans le 46 vol., on trouve du même auteur un premier mémoire fort étendu sur la Métallurgie ou l'art d'exploiter les mines chez les anciens. Ce premier mémoire roule sur l'exploitation de l'or, dans lequel l'auteur suit dans le plus grand détail, toutes les opérations des ouvriers depuis le moment où ils commencent à tirer ce

métal de la mine, jusqu'à l'instant où il sort de la fonte. Ameilhon toujours infatigable, a travaillé pendant un grand nombre d'années, au journal de la clef du cabinet des princes, dit vulgairement le journal de Verdun. Ce savant qui avoit fait son étude principale des arts mécaniques des anciens, avoit commencé un travail particulier sur les couleurs connues des anciens, et sur les arts qui peuvent y avoir rapport, et lut à l'institut trois Mémoires sur l'art de la teinture. A la suite

du premier sur l'art du foulon chez les anciens, se trouvent imprimés deux morceaux d'érudition

dont fait mention cet auteur, précaution qu'on ne devroit jamais oublier quand on veut apprendre l'histoire ancienne aux modernes. On a encore de lui, I. Hymne au duc de Guise, Paris, 1558; II. Eloge du SaintSacrement et de la Vierge, Bordeaux, 1598.

AMELINE (Claude), archidiacre de Paris, né en 1633, après avoir achevé le cours de ses études, suivit le barreau devint avocat, et plaida quelques causes avec succès. Dégoûté du monde à l'âge de vingt-sept ans, il entra à l'oratoire en 1660. Il est auteur d'un ouvrage intitulé : Traité de la volonté, de ses principales actions, de ses passions et de ses égaremens. Il mourut le 23 septembre 1708. (Cet article est annoncé dans le Dictionnaire, et renvoyé à Nicéron l'indication est fausse, et on a dû le rétablir dans le supplémeut).

AMERBACH (Roniface), recteur de l'université de Bâle, où il naquit en 1495 d'un célèbre, imprimeur, est compté parmi les qui tiennent un peu à l'histoire de meilleurs jurisconsultes de la l'ancienne botanique. Préposé à Suisse. Il mourut dans sa patrie l'administration de la bibliothèle 24 avril 1562. Ses ouvrages que de l'arsenal, Ameilhon y den'ont pas été imprimés; Basile ploya une partie de ses connois-Amerbach, son fils, né à Bâle sances bibliographiques, en y rectifiant le systeme dela classification des livres. On a encore de lui beaucoup de Mémoires et des Notices sur l'histoire et sur divers parties des arts. Il est mort à Paris en novembre 1811.

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en 1534, mort dans la même
ville le 25 avril 1591, suivit avec
éclat la même profession que son
père. Les
Consilia juridica et politica,
Quvrages intitulés:
sont également restés manus-
crits.

AMES (Fischer), homme d'état distingué et orateur élo quent, né à Dedham, province de Massachusetts, d'un père médecin, avoit reçu ses grades au collége d'Harvard en 1774, et se

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