Memoires Et Lettres de Madame de Maintenon, Volume 14

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Popular passages

Page 91 - Je conviendrai facilement avec vous qu'il ne faut chercher la stabilité qu'en Dieu. Certainement on ne peut la trouver dans le cœur humain; car qui était plus sûr que moi du cœur du roi d'Espagne?
Page 69 - Etats, et tout ce dont on est d'accord avec la France et avec l'Angleterre pour parvenir à une bonne paix. Après cette lectur-e, un député de la ville de Burgos prit la parole pour tout le royaume, et fit une réponse au Roi pleine de tous les...
Page 7 - Colnenero, les mouvements que vous vous donnez pour entrer en campagne; je ne m'en donne pas moins de mon côté pour vous aller joindre au...
Page 7 - Mantoue : mais demeurez en là: & attendez moi pour le refte. Rien ne peut mieux vous marquer la bonne opinion que j'ai de vous , que de craindre que vous ne faffiez trop pendant mon ablènce.
Page 16 - TOUS allure que rien ne me fera tant de plaifir par mille raifons , mettant à part les principales qui regardent le fervice des deux Rois. Je vous dirai que je fuis perfuadée que fi vous étiez témoin de la vie que je mene , vous n'oublieriez rien pour le retour d'une femme qui peut la changer. Il eft vrai que quand je fuis avec mon cher Roi , je n'ai befoin de perfonne pour me confoler d'être dans un pays tel que celui-ci. J'oublie alors toutes mes peines. Mais de tout le jour vous pouvez compter...
Page 42 - Royales sont à Oneille et non à Gênes. Jusqu'ici, M. le duc d'Orléans mande de Turin que ce siège sera très-long encore ; de sorte, madame , que je meurs de peur qu'on n'y perde bien des gens et par les armes, et par, les maladies qui viendront bientôt. Quelle cruauté que la guerre, et de voir tous ces princes se persécuter les uns les autres, et faire périr tant de gens! Je suis dans une grande tristesse et ne voyant rien que d'affreux. J'espérerais de votre côté, si...
Page 272 - Augsbourg, 3 février 1778; à six heures du soir. Monsieur ! Dans ce moment, le sieur de Hofenfels vient de me rendre compte du contenu de la lettre que vous lui avez fait l'honneur de lui écrire, monsieur le comte. On ne saurait être plus sensible que je le suis aux bontés que le roi votre maître veut bien me témoigner, en s'intéressant autant au bien-être de ma maison, et au sort malheureux de la Bavière. Que dis -je!
Page 187 - On n'a commencé à tirer le canon qu'aujourd'hui : & les affiégés- paroiffent jufqu'à préfent les meilleures gens du monde. Le Roi fut attaqué hier légérement de la goutte : ce ne fera rien ; elle commence à diminuer. Il tient mal la parole qu'il vous a donnée : car outre la fatigue, il s'expofe fi je l'ofe dire , comme feroit un jeune fou, qui auroit fa réputation à établir.
Page 149 - dois au roi. Quoique vous vouliez me cacher celle » que je vous dois , je la démêle en tout , et parti» culièrement lorsque vous me faites souvenir de i remonter à la cause des grands événemens.
Page 125 - Un de mes grands chagrins , c'est qu'il ne m'en avoit rien dit , et que j'étois allé d'un autre côté : car vous croyez bien que j'aurois été ravi d'être auprès de lui. Il a été couvert de terre d'un coup de canon , qui a culbuté Mr. le Grand : il a eu un soldat tué assez près de lui : il m'a avoué qu'il ne s'étoit jamais senti si aise que d'être ici , et qu'il avoit une démangeaison épouvantable d'aller encore plus avant qu'il n'a fait , quoique ce soit encore beaucoup...

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