Poésie

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Henri Bornecque
Larousse, 1924 - French literature
 

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Popular passages

Page 177 - Plus vague et plus soluble dans l'air, Sans rien en lui qui pèse ou qui pose *. Il faut aussi que tu n'ailles point Choisir tes mots sans quelque méprise * Rien de plus cher que la chanson grise Où l'Indécis au Précis se joint. C'est des beaux yeux derrière des voiles C'est le grand jour tremblant de midi, C'est par un
Page 66 - De la foi d'un chrétien les mystères terribles D'ornements égayés ne sont pas susceptibles. * Le théâtre, fertile en censeurs pointilleux, Chez nous pour se produire est un champ périlleux. Un auteur n'y fait pas de faciles conquêtes ; Il trouve à le siffler des bouches toujours prêtes. Chacun le peut traiter de fat et d'ignorant
Page 87 - Lâ'ne vint à son tour, et dit : « J'ai souvenance Qu'en un pré de moines passant, La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et, je pense, Quelque diable aussi me poussant, Je tondis de ce pré la largeur de ma langue. Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net. » A ces mots, on cria haro sur le baudet. Un
Page 105 - Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages, Dans la nuit éternelle emportés sans retour, Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges Jeter l'ancre un seul jour ? O lac ! L'année à peine a fini sa carrière, Et près des flots chéris qu'elle devait revoir, Regarde ! Je viens seul m'asseoir sur cette pierre Où tu la vis s'asseoir. Tu mugissais ainsi
Page 177 - d'automne attiédi Le bleu fouillis des claires étoiles ! Car nous voulons la Nuance encor, Pas la Couleur, rien que la nuance ! Oh ! la nuance seule fiance Le rêve au rêve et la flûte au cor ! Prends l'Éloquence et tords-lui son cou ! Tu feras bien, en train d'énergie
Page 85 - Dont je couvre le voisinage, Vous n'auriez pas tant à souffrir : Je vous défendrais de l'orage ; Mais vous naissez le plus souvent Sur les humides bords des royaumes du vent '. La nature envers vous me semble bien injuste. — Votre compassion, lui répondit l'arbuste, Part d'un bon naturel ; mais quittez ce souci.
Page 65 - Sans la langue, en un mot, l'auteur le plus divin Est toujours, quoi qu'il fasse, un méchant écrivain. * Travaillez à loisir, quelque ordre qui vous presse, Et ne vous piquez point d'une folle vitesse. * Hâtez-vous lentement ; et, sans perdre courage, Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage : Polissez-le sans cesse et le repolissez ; Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.
Page 206 - Marchons (bis), qu'un sang impur abreuve nos sillons ! Amour sacré de la patrie, Conduis, soutiens nos bras vengeurs ! Liberté, liberté chérie, Combats avec tes défenseurs ! Sous nos drapeaux que la victoire Accoure à tes mâles accents ! Que tes ennemis expirants Voient ton triomphe et notre gloire ! Aux armes, etc.
Page 176 - pleut doucement sur la ville. ARTHUR RIMBAUD. Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville ; Quelle est cette langueur Qui pénètre mon cœur ? O doux bruit de la pluie, Par terre et sur les toits ! Pour un cœur qui s'ennuie, Oh ! le chant de la pluie ! Il pleure sans raison Dans
Page 88 - arriver sans encombre à la ville. Légère et court vêtue, elle allait à grands pas, Ayant mis ce jour-là, pour être plus agile, Cotillon simple et souliers plats. Notre laitière, ainsi troussée 2 , Comptait déjà dans sa pensée Tout le prix de son lait, en employait l'argent, Achetait un cent d'œufs, faisait triple couvée

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