Paysans Et Ouvriers: Depuis Sept Cents Ans

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Popular passages

Page 348 - il s'arrêtait pour parler au peuple, il s'informait des » passants d'où ils venaient, où ils allaient, quelles » denrées ils portaient, quel était le prix de chaque » chose et remarquant qu'il semblait à plusieurs que » cette facilité populaire offensait la gravité royale, il » disait : « Les rois tenaient à déshonneur de savoir » combien valait un écu, je voudrais savoir ce que » vaut un liard, combien de peine ont ces pauvres » gens pour l'acquérir, afin qu'ils ne fussent...
Page 193 - Du temps de mon père, on avait tous les jours de la viande; les mets étaient abondants; on engouffrait le vin comme si c'eût été de l'eau...
Page 165 - Vers l'an i^So, la nation, rassasiée de vers, de tragédies , de comédies , d'opéras , de romans , d'histoires romanesques, de réflexions morales plus romanesques encore , et de disputes théologiques sur la grace et sur les convulsions, se mit enfin à raisonner sur les blés.
Page 350 - ... tous les politiques sont d'accord que, s'ils étaient trop prospères, « il serait impossible de les contenir dans les règles de leur devoir... En perdant la marque de leur sujétion, ils perdraient aussi la mémoire de leur condition. Il faut les comparer aux mulets qui, étant accoutumés à leur charge, se gâtent par un long repos plus que par le travail... » L'objet du gouvernement n'était pas à ses yeux le bonheur des peuples, mais la sécurité de l'Etat sans laquelle il n'ya ni bonheur,...
Page 194 - Normandie, disaient les doléances de 1584, esta présent réduit en telle extrémité qu'il n'a moyen de manger chair; ains se nourrit de fruitages et de laitages. » A Nîmes, où la consommation de la viande est présentement de 55 kilos par tête et par an, elle était tombée en 1590 à 1 kilo et demi ; ce qui explique le proverbe languedocien de cette époque : « Ail et viande, repas de richard; ail et pain, repas de paysan.
Page 29 - ... siècle, où les terres étaient tombées presque à rien, avait été l'ère la plus avantageuse pour les salariés. » le bail d'un fonds stérile, le preneur s'obligeait à le mettre en culture, à la charge d'en délivrer la moitié au bailleur, après un...
Page 47 - Tantôt ce droit de vaine pâture est restreint à la commune ; on applique la règle du chacun chez soi en Bourgogne, Auvergne, Bourbonnais. Tantôt il comporte, entre communes voisines, une réciprocité assez étendue; c'est le cas en Orléanais ou en Champagne. Mais partout, jusqu'à un temps très proche de nous, a subsisté cette idée que, si la culture des céréales exigeait la propriété individuelle, la jouissance collective du sol s'imposait pour la nourriture du bétail. L'agriculture...
Page 353 - L'une sur son chapeau de capitaine et l'autre derrière l'oreille. — Avec le cinquième viennent les herbes de malheur : le papier timbré, la bourse vide, — La bourse du roi, profonde comme la mer, comme l'enfer toujours béante! — Enfin le dernier tient la queue et conduit le cheval en poste. — Quel équipage a le roi ! quelle noblesse! quelle armée! — Or, à leur première arrivée, avec leur timbre , en ce pays, — Ils étaient...
Page 11 - Normandie reçoivent, en 1240, 2 francs; et si, à Paris, la journée des porteurs d'eau de Saint-Louis n'est que de 1 franc, c'est qu'ils sont nourris et logés au palais royal, et qu'il s'agit de gages assurés pour toute l'année.
Page 53 - Paris (1628), où les défendeurs étaient un lot de campagnards riverains d'une forêt royale, qui avaient loué des bestiaux à cheptel et les nourrissaient au moyen du droit de pacage, l'avocat général Talon, concluant au nom du parquet en faveur de ces paysans contre l'administration forestière qui prétendait interdire cette pratique, s'écriait avec véhémence : « Cela va contre la liberté publique ! Il n'ya ordonnance ni règlement qui autorise cette rigueur; au contraire ce serait priver...

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