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des vieillards et des pauvres infirmes ou blessés. Leurs héritiers pouvoient être admis à jouir de leurs biens par voie de succession en fournissant des preuves légales et certaines de leur mort.

Administration des biens des Royalistes, émigrés, morts ou prisonniers.

Les commissaires de paroisse étoient char gés provisoirement de l'administration des biens des royalistes, émigrés, etc. pour en remettre les fruits en temps et lien, entre les mains des possesseurs légitimes. Ils pou voient autoriser les parens ou amis des royalistes absens à gérer leurs biens et revenus, à la charge par eux d'en demeurer comptables envers qui de droit, et de fournir une bonne et solvable caution si besoin étoit. Les héritiers étoient admis à jouir sur-lechamp des biens et revenus des royalistes émigrés, en prouvant leur mort. Les commissaires taxoient ceux qui ne faisoient point un service personnel à une contribution en argent ou en grain; mais cette taxe n'étoit mise à exécution qu'après l'approbation par écrit du chef de la division.

Il étoit défendu à qui que ce fût, et pour quelque cause que ce pût être, de refuser en paiement de leurs denrées et marchandises aucun assignat de quelqu'espèce qu'il fût, ni aucuns bons, à peine, contre ceux qui refuseroient lesdits papiers, pour la première fois, d'une amende égale à la valeur du papier refusé, et de peine de mort pour la seconde. Il étoit également

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défendu de payer ou de vendre plus cher en papier-monnoie qu'en numéraire.

Armée.

Chaque division de l'armée, au nombre de douze, portoit le nom de la principale ville qui étoit dans son territoire; elle avoit une ou deux compagnies de chasseurs qui faisoit l'avant-garde de sa division en allant à l'ennemi, et l'arrière-garde dans les retraites; la première compagnie de chasseurs logeoit dans la maison la plus prochaine de celle que le général habitoit, étoit toujours en activité auprès de lui, et montoit la garde à son drapeau.

Chaque division avoit deux commissaires, dont l'un suivoit la division à l'armée, et l'autre restoit pour lui faire passer du pain.

Tout soldat qui manquoit à son officier, recevoit, pour la première fois, vingt-cinq coups de plat de sabre; la seconde, it étoit passé au conseil de guerre; et s'il étoit prouvé qu'il eût levé la main sur lui, il étoit condamné à avoir le poing coupé, et a être ensuite fusillé. Ceux qui manquoient de se rendre à l'armée payoient la somme de 10 francs pour la première fois; 25 francs pour la seconde, et étoient fusillés la troisième fois à la tête de l'armée.

Tout soldat qui quittoit l'armée pour vingtquatre heures payoit 10 francs d'amende; ceux qui désertoient en payoient 25 (1). En

(1) Toutes ces sommes étoient remises à ceux qui les dénonçoient ou qui alloient les chercher,

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cas de récidive, ils étoient fusillés à la tête de l'armée. Tout officier ou soldat convaincu d'avoir composé avec ceux qui devoient payer l'amende fixée, étoit puni sévèrement. Le général avoit auprès de lui cent vingt cavaliers des plus braves, organisés en compaguies; les dragons étoient l'élite des plus braves de l'armée.

Chaque commandant en chef de division étoit tenu d'envoyer auprès du général, tous les quatre jours, deux cavaliers qui ne pouvoient s'en retourner que lorsqu'ils étoient remplacés.

Toute autre personne ne pouvoit se présenter à cheval à l'armée sans être démontée sur-le-champ. Toutes les corvées étoient faites par les cavaliers; ils ne pouvoient avoir chez eux que deux chevaux.

Aucun habitant du. pays conquis ne pouvoit garder chez lui un ou plusieurs chevaux propres à monter un cavalier, sans s'exposer à la confiscation du cheval et à une amende de la valeur du cheval confisqué, à moins qu'ils n'en eût fait la déclaration au commandant en chef de sa division.

FIN.

ANALYTIQUE

DES MATIÈRES,

Contenues dans les deux Volumes de cette
Correspondance.

Avec les noms des Personnages qui y figurent.

A.

Aquin. (d') 415.

Argens. (Olivier d') Son journal. Pesonnel de cet émigré. 537. Il arrive à Ostende avec plusieurs émigrés. Leur conversation pendant la traversée. 538. Leur réception en débarquant. Ils arrivent à Bruges. 589. On leur remet leurs armes. Fatuité de ses compagnons. 540. Il est inscrit sur le rôle du cantonnenient. 541. Fausses nouvelles dont on les berçoit. 542. Sa réception à Namur. 544. Son cantonnement fixé à Hillesheim. 545. Se retire du corps des émigrés pour se rendre à Jersey. 555. Résumé de ses dépenses depuis son départ de France. 561. Se fait inscrire pour avoir part aux secours de l'Angleterre. 562. Reçoit 45 liv. de secours provenant de l'Angleterre. 565. Se fait inscrire dans le corps d'émigrés, levé par M. du Dresnay, et soldé par l'Angleterre. 571.

'Armée française. Nombre immense de soldats qui la composoit, en 1794. 586.

Arrêté pris par les généraux des armées catholiques et royales de France, ou leurs députés. 143. Artois. (ci-devant comte d') Lettre à Charette datée, de l'Isle-Dieu, dans laquelle il lui demande un lieu sur la côte où il puisse opérer son débarquement. 36. Ses instructions à Stofflet et Scepeaux. 39. Lettre à M. de Broglic, en lui envoyant les, médailles et diamans, et l'épée de son fils, pour être vendues au profit des émigrés les plus nécessiteux. 573-591-592-594.

Assemblée des trois ordres, pour reconnoître Monsieur pour régent. 566. Assemblée de la noblesse, dont l'objet est incertain. 567.

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Aurigni. (d') Plaintes de Puisaye, sur ce qu'il n'a pas daigné faire de réponse à Jouette. 108.

Autichamp. (chevalier d') Sa correspondance. Est chargé des instructions du comte d'Artois pour les généraux Stofflet et Scepeaux. 39. Annonce au comte d'Artois la mort du général Stofflet, et la nomination qu'on a fait de lui pour remplir sa place. 191. Lettre à Louis XVIII, sur le même sujet. 193. Au roi d'Angleterre, en lui adressant l'abbé Bernier, comme agent

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