Nouvelle collection des mémoires pour servir à l'histoire de France depuis le XIIIe siècle jusqu'à la fin du XVIIIe: précédés de notices pour caractériser chaque auteur des mémoires et son époque, suivi de l'analyse des documents historiques qui s'y rapportent

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Popular passages

Page 478 - J'ai trop aimé la guerre; ne m'imitez pas en cela, non plus que dans les trop grandes dépenses que j'ai faites. Prenez conseil en toutes choses, et cherchez à connaître le meilleur pour le suivre toujours. Soulagez vos peuples le plus tôt...
Page 464 - La crainte est le principe et le ressort de la politique romaine, depuis que la raison a éteint les foudres du Vatican. Macannas, jurisconsulte espagnol , fiscal ou procureur général du conseil de Castille , fut chargé par le ministère d'examiner de quel poids étoit dans l'affaire présente le parti pour ou contre que prenoit le Pape.
Page 486 - Quelque ministre des finances qui vienne en place, je déclare d'avance que je suis son serviteur, son ami, et même un peu son parent. — Voilà de grandes qualités de courtisan; je doute que ce...
Page 22 - Jouir de leurs biens, sans pouvoir être troublés ni empêchés sous prétexte de ladite religion prétendue réformée, à condition de ne point faire d'exercice, ni de s'assembler sous prétexte de prière ou de culte, de quelque nature qu'il soit, sous les peines ci-dessus de corps et de biens.
Page 315 - Ma lettre n'est pas bien conçue, dit-il « (4 juin), après avoir rapporté une négociation im« portante; mais je suis pressé. De plus, je ne suis « pas plus spirituel que cela : mais ce qui est de sûr, « c'est que je fais de mon mieux. » Dès que le maréchal connut les intentions du Roi, et fut délivré de l'inquiétude que lui causoit la légèreté du ministère, il se mit en action avec autant d'ardeur qu'il avoit eu de flegme jusqu'alors.
Page 97 - Je suis persuadé qu'elle s'y appliquera lorsqu'elle se conduira par elle-même ; mais il faut, pour votre bonheur et pour le sien, qu'elle se désabuse de toutes les vues qu'on peut lui avoir données de vous gouverner. Je crois que Votre Majesté ne le souffriroit pas : elle sent trop vivement le déshonneur qu'une pareille foiblesse attire.
Page 254 - Quand on a l'État en vue , on travaille pour soi ; le bien de l'un fait la gloire de l'autre : quand le premier est heureux, élevé, et puissant, celui qui en est cause en est glorieux, et par conséquent doit plus goûter que ses sujets, par rapport à lui et à eux, tout ce qu'il ya de plus agréable dans la vie.
Page 309 - ... pas inutiles au service de Votre Majesté et au bien de son royaume. Mais si vous voulez, Sire, qu'on rompe le silence, c'est à vous de l'ordonner'.
Page 69 - Essayez de remettre vos finances ; veillez aux Indes et à vos flottes ; pensez au commerce, vivez dans une grande union avec la France ; rien n'étant si bon pour nos deux puissances que cette union à laquelle rien ne pourra résister1. « Si vous êtes contraint de faire la guerre, mettez-vous à la tête de vos armées. « Songez à rétablir vos troupes partout, et commencez par celles de Flandre.
Page 487 - ... Louvois fut l'inventeur, et qui s'est conservée, est la violation du secret de la poste, attentat contre la foi publique. Tout citoyen est comptable de ses actions ; le gouvernement a le droit de les éclairer ; mais il n'en a aucun sur la pensée écrite, et une lettre est la pensée écrite. On ne doit pas entendre ce qui se dit à l'oreille d'un ami. On ne peut donner atteinte à cet égard à la liberté du citoyen, que lorsqu'il s'est rendu justement suspect à l'état.

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