,, raux la difpofition, dans la quelle Sa Majefté eft de prendre la qualité de Media,, teur, pour qu'ils puiffent convenir amiablement avec Sa Majefté Imp. touchant ladite Compagnie d'Oftende. Le fouffigné ajoute, que Monfieur le Marquis de St. Philippe fait toute la diligence que la faifon peut permettre, pour s'acquiter au plûtôt des Commiffions dont il eft chargé, ne tardera point de venir à la Haye & convaincre Meffrs. les Etats Gé99 néraux de l'Amitié & de l'affection fincere de Sa Majesté envers la Republique, ce qui fait efperer au fouffigné que Meffieurs les Etats Généraux réflechiffans avec leur pru"" dence ordinaire fur leurs veritables intérêts "" bien loin de précipiter leur acceffion à la li"gue d'Hanovre, s'abitiendront des Engagements contraires à l'amitié, & à la bonne intelligence, qui regnent entre l'Espagne & l'Etat. Fait à la Haye ce 14. de Janvier " 1726. 99 (Signé.) OLIVER. Billet de Mr.Orendayn, à Mr. Vander Meer. MONSIEUR. Epuis l'expedition du Courier Extraor dinaire pour la Haye, le Roi mon Mai tre tre m'a fait connoitre que fi votre excellence fe trouvoit chargée d'ordres & d'inftructions nécessaires des Seigneurs Etats Généraux, fes Maitres, pour conferer par les Traitez de Vienne Sa Majefté Catholique aura attention & favorifera Leurs Hautes Puiffances en tout ce qui dependera d'Elle, & fera raifonnable, comme auffi que Sa Majefté contribuera par fa inediation à ce que lefdits Seigneurs Etats Généraux puiffent s'ajufter & s'accommoder avec Sa Majesté Imperiale fur les differends de la Compagnie d'Oftende, c'estce qui m'a parù néceffaire de communiquer à Votre Excellence afin qu'elle puiffe en faire l'Ufage le plus convenable. Signé. Du Palais le 27. Decembre 1725. Ceci fut confirmé par le Billet fuivant que le Duc de Ripperda devenu premier Miniftre écrivit à Mr. Van der Meer. ,, J'aurai l'Honneur de dire à Votre Exele ,,lence, qu'entr'autres depêches que j'ai réçu de Vienne par un Courier extraordinaire j'aprends que S. Maj. Imp. eft réfolue d'infruire fón Ainbaffadeur à la Cour du Roi mòn Maître, pour traiter & regler fous la mediation de Sa Maj. les diferens furvenus entre Sa Maj. Imp. & la République de Hollande & ce Courier extraordinaire m'a ,, aporté le pleinpouvoir de l'Empereur pour ,, le remettre au Comte de Konigsegg ainfi je ,, tron " trouve que pour plufieurs raïfons il convient " que Votre Excellence en écrive à fes Maîtres & leur démande un pleinpouvoir pour 'traiter d'un accommodement fur les diferens entre Sa Maj. Imp. & la République relati,vement au Commerce d'Oftende, & je trouve d'autant plus qu'il vaut mieux en ,, traiter ici, que j'ai réçu des avis queles in,, difpofitions du Marquis de S. Philippe l'o,,bligeront d'être long-tems en chemin & que l'on ne peut envoyer au Secretaire de Sa ,, Maj. Cath. qui eft à la Haye, à caufe de fon caractere, des Inftructions auffi amples ,, qu'il en faut dans une affaire de cette im,, portance. Du Pardo le 13. Janv. 1726. Le Duc de RIPPERDA. Le 24. Leurs Hautes Puiffances ouïrent le raport de leuis Deputez fur les Memoires du Comte de Konigseggs, & elle lui firent remettre en reponse la Réfolution fuivante pour être envoyée à Sa Maj. Imp. Refolution des Etats Généraux en Reponce à trois Memoires du Comte de Konig fegg-Erps; du 24. Janv. 1726. O Jeudi 24. Janv. 1726. Ui le raport des Seigneurs Deputez de res "res étrangères, qui ont examiné les Me,, moires du Comte de Conigsegg-Erps En,, voyé Extraordinaire de Sa Majefté Impe riale & Catholique, qui tous & chacón ten"" dent à diffuader Leurs Hautes Puiffances d'acceder au Traité d'Alliance conclu entre les Rois de France, de la Grande-Bretagne & de Pruffe, offrant encore d'entrer en né,,gociation fur les grièfs par raport au Commerce des Païs-Bas aux Indes, enfin tendant à engager Leurs Hautes Puiflances à ,, acceder au Traité de Paix conclu à Vienne ,, entre l'Empereur & l'Espagne le tout ra,, porté plus au long dans lefdits memoires & dans les notules defdites dates. "" ,, Surquoi étant deliberé eft trouvé bon & ,, entendu qu'il fera répondu audit Comte de ,, Konigsegg-Erps touchant lefdit Memoires ", que Leurs Hautes Puiffances font tres-fen,, fibles aux nouvelles affurances qu'il leur a ,, donné dans les fufdits Memoires de l'Ami tié & affection de Sa Majefté Imperiale & ,, Catholique pour la république, que par leurs Réfolutions du 8. du mois dernier elles ont temoigné la haute eftime qu'elles ont pour ,, cette amitié & affection de Sa Majefte Im,,periale & Catholique & qu'elles n'ont rien ", plus à cœur que de la conferver, étant prêts ,, pour entretenir cette bonne intelligence & ,, union, de contribuer en tout ce qu'elles » pourront, perfiftant dans ce qu'elles ont dé ja déclaré fur ce fujet dans leurs précéden,,tes réfolutions du 8. du paffé, qu'elles a"Vouent volontiers que depuis le Traité de Munfter leur union avec Sa Majefté Imperiale & avec les Empereurs fes ancêtres & pré Prédeceffeurs unis avec les Rois d'Espagne leur a toûjours paru utile & néceffaire, ,, qu'elles font perfuadées que de part & d'au,, tre, on s'en eit bien trouvé, que cette union a toûjours eu pour but la Conservation des Poffeffions & droits refpectifs fondez fur ,,les Traitez formelles, ce qui leur paroiffoit " le plus ferme fondement de cette bonne in,,telligence & de cette Harmonie, que tant ,, que ce fondement a fubfifté, cette union & cette confiance mutuelle a auffi eu lieu, & ,, que Leurs Hautes Puiffances ne fouhaitent rien d'avantage que fa continuation, mais qu'elles ne peuvent cacher qu'elles ont un vif chagrin de ce que l'octroi accordé par ,, Sa Majefté Imperiale & Catholique pour ,, authorifer la navigation & le Commerce des Païs-Bas Autrichiens aux Indes, eft tres ,, éloigné du fufdit fondement, puifque par là Leurs Hautes Puiffances font troublées dans le droit quelles ont acquis à la navi"gation & au Commerce des Indes par un Traité auffi folemnel qu'eft celui de Munfter & dans la poffeffion, où elles avoient été de ce droit pendant plus de 70. ans, qu'elles en ont fouvent portées leurs plaintes à Sa Majefté Imperiale & Catholique fans avoir obtenu aucune fatisfaction fur leurs grièfs: c'eft pourquoi les chofes ne fe trouvent plus dans les même termes où elles étoient cidevant; Que Leurs Hautes Puiffances doivent encore repeter que l'on peut confiderer le Traité d'Hanovre comme purement defenfif & qui n'offence perfonne; Que leurs déliberations fur ce fujet pourroient être dirigé à la fatisfaction de Sa Majesté Im 'pe |