Revue des romans: Recueil d'analyses raisonnées des productions remarquables des plus célèbres romanciers français et étrangers, Volumes 1-2

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Firmin Didot frères, 1839 - Best books
 

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Popular passages

Page 188 - ... c'est un monstrueux assemblage d'une morale fine et ingénieuse et d'une sale corruption.
Page 352 - O l'heureux temps que celui de ces fables. Des bons démons, des esprits familiers, Des farfadets, aux mortels secourables ! On écoutait tous ces faits admirables Dans son château, près d'un large foyer. Le père et l'oncle, et la mère et la fille, Et les voisins, et toute la famille, Ouvraient l'oreille à monsieur l'aumônier.
Page 322 - L'objet en est moral et très-agréablement rempli ; c'est de faire voir qu'avec beaucoup d'esprit, de courage et d'amour, un homme sans figure et sans! fortune peut vaincre les plus grands obstacles, et que dans les femmes la grâce l'emporte sur la beauté.
Page 232 - Épris de mes deux charmants modèles, je m'identifiais avec l'amant et l'ami le plus qu'il m'était possible : mais je le fis aimable et jeune, lui donnant au surplus les vertus et les défauts que je me sentais 1.
Page 295 - Le caractère original qui y règne est si marqué, qu'aucun recueil épistokiire ne peut lui être comparé. Ce sont des traits fins et délicats , formés par une imagination vive , qui peint tout , qui anime tout. Elle y met tant de c» beau naturel qui ne se trouve qu'avec le vrai , qu'on se sent affecté des mêmes sentimens qu'elle.
Page 231 - Je me figurai l'amour, l'amitié, les deux idoles de mon cœur, sous les plus ravissantes images. Je me plus à les orner de tous les charmes du sexe que j'avois toujours adoré.
Page 233 - Mais qu'une jeune personne, née avec un cœur aussi tendre qu'honnête se laisse vaincre à l'amour étant fille, et retrouve étant femme des forces pour le vaincre à son tour et redevenir vertueuse : quiconque vous dira que ce tableau dans sa totalité est scandaleux et n'est pas utile, est un menteur et un hypocrite; ne l'écoutez pas.
Page 15 - Fayette , encore plus aimable et plus touchante. Jamais l'amour, combattu par le devoir, n'a été peint avec plus de délicatesse : il n'a été donné qu'à une autre femme de peindre , un siècle après, avec un succès égal, l'amour luttant contre les obstacles et la vertu. Le Comte de Comminges, de madame de Tencin , peut être regardé comme le pendant de la Princesse de Clèves.
Page 324 - Dans chaque lettre , à chaque page , on trouve des idées fines ou profondes ; mais nous ne saurions admettre le principe qui sert de base à tout l'ouvrage. Non : l'homme ne doit point braver l'opinion ; la femme ne doit point s'y soumettre : tous deux doivent l'examiner, se soumettre à l'opinion légitime, braver l'opinion corrompue. Le bien, le mal sont invariables : les convenances qui assujettissent les deux sexes diffèrent entre elles, comme les fonctions que la nature assigne à chacun...
Page 352 - Qui leur faisait des contes de sorcier. On a banni les démons et les fées; Sous la raison les grâces étouffées Livrent nos cœurs à l'insipidité ; Le raisonner tristement s'accrédite ; On court, hélas! après la vérité : Ah! croyez-moi, l'erreur a son mérite.

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