conftitution. Les adminiftatcurs porteront auf le même ruban, auquel fera attachée une médaille fur laquelle on lira refpe&t à la loi. La mé lai le des adminiftrateurs de département fera dorée; celle des adminiftrateurs de diftricts, argentée; & celle des procureurs-généraux-fyndes, fufpendue ai rubin, au moyen de d:ux cordons & deux g'ands de la couleur de la médaille.

Quitre articles ad prés ont mis un million à la difpofition du miniftre de l'intérieur pour fournit aux i de nnités accordées aux fédérés. Ils recevront 30 fous par jour de réfidence à Paris & 5. fous par hepe, s'ils ont pris l'engagement de fe rendre au camp qui fera indiqué. I ne fera rien payé aux

autres.

cc

Il a été ftrué que 60 membres de l'Aemblée nationale irojent, le 14 juillet, poler fur des ruines de la bastille la première pierre « de la coJonne de la liberté» & qu'on en dreflera procèsVerbal à dépofer aux archives; que l'Affemblée fe rendra, en corps, au champ de la fédération,

le 14 que tous les citoyens y prêrelation,

le fer

ment civique; & le Roi, le ferment preferit par la conftitution'; que le Roi fera placé à la gauche du préti fent fans intermédiaire, & les députés im né liatement après, tant à la gauche du Roi qu'à la gauche du préfident. M. Goujech defiroit que le décret po.tâ: qu'il feroit préparé un ben convenable pour le Roi & fi famille. «Sa famille eft à Cablentz, avoit répondu M. Albitte applaudi pour le moins des galeries. « Le Roi auroit l'air d'être le préfident ou le chef de la césémɔnie, avoit objecté M. Couthon. » Le comité propofoit d'envoyer ce décret au Roi par und députation de 24 membres : « Lui-même, s'efe

écrié M. Lafource, ne nous a pas envoyé fes miniftres en corps pour nous dire qu'i fouhaitois, d'y affifter (plufieurs voix: fi, f); je ne vois pas pourquoi l'on enverroit une députation de 24 membres. On a décrété qu'elle ne feroit que de 4 membres, & l'ordre du jour fur l'invitation d'affifter au Te Deum que les électeurs de Paris de 1789 prioient l'Affemblée d'honorer d'une depuration.

כל

Le miniftre de la guerre notifie la prife du château de Bannes par M. Dufaillant, & la capitulation de la garnifon, forte vec ames & bagages; & écrit que M. de Montefquiou a donné ordre à M. d'Albignac de s'y rendre, le 8,. avec des forces, & qu'il a fat arrêter la marche des volontaires de Nifmes, Montpellier, Uzès & Pont-Saint-Elprit.

On lit une adreffe du confeil-général de la commune de Maifeille, dont voici la fubftance; Lég auteurs,... la lei relative à la royauté, que vos prédéceffeurs ont établie fans aucun

』。1,。ཀ;འ...

433 ItatationO ༦ ་、 ་་་་I 2 les droits de l'homme. 1 eft temps que certe loi tyrannique foit abolie, que la nation ufe da tous les droits, & qu'elle fe gouverne elle-même.d Les hommes naiffent & demurent égaux en droits.. Tout ce qui cft contraire à ce principe doit être rejeté d'une conftitution libre. Comment donc vos prédéceffeurs ont-ils pu établir fur ces b.fes cette monftrueule prétention d'une f-mille ja i culière ?... I n'y a que les fauteurs de la tyran: ie qui aient été capables de fe livrer à ce délire, Et c'eft dans le fanctuaire deftiré au triompher. de la liberté, de la raifon, de la justice, que cerre prétention ufurpée a obtenu force de lei Quel.c infamje! La nation ne peut y foufrire...

Elle feule eft fouveraine. Qu'a-t-elle done fa cette race règnante, pour être élevée à ce pofte?... Non, lég flateurs, la nation va l'extirper fans retour (cette première racine des monumens d'orgueil, d'ignorance, de fervitude & de baf. feffe). Son nom proferit ne fouillera plus nos annales. Etoit il befoin de faire des loix pour l'inviolabilité d'an feul homme ? Avouez, lé gifteurs, que nos conftituas n'ont rien conftitué. Si vous voulez être quelque chofe, abregez une loi qui rend nulle la volonté nationale. Nous favons tous l'hiftoire de nos malheurs. L'indignation eft au comble. Hâtors-nous d'en dé truire la caufe & de nous rétablir dans nos droits. Que le pouvoir exécutif foit nommé & renouvellé par le peuple, comme le font, à quelques differences près, les deux autres pouvoirs (législatif & judiciaire ), & bientôt tout fera rétabli. Fait à Marseille, dans la maifon commune, le 27 juin, l'an 4 de la liberté. Signé, le confeil-général de la commune de Marseille, Couraille, maire, &c. » Applaudi des galeries,

MM. Brunck, Crublier, Dalmas d'Aubenas, Boulanger, &c., fe font élevés contre un pareil excès d'impudence. M. Lacroix fe bornoit à foutenir que l'Aflemblée ne pouvoit pas plus. prononcer fur cette pétition que fur les autres puifque toutes devoient ê.re renvoyées à la commiffion des douze. Les galeries, rem Fed fidirés, ont applaudi à l'expéd.ent conciliateur de M. La

croix.

L'ancien maire de Matfeille, M. Martin, a dit : Comme cette adreffe, audacieufement criminelle, fuffroit pour dé honorer le nom Marseillois, je dois à l'Affemblée & à moimème de l'improuver hautement, de déclarer

qu'elle eft l'ouvrage de quelques factieux par venus aux places... Vous le devez à la fécurité de Marfeille, de fes pas citoyens qui gémiffent fous l'esclavage de quelques factieux... vous devez en faire juftice... Je connoiffois cette adreffe audacicufe, j'en ai frémi; je me flattoist qu'elle ne feroit pas connue... A préfent de l'eft, je demande, au nom de la partie, du falut public," & du falut de Marseille, que l'Affemblée févisse

contre les auteurs. >>

D'horribles murmures ont fouvent inte rompu M. Martin, dit le jufle. M. de Girardin s'eft étonné que des foldats de la loi ne témoigniffent' aucun respect pour les délibérations des lég flateurs. Le préfident y a rappellé les galeries. M. Cambon a dit cor fidemment à l'Afemblée que cette adreffe étoit un piège qu'on lui tendoit pour voir fi elle voudroit s'en parer de pouvois qui ne' lui font pas délégués.

Vous punirez, a repris M. de Girardin en lou voyant, vous purirez les municipalités répu blicaines comme les directoires ray liftes Vous devez un gra grand exemple... L'acte folemnel du 14(la fédération) répondra à ces mandataires ir fi èles qui méditest le enverfament de la confti-t tation & qui fe flattént que vous ferez leurs complices. »Et il demandoit le renvoi à la commiflion des douze pour qu'elle en fit fon rapport. On crie: demain. Tout eft décrété,& nous verrons que perfonne n'y longera demain, pas plus qu'aux finances les mardi & jeudi foir..

Une lettre du Roi annonce la proclamation de Sa Majesté confirmative de la fufpenfion de MM. Pétion & Manuel. Le maire écrit qu'il va fe tendre à la barre. La proclamation eft lue. « Je demande qu'à préfent l'Assemblée entende le langage

de la vertu & de la vérité, s'écrie M. Bazire. » Et l'oppofition qu'il a femblé vouloir mettre entre le Monarque & le Maire, entre la victime & Tidole, a réuni en faveur de M. Bazire des. applaudiffemens nomb:cur. M. Pétion cft intro

duit.

Il a dit qu'il tenoit à fa place par les périls qu'il y trouvoit & par les fervices qu'il y re doit à fes concitoyens; a invoqué une éclatante juftice pour lui & pour fes perfécuteurs; s'eft peint en-magif-,. trat qui ne manqua jamais à fes devoirs.

Le même homme qu'on a vu fe plaindre da délai de quelques heures que néceffitoit l'examen. de beaucoup de pièces fur lesquelles a porté la décifion du confeil du Roi, répond au reproche du département de n'avoir fait pa venir que le foirdu 18 un arrêté du 16, que « l'arrêté n'a pu être expédié que le 17, & qu'il n'y a pas un long efpace du 17 au 18. (Loriqu'il s'agiffoit de prévenir des raffemblemens aimés il'égaux & des attentats annoncés d'avance!)

p« Partons d'un folar, dit il enfulte hiaisement ; deft ques citoyens marchoient (le 20) & qie rien ne pouvoit les en empêcher (ie 19)... Or, je defie le département de foutenir qu'il y avaiti plus de chances de bon ordre en laillant aller de tpirant, qu'en Je dirige n... I n'avoit pas approuvé cetre melure, En ! qu'importe, puilfie la nature des cicconftances la tendoit forcé ?... Peutit lire vec pudeur; il y avoit des afeílios & l'évènement l'a démontré Citte i fame aflertion crie vengeance. A qui fait avez-vous pu reconnoître qu'il y avoit des affaffins; répondez ? En a-t-il cué la vie à un feul individu? Parkz. Eft ce avec cette légèreté, cette andace qu'on calomniera toujours les citoyens (Quoi! des cris & des.