rette, marchaient un homme et une femme; l'homme était vieux et avait peine à suivre tant il paraissait fatigué et brisé, néanmoins, son visage dénotait encore une grande énergie; la femme était jeune, belle, mais vêtue de longs habits de deuil et le visage bouleversé. Dans ses bras, il y avait un enfant de quatre à cinq mois à peine, qui, s'étant réveillé depuis quelques minutes, ouvrait des yeux étonnés. A l'angle de la place, les regards de René d'Aubersac se croisèrent avec ceux de la jeune femme, il y eut entre eux comme un courant électrique. Les lèvres de la femme remuèrent et les yeux du condamné à mort parlèrent. Puis, sur la place, quand il descendit de la charrette, qu'il monta sur l'échafaud et qu'il présenta sa tête au bourreau, la femme poussa un cri, et éleva en l'air l'enfant qu'elle tenait dans ses bras. - Elève-le pour la liberté! lui lança, d'une voix viþrante, l'homme qui déjà n'était plus et dont la tête roula dans le panier sanglant. Thérèse s'est souvenue des dernières paroles du décapité : élève-le pour la liberté ! L'enfant qu'elle a mis au monde est mort un jour pour elle, fusillé deux fois par les hommes du 2 décembrel... Mais qui ne se souvient de l'histoire de Martin Bideauré? FIN TABLE DES MATIÈRES PREMIÈRE PARTIE Les Amours des Girondins - . Louvet et le chaste amour de sa vie. du 10 août . . 136 venger la cause de toutes les femmes. . IX. 168 XI. . I. - Vergniaud Charlotte Corday La mort des vingl-deux girondins et de Mme Ro 322 339 356 362 380 385 IV. . land .. VIII. 392 406 419 |