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Grave par Monie, sous la direction d Henriquel Dupont d'après le portrait peint sur nature par Werthmuller premier peintre du Roi de Suede Gustave III

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Reperies qui, ob similitudinem morum, aliena malefacta sibi objectari putent.

TACIT., Annal., IV, 33.

A raison de la conformité de leurs mœurs, vous en trouverez quelques-uns qui regarderont la censure des crimes d'autrui comme une satire personnelle.

MARIE-ANTOINETTE

ET

MADAME ÉLISABETH.

000

DCCLX

LE COMTE DE MERCY-ARGENTEAU A LA REINE

MARIE-ANTOINETTE (1).

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Utilité d'un congrès: on y est décidé à Vienne. Les Princes attribuent à l'Empereur les délais et obstacles à leurs projets. Ce Souverain s'efforce d'arrêter leurs imprudentes tentatives, que désavoue le maréchal de Castries, et que l'abbé Maury s'occupe de détourner. — Il faut que le Roi paraisse adopter et suivre les idées révolutionnaires, mais qu'il trouve en même temps moyen de ne laisser aux Puissances aucun doute sur ses vraies intentions.

Le 26 octobre 1791.

On vient de donner la preuve à M. De F(ersen) que la nouvelle méthode de chiffrer ne vaut rien : il en tiendra compte.

(1) Archives impériales d'Autriche.

M. d'Arneth, aujourd'hui conservateur en chef de ces Archives, a compris dans sa publication de Marie-Antoinette, Joseph II et Léopold II (Vienne), tout ce que j'avais été autorisé, en 1854, à relever à ces

TOM. VI.

1

On avoit rempli d'avance tout ce qu'indique la note du 19 sur l'utilité d'un Congrès; il est plus que probable que les Puissances s'y prêteront. On y est trèsdécidé à Vienne, où cette même note du 19 sera envoyée sans retard. Les Princes se plaignent maintenant de l'Empereur, et lui attribuent tous les délais et obstacles à leurs projets. Le monarque est très-dégoûté de pareils procédés; il emploie tous les moyens qui seront en son pouvoir pour arrêter les projets actifs des Princes (1). L'abbé Maury s'occupe à les persuader de l'inutilité et du danger de leur plan. Le maréchal de Castries le désapprouve et se joint à ceux qui tâchent d'en détourner les effets.

Si le Congrès a lieu, la conduite du Roi exigera de l'habileté et une grande circonspection; car, sans cela,

mêmes Archives, et qui trouve place dans le présent volume. On ne s'étonnera donc pas de retrouver ici quelques pièces qu'il a déjà données, et que l'ordre de ma publication ne m'avait pas permis d'imprimer encore. Promettre et retenir ne vaut.

(1) Ces méfiances ont été chaque jour en croissant. Le 19 juin de l'année suivante, M. de Montmorin écrivait au comte de La Marck: « Les nouvelles que nous avons ici de Coblentz sont que les Émigrés seront employés. Si cela est, j'en serai très-fàché. On ne sauroit, selon moi, les mettre trop à l'écart pour agir, et les protéger avec trop de fermeté dans ce qui est raisonnable, lorsqu'il sera question de fixer un ordre de choses quelconque dans ce pays. »

Le 3 octobre 1792, le comte de Mercy conseillait, dans une dépêche à son gouvernement, « d'abandonner et la contre-révolution, et les Émigrés, et le projet de rétablir la monarchie en France, attendu que la nation avoit franchi la crise décisive au moment de l'entrée des armées alliées sur son territoire, et qu'elle est restée alors unie, inébranlable dans ses idées. »

On verra plus loin que l'on ne voulut pas laisser marcher en masse les Émigrés pour l'invasion de la Champagne; ils furent divisés et disséminés en plusieurs corps, et un seul y participa.

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