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faché

e ne dois aucune réponse : car, quoique qualifié de docteur, je serais bien fack nombre de ceux qui savent répondre

éfense n'en sera pas moins facile : elle à comparer avec mon sentiment les véron m'objecte; car si je prouve qu'elles ent point, ce sera, je crois, l'avoir ass. fendu.

uis réduire à deux points principaux to propositions établies par mon adversaire

auteurs, que d'en juger sur ce nouveau principe. Serait-ce pour être trop court? Il me semble que j'aurais pu facilement dire moins de choses en plus de peges. C'est, dit-on, que je me suis rétracté. Jignore en quel endroit j'ai fait cette faute; et tout ce que je puis répondre, c'est que ce n'a pas été mon intention.

La science est très-bonne en soi : cela est évident; et il faudrait avoir renoncé au bon sens pour dire le contraire. L'auteur de toutes choses est la source de la vérité; tout connaître est un

ferme l'éloge des sciences, l'autre traite de de ses divins attributs : c'est donc participer en

-us. Je les examinerai séparément. mble, au ton de la réponse, qu'on serat se que j'eusse dit des sciences beaucou mal que je n'en ai dit en effet. On y sup ue leur éloge, qui se trouve à la tête d iscours, a dû me coûter beaucoup : c'est la vérité d par 'auteur, un aveu arraché

tardé à rétracter.

n'ai pas et aveu est un éloge arraché par la véri donc croire que je pensais des sciences e j'en ai dit: le bien que l'auteur en me n'est donc point contraire à mon sent Cet aveu, dit on, est arraché par force

ieux

ma cause; car cela montre qu pour té est chez moi plus forte que le penchant ur quoi peut-on juger que cet éloge es Serait-ce pour être mal fait? Ce serait i un procès bien terrible à la sincérité da

nous sommes

quelque sorte à la suprême intelligence que d'acque ir des connaissances et d'étendre ses lumières. En ce sens, j'ai loué le savoir, et c'est en ce sens que je loue mon adversaire. Il s'étend encore su les divers genres d'utilité que l'homme peut reti rer des arts et des sciences; et j'en aurais volon tiers dit autant si cela eût été de mon sujet. Ain parfaitement d'accord en ce poin Mais comment se peut-il faire que les science dont la source est si pure et la fin si louable, geudrent tant d'impiétés, tant d'hérésies, ta d'erreurs, tant de systèmes absurdes, tant de co trariétés, tant d'ineptics, tant de satires amèr tant de misérables romans, tant de vers lic cieux, tant de livres obcènes; et, dans ceux les cultivent, tant d'orgueil, tant d'avarice, de malignité, tant de cabales, tant de jalou tant de mensonges, tant de noirceurs, tant o

lomnies, tant de lâches et honteuses flatteries? Je disais que c'est parce que la science, toute belle, toute sublime qu'elle est, n'est point faite pour l'homme; qu'il a l'esprit trop borné pour y faire de grands progrès, et trop de passions dans le cœur pour n'en pas faire un mauvais usage; que c'est assez pour lui de bien étudier ses devoirs, et que chacun a reçu toutes les lumières dont il a besoin pour cette étude. Mon adversaire avoue, de son côté, que les sciences deviennent nuisi bles quand on en abuse, et que plusieurs en abusent en effet. En cela nous ne disons pas, je crois, des choses fort différentes : j'ajoute, il est vrai, qu'on en abuse beaucoup, et qu'on en abuse toujours; et il ne me semble pas que dans la réponse on ait soutenu le contraire.

Je

peux donc assurer que nos principes, et, par conséquent, toutes les propositions qu'on en peut déduire, n'ont rien d'opposé; et c'est ce que j'avais à prouver : cependant, quand nous venons à conclure, nos deux conclusions se trouvent contraires. La mienne était que, puisque les sciences font plus de mal aux mœurs que de bien à la société, il eût été à désirer que les hommes s'y fussent livrés avec moins d'ardeur : celle de mon adversaire est que, quoique les sciences fassent beaucoup de mal, il ne faut pas laisser de les cultiver à cause du bien qu'elles font. Je m'en rapporte, non au public, mais au petit nombre des

lomnies, tant de lâches et honteuses flatteries disais que c'est parce que la science, toute be toute sublime qu'elle est, n'est point faite p l'homme; qu'il a l'esprit trop borné pour y de grands progrès, et trop de passions da cœur pour n'en pas faire un mauvais usage:co

c'est assez pour
lui de bien étudier ses devoirs.
que chacun a reçu toutes les lumières dont..

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pour cette étude. Mon adversaire av de son côté, que les sciences deviennent bles quand on en abuse, et que plusieurs en a sent en effet. En cela nous ne disons pas, je 5. des choses fort différentes : j'ajoute, il est v. qu'on en abuse beaucoup, et qu'on en abse jours; et il ne me semble pas que dans la ripe on ait soutenu le contraire.

Je

peux donc assurer que nos principes, et. par conséquent, toutes les propositions qu'on en peut déduire, n'ont rien d'opposé; et c'est ce q j'avais à prcuver : cependant, quand nous veno à conclure, nos deux conclusions se trouve contraires. La mienne était que, puisque les sc ces font plus de mal aux mœurs que de bien société, il eût été à désirer que les hommes fussent livrés avec moins d'ardeur: celle de adversaire est que, quoique les sciences fase beaucoup de mal, il ne faut pas laisser de lesc tiver à cause du bien qu'elles font. Je m'en rap porte, non au public, mais au petit nombre des

Mon Discours, dit on, a de quoi surprendre (1). Il me semble que ceci demanderait quelque éclaircissement. On est encore surpris de le voir couronné ce n'est pourtant pas un prodige de voir couronner de médiocres écrits. Dans tout autre sens cette surprise serait tout aussi honorable à l'académie de Dijon qu'injurieuse à l'intégrité des académies en général; et il est aisé de scutir combien j'en ferais le profit de ma cause.

On me taxe par des phrases fort agréablement arrangées de contradiction entre ma conduite et ma doctrine on me reproche d'avoir cultivé moi-même les études que je condamne (2). Puisque la science et la vertu sont incompatibles, comme on prétend que je m'efforce de le prouver, on me demande d'un ton assez pressant com

(1) C'est de la question même qu'on pourrait être surpris: grande et belle question, s'il en fut jamais, et qui pourra bien n'être pas sitôt renouvelée. L'académie française vient de proposer, pour le prix d'éloquence de l'année 1752, un sujet fort semblable à celui-là. Il s'agit de soutenir que l'amour des lettres inspire l'amour de la vertu. L'académie n'a pas jugé à propos de laisser un tel sujet en problème, et cette sage compagnie a doublé dans cette occasion le temps qu'elle accordait ci-devant aux auteurs, même pour les sujets les plus difficiles.

(2) Je ne saurais me justifier, comme bien d'autres, sur ce que notre éducation ne dépend point de nous, et qu'on ne nous consulte pas pour nous empoisonner. C'est de très-bon gré que je me suis jeté dans l'éinde; et c'est de meilleur cœur encore que je l'ai abandonnée, en m'apercevant du trouble qu'elle jetait dans mon âme sans aucun profit pour ma raison. Je ne veux plus d'un métier trompeur, où l'on croit beaucoup faire pour a sagesse, en faisant tout pour la vanité.

lit on, a de quoi surprendrement j'ose employer l'une en me déclarant

eci demanderait quelque éclair encore surpris de le voir co ourtant pas un prodige de vou Hiocres écrits. Dans tout autre serait tout aussi honorali

Tautre.

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Il y a beaucoup d'adresse à m'impliquer ainsi moi-même dans la question : cette personnalité ne peut manquer de jeter de l'embarras dans ma pouse, ou plutôt dans mes réponses; car mal

➡n qu'injurieuse à l'intégrité des heureusement j'en ai plus d'une à faire. Tâchons ral; et il est aisé de scutir con du

profit de ma cause.

moins que la justesse y supplée à l'agrément. 1° Que la culture des sciences corrompe les des phrases fort agréablement murs d'une nation, c'est ce que j'ai osé soutenir, radiction entre ma conduite et c'est ce que jose croire avoir prouvé. Mais comme reproche d'avoir cuite meat aurais-je pu dire que dans chaque homme les que je condamne (2). P en particulier la science et la vertu sont incompala vertu sont incompatibles, tibles, moi qui ai exhorté les princes à appeler les que je m'efforce de le prouver. Frais savans à leur cour et à leur donner leur conl'un ton assez pressant confiance, afin qu'on voie encore une fois ce que peu

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, s'il en fut jamais, et qui pourra ée. L'académie française vient de pr

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petit nombre, je l'avoue; car, pour bien user de quence de l'année 1752, un sujet fet la science, il faut réunir de grands talens et de grandes vertus; or c'est ce qu'on peut à peine es3. L'académie n'a pas jugé à une pérer de quelques âmes privilégiées, mais qu'on ne doit point attendre de tout un peuple. On ne saurait donc conclure de mes principes qu'un homme ne puisse être savant et vertueux tout

problème, et cette sage compagnie on le temps qu'elle accordait ci-deva les sujets les plus difficiles.

ustifier, comme bien d'autres, suret pend point de nous, et qu'on ne nes mpoisonner. C'est de très-bon gré que de; et c'est de meilleur cœur encert m'apercevant du trouble qu'elle je

la fois.

2o On pourrait sonnellement par cette prétendue contradiction

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cun profit pour ma raison. Je ne veut quand même elle existerait réellement. J'adore]

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verta: mon cœur me rend ce témoignage; il

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