Œuvres de J.F. Ducis: suivies des œuvres de M.J. de Chénier

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Page 121 - C'était l'heure fatale où le jour qui s'enfuit Appelle avec effroi les erreurs de la nuit , L'heure où , souvent trompés, nos esprits s'épouvantent. Près d'un chêne enflammé devant moi se présentent Trois femmes. Quel aspect ! Non , l'œil humain jamais Ne vit d'air plus affreux, de plus difformes traits. Leur front sauvage et dur, flétri par la vieillesse , Exprimait par degrés leur féroce allégresse. Dans les flancs entr'ouverts d'un enfant égorgé , Pour consulter le sort , leur...
Page 313 - J'entends crier l'oiseau de triste augure ; Ces verts rameaux penchent leur chevelure, Ce saule pleure , et moi je pleure aussi. Chantez le saule et sa douce verdure. On dit qu'alors Isaure s'arrêta. Tout resta mort , muet dans la nature ; Le vent sans bruit , le ruisseau sans murmure. Jamais depuis Isaure ne chanta. Chantez le saule et sa douce verdure.
Page 261 - D'une amitié parfaite, ô spectacle enchanteur, Que ne troubla jamais l'amour-propre d'auteur ! Ainsi Thomas et moi nous vivions comme frères. La mort rompit trop tôt des unions si chères. O sincère Andrieux ! je t'ai trop tard connu: Que Thomas, né si bon, si pur, tendre, ingénu, Thomas t'aurait aimé ! Comme toi sans envie , II veillait sur sa sœur qui veillait sur sa vie. Collin te manque , hélas ! je le sens , je le voi ; Mais va, je t'aimerai pour Collin et pour moi. O de combien d'amis...
Page 31 - ... Combien de malheureux iraient dans le tombeau De leurs longues douleurs déposer le fardeau ! Ah ! que ce port souvent est vu d'un œil d'envie Par le faible agité sur les flots de la vie ! Mais il craint dans ses maux, au delà du trépas, Des maux plus grands encore, et qu'il ne connaît рая.
Page 264 - D'entendre proclamer votre nom glorieux. « Je vous quitte. » En partant, des pleurs mouillaient ses yeux. — « Eh quoi! de vos chagrins c'est moi qui suis la cause ! « De votre ouvrage au moins lisez-moi quelque chose. » — » Ah ! vous me consolez. Pour moi c'est un succès , « Que vous daigniez prêter l'oreille à mes essais. « — «Asseyez-vous ; lisez : un peu plus d'assurance. » Comment vous nommez-vous ? » —
Page 295 - J'ai pris pour mon maître en sagesse De Minerve le grave oiseau , Vivant en paix sur son rameau. Sans bruit, à l'écart, et dans l'ombre, Ermite aussi, pas aussi sombre, Je vis en paix sous mon berceau, Des humains fuyant le grand nombre , Tout soin , tout honneur , tout fardeau, Sans bâtir projet ni château , Sans jamais rêver la vengeance.
Page 121 - L'autre d'un long serpent serrait le corps livide : Tous trois vers ce palais ont pris un vol rapide, Et tous trois dans les airs, en fuyant loin de moi, M'ont laissé pour adieu ces mots : Tu seras roi.
Page 328 - D'où l'eau fuit à tout moment. JEAN-FRANÇOIS DUCIS 1733-1816 JEAN-FRANÇOIS DUCIS STANCES ÉCRITES PAR DUCIS PEU DE JOURS AVANT SA MORT O beata solitudo O sola beatitude ! ST. BERNARD ilEUREUSE solitude, Seule béatitude, Que votre charme eSt doux! De tous les biens du monde, Dans ma grotte profonde, Je ne veux plus que vous ! Qu'un vaste empire tombe, Qu'eSt-ce au loin pour ma tombe Qu'un vain bruit qui se perd; Et les rois qui s'assemblent, Et leurs sceptres qui tremblent, Que les joncs du désert...
Page 389 - L'Église, en m'imprimant un signe ineffaçable, Défendit à mes mains le sang le plus coupable ; Mais je suivrai vos pas, je serai près de vous; Au nom du Dieu vengeur je conduirai vos coups.
Page 530 - By heaven, I had rather coin my heart, And drop my blood for drachmas, than to wring From the hard hands of peasants their vile trash By any indirection.

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