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Les revenus tombèrent, en 1779, de 7,400,000 dollars, recette de 1788, à 6,450,000 dollars. En 1788, la recette monta tout-à-coup à 8,800,000 dollars. En 1801, la recette présumée par M. Harper, a dû être de 14,700,000 dollars, et la dépense de 11,759,000 dollars. Otez cette somme de 14,000,000 dollars, montant des revenus de l'année, reste une balance nette de 2,641,000 dollars. (Lettre de M. Harper).

Dette publique.

Beaufort porte la dette à 42,375,000 dollars, ou 210,000,000 liv. tournois.

Gallatin, représentant au Congrès, a assuré, dans son ouvrage sur les finances des États-Unis, publié en 1796, que la dette publique, à cette époque, était bien de 78,697,410 dollars 12 cents.

Cette dette sera effrayante pour l'avenir, si l'on y ajoute 2,400,000 dollars par an. En 1816, par exemple, elle serait accrue de 48,000,000. La recette égale à peine la dépense actuelle. En 1799, le Gouvernc

ment a fait un emprunt de 5,000,000 de dollars à 8 p. 100 d'intérêt par an, afin de lever 12,000 hommes de troupes, et d'augmentér sa marine.

En 1790, nous avions une dette de 76,000,000 dollars, dit M. Harper, dans sa lettre du 5 mars 1801 : les fédéralistes ont liquidé cette dette énorme. Ils en ont ponctuellement payé les intérêts, une portion considérable du capital a été remboursée, et il s'est établi un système de revenus solide et permanent, à l'aide duquel les intérêts pourront être régulièrement payés, le capital progressivement réduit, en un mot, la dette entière éteinte en vingtquatre ans.

Suivant Guthrie, dans le compte rendu de la situation des finances des Etats-Unis, on a trouvé un déficit dans les recettes qui, suivant la plus basse estimation, exige, d'ici en 1823, une augmentation annuelle de revenus de près de 2,000,000 de dollars.

Le total de la dette au 1er janvier 1802 peut s'évaluer à 77,881,890 dollars. Elle est susceptible d'être liquidée en totalité en

"

quinze ans et demi. (Extrait d'un rapport fait au congrès le 28 décembre 1801, par Albert Gallatin, écuyer, secrétaire de la trésorerie. (Voir le n°. 144 du Moniteur).

Forme du Gouvernement.

Les États-Unis forment une république fédérative démocratique. Les pouvoirs législatifs résident dans un congrès composé d'un sénat et d'une chambre de représentans; le pouvoir exécutif réside dans le président des États-Unis,

Religion.

On jouit dans les États-Unis, de la liberté illimitée du culte. Calvinistes, juifs, grecs, chrétiens, catholiques, anabaptistes, congrégationalistes, etc. etc. tous y exercent leur culte avec liberté.

On remarquera pourtant que dans certains États ilsfaut être protestant pour devenir électeur.

Productions territoriales.

Selon la plupart des voyageurs, les États

Unis produisent le bled en beaucoup d'endroits, des légumes et du bled d'inde; on y récolte aussi du vin, mais de médiocre qualité, des bois, du cacao, du café, du sucre, du riz, du tabac, beaucoup de substances propres aux teintures, de l'indigo, du rocou. Les chevaux, les boeufs, les moutons y sont en assez grande abondance et de bonne qualité. On doit aussi mettre au nombre des productions les plus importantes du pays, les mines de fer, de plomb, de cuivre, de mercure, d'or et d'argent, la cire, les pelleteries, le chanvre, le lin, la soie, le coton, les laines, etc. etc. etc.

Commerce.

Le commerce des États-Unis consiste en potasse, boissons, telles que bierre, porter et cidre; pommes, salaisons, bled, orge, légumes, beure, coton, café, sucre, tabac, cacao, chocolat, chandelles, bougies, toiles, cuivre, chevaux et toutes sortes de bestiaux, cuirs, drogues médicinales, épiceries, thé, vins, bois, mâtures, etc. etc.

On estime que sur 6,600 bâtimens, portant à peu-près 460,000 tonneaux, qui sortaient peu avant la guerre de tous les ports des Etats-Unis, il y avait environ 5,200 navires américains, jaugeant 250,000 tonneaux, contre 1,400 bâtimens anglais jaugeant 210,000 tonneaux. Il faut observer que cette notion étant le résultat général du mouvement de la navigation, elle ne donne qu'un simple apperçu corrélatif de la richesse maritime et respective de la colonie et de la métropole; le nombre absolu des bâtimens de part et d'autre n'a pû être constaté.

D'autres calculs appuyés, les uns sur des bâses positives, les autres sur des données hypothétiques, mais raisonnées, font monter à environ 20,000 tonneaux la masse des constructions américaines, en navires de toutes grandeurs.

Tels étaient les succès des peuples des Etats-Unis dans la marine, lorsqu'ils se séparèrent de l'Angleterre par leur acte d'indépendance du 4 juillet 1776. (Arnould, Systéme maritime).

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