Voyage aux Indes Orientales et a la Chine: fait par ordre du roi, depuis 1774 jusqu'en 1781. Dans lequel on traite des mœurs de la religion, des sciences & des arts des Indiens, des Chinois, des Pégouins & des Madégasses; suivi d'observations sur le cap de Bonne-Espérance, les isles de France & de Bourbon, les Maldives, Ceylan, Malacca, les Philippines & les Moluques, & de recherches sur l'histoire naturelle de ces pays, Volume 2

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L'auteur, 1782 - Botany - 376 pages
 

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Popular passages

Page 41 - ... trouva digéré quand le dieu lui ouvrit le ventre pour le recouvrer. Les brames , pour qu'on ne pût les forcer de montrer ces livres , en interdirent la connaissance au peuple, le déclarèrent indigne de les lire, et s'en attribuèrent seuls le droit comme descendans de la Divinité.
Page 121 - ... Mogols ; le fanatisme leur fait tout abandonner, biens, famille, etc., pour aller traîner une vie misérable... les seuls meubles qu'ils puissent avoir sont un Lingam, auquel ils offrent (p. 261) continuellement leurs adorations, et une peau de tigre sur laquelle ils se couchent. Ils exercent sur leur corps tout ce qu'une fureur fanatique peut leur faire imaginer : les uns se déchirent à coups de fouet [cfr. la discipline des catholiques], ou se font attacher au pied d'un arbre par une chaîne...
Page 217 - Cet être ?, unique et simple n'a aucune connexion » réelle avec la matière j ainsi que les » rayons de la lune réfléchie dans l'eau , » paroissent être en mouvement avec l'eau » qui se remue , sans qu'il y ait rien de » réel par rapport à la lune. Voilà l'image » de cet être , avec tout ce qui est matière » et attribut , passions ou actions. Dieu se » manifeste dans plusieurs corps ainsi que » dans plusieurs ames , comme le soleil » qui est unique imprime son visage dans » plusieurs...
Page 231 - Intéressés à les détruire, les Portugais voulurent s'en faire un mérite auprès des Chinois. Ils offrirent leurs services, qu'on s'empressa d'accepter. Les Chinois armèrent conjointement avec eux, se réservant seulement de n'être que simples spectateurs. Les Portugais gagnèrent bataille sur bataille, & purgèrent enfin le 1) Deic.
Page 306 - Pégû ; elle y eft même défendue par la Religion. Cependant on y trouve des couvens de femmes publiques , où chacun peut choifir pour fon argent. Les femmes convaincues d'adultère font forcées d'entrer dans ces couvens & de s'y proftituer ( a ). Les hommes fuivant la loi , doivent être punis de mort , mais ils fe rédiment avec de l'argent.
Page 374 - Européens n'avait pas encore étendu la sphère de leurs jouissances ni les limites de leurs désirs ; mais bientôt ils pénétrèrent dans cette contrée avec quantité d'esclaves : il fallut défricher les montagnes pour satisfaire leur cupidité ; les éruptions réitérées du volcan embrasèrent une partie de l'île : l'air ne fut plus le même, les maladies s'y naturalisèrent et firent des progrès rapides. On envoya les enfants à Paris pour y faire leurs études ; ils rapportèrent dans...
Page 99 - Drobédé fon époufe, qu'on y conduit proceflîonnellement : lorfqu'ils font auprès du brafier , on le remue pour ranimer fon activité ; ils prennent un peu de cendres dont ils fe frottent le front , & quand les Dieux en ont fait trois...
Page 374 - ... firent des progrès rapides. On envoya les enfants à Paris pour y faire leurs études ; ils rapportèrent dans leur patrie les vices de la capitale ; la somme des besoins s'étendit en raison de la diminution des richesses ; l'agriculture fut abandonnée à des esclaves et regardée comme un soin vil et méprisable dont le propriétaire aurait rougi de se charger, de manière qu'aujourd'hui cette île, à peu de chose près, est au niveau de l'Ile...
Page 92 - Cette cérémonie consiste à faire passer deux crochets de fer, attachés au bout d'un très-long levier, sous la peau du dos de celui qui a fait le vœu. Ce levier est suspendu au haut d'un mât élevé d'une vingtaine de pieds. Dès que le patient est accroché, l'on pèse sur le bout opposé du levier, et il se trouve en l'air. Dans cet état, on lui fait faire autant de tours qu'il veut, et pour l'ordinaire, il tient dans ses mains un sabre et un bouclier...
Page 28 - Métempfycofe, établi par Vichenou dans l'Inde , abolit tous les facrifices ; on n'offre plus maintenant à la Divinité que de l'argent, du riz, de l'encens, des fruits, des cocos, du laitage, des grains & des fleurs (b).

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