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communes qui, par des vues particulieres ou par caprice refuferoit de pourvoir au maintien du gouvernement, &c. Le comte d'Effingham, après avoir remarqué que deux de nos rois avoient payé fort cher des maximes auffi pernicieufes, conclut que la publication de pareils écrits annonçant des révolutions, on ne manqueroit pas d'at tribuer de mauvaifes intentions au miniftere, fi l'on n'arrêtoit promptement le cours de celui-ci : en conféquence il propofa les réfolutions fuivantes : Que cette brochure eft un libelle faux, malicieux & dangereux, tendant à la fubverfion des principes de la glorieufe révolution, à laquelle nous fommes redevables de notre précieufe conflitution ace tuelle & des droits du peuple. Qu'un exemplaire de cette brochure foit brûlé, le 6 Mars, par la main du bourreau, dans La cour du vieux palais, & un autre le 7, à la bourse, en préfence des shérifs, & que ces réfolutions fuffent communiquées, le 27 du courant, aux communes dans une conféren ce, pour avoir leur concours.

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Cette conférence eut lieu ce jour-là, & les communes approuverent les réfolutions des pairs.

Les chambres s'étant féparées, le comte de Radnor dénonça, dans celle des feigneurs, un autre écrit intitulé ; La Crife, feuille périodique, No. III,'publiée par T. Shaw. Cet écrit fut qualifié de libelle faux, infâme, féditieux, injurieux à la perfonne du fouverain, tendant à aliéner les fujets de leur amour pour le roi & fon gouvernement; & il fut réfolu, qu'il feroit brûlé par la main du bourreau aus mémes jour & endroit que la brochure ayant à peu près le même titre, & que le procureur-général poursuivroit fuivant la rigueur des loix, l'auteur & l'imprimeur de cette feuille. Les communes prirent les mêmes réfolutions à l'égard de Bet écrit.

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On ne fçait que penfer de voir paroitre, dans la conjoncture préfente, deux productions fi peu propres à calmer les efprits. La premiere, qui eft imprimée par Thomas Becket, peut paffer pour une feconde partie du droit Le roi, publié il y a quelque tems. L'autre eft un écrit hebdomadaire oppofé au gouvernement mais dont la groffiéreté ne peut tendre qu'à fervir le miniftere, en prouvant la néceffité du droit de cenfure ou d'imprimatur, in- ́ troduit fous le regne de Charles II, & aboli depuis ce tems. comme contraire aux droits de citoyens libres, & à la conftitution. En effet, bien des gens croyent ne pouvoir regarder ces repréfentations que comme un de ces refforts que la politique juge quelquefois néceffaires, mais qui fouvent manquent leur but, & deviennent funeftes à leurs

Buteurs.

Le même jour 27, les communes firent le rapport de la réfolution prife le 20, de permettre aux colonies de fe

saxer elles-mêmes avec le confentement du roi & celui du parlement. Il y eut de vifs débats à ce fujet, & le lord North fit un long difcours pour mieux développer ce qu'il avoit dit ce jour-là. Parmi ceux qui lui répondirent, le gouverneur Johnfione obferva qu'il n'y avoit point d'exemple que la métropole eût extorqué des taxes à fes colonies, fi ce n'eft celui des Romains qui pilloient les pro vinces, & qui portant leurs dépouilles à Rome, y jette rent les femences d'où s'éleverent les caufes de la deftruction de cet empire, autrefois fi puiffant & fi glorieux. Cependant, la réfolution fut approuvée, & il fut arrêté de reprendre la difcuffion des affaires de l'Amérique le 1er. Mars.

La chambre des communes fut fi frappée de ces éclairciffemens, qu'en reprenant, le rer. de ce mois, la difcuffion de ce bill important, elle y fit quelques changemens & en indiqua le rapport au 6.

Ce jour-là, les communes permirent aux agens des colonies de prendre féance à la chambre, lorfqu'on y agi teroit les affaires qui les concernent. Formée enfuite en grand comité, la chambre reprit la difcuffion du bill pour reftreindre le commerce de certaines provinces de l'Amérique, & il fut réfolu, à la pluralité de 215 voix contre 61, de le mettre au net avec les changemens qui y ont été faits, & qui ne font pas, dit-on, fort effentiels.

Ce bill porte en fubftance, « que pendant les ligues & les troubles qui agitent les provinces des colonies, il ne convient pas qu'elles jouiffent des mêmes privileges de' commerce dont on a favorifé les fujets foumis de S. M.; qu'ainfi il ne fera permis à ces provinces pendant un certain tems d'exporter aucune de leurs marchandifes qu'en Angleterre, en Ecoffe, en Irlande & dans nos ifles & colonies de l'Amérique, à peine de confifcation des bâtimens & de la cargaifon; qu'il leur fera auffi défendu de faire entrer chez elles du vin, du fel & autres marchandifes, à l'exception des chevaux, des vivres & des toiles de fabriques irlandoifes & des marchandifes pour les troupes & garnisons du roi, à moins qu'elles ne viennent de la Grande-Bretagne, fous les mêmes peines que ci-deffus; que tout bâtiment allant à la pêche fera fujet à confifcation, s'il n'eft muni d'un paffeport du gouverneur ou commandant du roi dans les différentes provinces & colonies; avec la ftipulation expreffe que cet acte ne regardera point les bâtimens appartenans aux fujets du roi de France, qui feront employés à la pêche, fans y faire un commerce illicite. Ces défenfes pour les colonies cefferont dès qu'elles fe conformeront aux loix; mais les officiers qui donneront de faux certificats, feront déclarés incapables de fervir le roi dans la fuíte ».

Table de la 1e. partie du troifieme tome

H

1775.

Iftoire de la Jamaïque, ou Tableau de l'état ancien & moderne de cette ifle.

Efai fur le génie. (Dernier Extrait.)

3

23

23

29.

De l'intérêt des marchands & des manufacturiers de la Grande-Bretagne, dans la conteftation actuelle avec les colonies. Révolutions d'Italie, traduites de l'italien de M. Denina. Abrégé élémentaire de la géographie univerfelle de l'Italie, dans lequel on trouve tout ce qu'elle renferme de plus curieux dans la métallurgie, arts, manufadures, commerce, antiquités, &c. Réfutation de l'ouvrage qui a pour titre : Dialogues fur le commerce des bleds.

43

5.2

Mémoires de l'académie royale de chirurgie. 67 Traité de la conftruction théorique & pratique du fcaphandre, ou du bateau de l'homme, approuvé par l'académie royale des fciences. 78 Les Confidences d'une jolie femme. Almanach des Mufes. (Dernier Extrait.) 105 Cléopâtre, tragédie en sades.

86

513

Le Barbier de Séville, comédie en profe & en 5 ac

tes.

220

223

Précis d'un mémoire fur une machine à éle@rifer d'une efpece particuliere. Eloge de M. le profeffeur Meckel, lu dans l'assemblée publique de l'académie royale des fciences & belles-lettres de Berlin, le 26 Janvier. 2775.

127

Eloge de M. Le-Gouz de Gerland, ancien grand bailli du Dijonnois, de l'académie des fciences, arts & belles-lettres de Dijon. 132 Maniere dont les habitans des environs de Geneve s'opposent au cours des rivieres impétueufes, pour la confervation des héritages qui font fitués fur

leurs bords; avec une notice d'un moyen trèsingénieux inventé par M. Mouron, de Calais pour empêcher que· les eaux de la mer ne détrui

fiffent une digue, ou levée de fable, contre laquelle elles battoient.

237

Obfervations en forme de lettre fur le GeorgesDandin de Moliere.

242

Séances de diverfes fociétés ou académies. 244 Faits remarquables. 245

Traits de bienfaifance, de juftice & d'humanité. 147 Divers articles de nouvelles inventions dans les arts, & de découvertes nouvelles dans les fciences, &c. &c.

Arts Agréables.

France.

Nouvelles Littéraires.

Grande-Bretagne.

Allemagne.

Italie.

Principaux événemens politiques & autres.

249

252

253

163

265

267

169

Il s'eft gliffé, par inadvertance, une faute effentielle dans le dernier Journal. Pag. 435, ligne 2, aulieu de M. de Chabanon, lifez, M. GailLard.

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