Les femmes de la révolution

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A. Delahays, 1855 - France - 331 pages
 

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Popular passages

Page 164 - La patrie n'est point un mot que l'imagination se soit complu d'embellir : c'est un être auquel on a fait des sacrifices, à qui l'on s'attache chaque jour davantage par les sollicitudes qu'il cause; qu'on a créé par de grands efforts, qui s'élève au milieu des inquiétudes et qu'on aime par ce qu'il coûte, autant que par ce qu'on en espère. Toutes les atteintes qu'on lui porte sont des moyens d'enflammer l'enthousiasme pour elle. « A quel point cet enthousiasme va-t-il monter, à l'instant...
Page 50 - Elle appelait familièrement des députés par leur nom ou bien demandait : « Qui est-ce qui parle là-bas? Faites taire ce bavard! « Il ne s'agit pas de ça! il s'agit d'avoir du pain!.
Page 210 - Je jouis délicieusement de la paix depuis deux jours : le bonheur de mon pays fait le mien ; il n'est point de dévouement dont on ne retire plus de jouissance qu'il n'en coûte à s'y décider.
Page 160 - Du fond de ma retraite, j'apprendrai avec joie la suite de vos succès ; j'appelle ainsi vos soins pour le triomphe de la justice, car la publication des vérités qui intéressent la félicité publique est toujours un succès pour la bonne cause. Si je n'avais considéré que ce que je pouvais vous mander, je me serais abstenue de vous écrire ; mais sans avoir rien à vous apprendre, j'ai eu foi à l'intérêt avec lequel vous recevriez des nouvelles de deux êtres dont l'âme est faite pour vous...
Page 31 - Ces femmes des marchés ne sont pas celles qui souffrent beaucoup de la misère; leur commerce, portant sur les objets nécessaires à la vie, a moins de variations. Mais elles voient la misère mieux que personne, et la ressentent; vivant toujours sur la place, elles n'échappent pas, comme nous, au spectacle des souffrances. Personne n'y compatit davantage, n'est meilleur pour les malheureux. Avec des formes grossières, des paroles rudes et violentes, elles ont souvent un cœur royal, infini de...

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