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A

Suite du Catalogue des Livrés qui fe trouvent

chez l'Imprimeur de ce Journal

O

In-douze.

Oeuvres de Mr. Caraccioli, qui fe vendent sépu parément & par corps complet; favoir :

A

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1767.

Lettres récréatives & morales, 4 vol. 1768.

Derniers (les) adieux de la Maréchale
de ***

Lettres d'une illuftre morte décédée

1769.

en Pologne depuis peu de tems. 1771.

Oeuvres de Madame le Prince de Beaumont
que l'on vend enfemble, ou séparément.

Américaines (les) ou la preuve de
la Religion chrétienne par les
lumieres naturelles, 6 vol.

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1770.

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Mémoire de Phyfique fur l'art le fabriquer le fer, d'en fondre & forger des canons d'artil leries fur l'hiftoire naturelle & fur divers fujets particuliers de Phyfique & d'Economie. Ouvrage orné de treize planches en taille douce. Par Mr. Grignon, Mattre de forges, Correfpondant de l'Académic - roïale des Sciences. A Paris chez de Lalain, 1775, & fe trouve à Liége chez Vaffe. Un vol. iu-4

A partie de ces mémoires qui concerne

périence & d'obfervations bien faites; l'A

Lucret. 1. 5.

cadémie des Sciences les a fait examiner & les a honorés de fon approbation; les maîtres de forges & de fonderies y trouveront des connoiffances & des leçons bien propres à diriger le maniement du métal le plus néceffaire à l'ufage de l'homme, & le plus riche par la multitude des fervices auxquels il fe prête.

Le premier mémoire préfente des obfervations curieufes fur l'amiante ferrugineux, l'amiante naturel, le prétendu fer natif, & certains effets des volcans. L'Auteur ne raifonne point fur ce dernier article d'une maniere auffi fatisfaifante que fur les autres; cela lui arrive toutes les fois qu'il mêle les fyftêmes à l'expérience., Les mémoires fuivants contiennent des réflexions fur quelques mines particulieres; fur l'unité du fer, fur fes métamorphofes ; fur la conftruction des fourneaux & des foufflets; le lavage des mines &c. On découvre dans tout cela un obfervateur habile qui réfléchit beaucoup, qui ne fe refufe pas aux recherches de détail, qui ráffemble des faits fouvent négligés pour en former des conclufions importantes & sûres, qui enfin vérifie parfaitement l'épigraphe placée à la tête du livre:

Ufus & impigræ fimul experientia mentis
Paulatim docuit.

Aux obfervations métallurgiques Mr. Grignon en joint plufieurs autres fur différentes parties de l'hiftoire naturelle. Il rapporte des chofes affez curieufes fur les crapauds,

tes chevaux, les hommes fexdigitaires, &c. Mais l'on ne trouve plus ici la même exactitude, ni le fruit de la même expérience. On rencontre des idées fauffes, des opinions legérement & fervilement adoptées, quelquefois le langage des Philofophes à la mode qui fe fait malheureufement entendre juf ques dans les fonderies & les forges. Que deviendra le monde chrétien quand les forgerons auront appris à parler comme Maillet & Helvetius, & que les halles des fondeurs feront des écoles d'Epicuréifme! Cela ne nous empêchera pas de citer avec éloge le morceau de Mr. Grignon fur les avantages qu'on retire de la fréquentation des montagnes (a), en condamnant néanmoins quelques taches qu'une mauvaife Philofophie y a imprimées.

"A mefure qu'on s'éléve fur le rampant des montagnes, & qu'on gagne la cime de ces grouppes immenfes de rochers qui attestent l'antique existence de la terre (b) & semblent élever leur tête orgueilleufe dans la haute région des airs, on fent fon ame s'ag

(a) Voyez quelqués réflexions fur les montagnes dans les Journaux d'Octobre 1773, P. 247. Juin 1774, p. 409.

(b) D'autres obfervateurs ont conclu de ce même fpectacle que la terre n'étoit pas fort antique. Cela prouve que les yeux & les idées des obfervateurs entrent auffi pour quelque chofe dans le refultat des obfervations. Si Mr. Grignon adopte le fyftême de Mr. Buffon fur l'extrême vieilleffe de la terre, il est réfuté par les mêmes raifons qu'on a oppofées au célebre Naturalifte.

grandir par la contemplation de la nature qui fe multiplie fous nos yeux avide de fcruter toutes les merveilles que l'on découvre, on devient malgré foi Aftronome Géographe & Naturalifte, Le Ciel, entiérement découvert, déploie de toute part le fpectacle majestueux de tous les corps céleftes, dont la vive lumiere embellit les objets qu'elle frappe, & nous en tranfmet l'idée par un fentiment dont elle eft le principe; leur marche conftante & leur révolution périodique, en divifant les parties du tems, réglent le cours de nos opérations. Elevé fur ces colonnes de l'Univers, l'on découvre l'hémisphère prefque entier, comme une famille immenfe compofée de Villes, de Bourgs & d'une multitude de lieux habités que l'on réunit fous un point de vue enchanteur. L'on juge la fituation de ces fociétés, l'on diftingue leur diftance; on détermine leur étendue, leur alignement & leur correfpondance. De toute part l'on entend jaillir des fources qui forment ici des cataractes qui précipitent leurs ondes écumeufes & fumantés du haut des roches dans des antres fi profonds, qu'une partie eft repompée par l'air avant que le refte de leur colonne ait achevé fa chûte; là, ce font des cafcades qui femblent animer les rochers par les mouveinents accélérés de leur courfe entrecoupée, & par le bruit de leurs eaux, répété mille fois par des échos éternels. Ces eaux fe réuniffent pour former des lacs, des riviedes fleuves diftribués fur la furface de

res,

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