Page images
PDF
EPUB

Les arbres portant fruits en la baillie.
Somme de la val. en revenu de lad. maison

XXXII S.

*xvi l. vi s. vid. › (Arch. nat. s. 5543).

La maison et la grange dimeresse furent détruites pendant les guerres du XVe siècle et les terres réunies avec leurs droits seigneuriaux au domaine de Chanu, dont le commandeur présentait à la

cure.

LA HAIE-DU-VAL-SAINT-DENIS, ou le Val-Saint-Denis ou VauxDenis, était une ancienne commanderie du Temple, située à BoscRoger, commune du Plessis-Hébert, arrondissement d'Évreux, canton de Pacy-sur-Eure, nommé ensuite Hopital du Val-SaintDenis à dix minutes nord-est de l'église du Plessis.

Voici ce qu'en dit le Livre Vert en 1373 :

Commanderie de la haye du Val Saint Denis chief de baillie, a chappelle jadis du Temple. Frère Gilles Praier, prêtre et com de la dite maison de laage de 50 ans.

Revenus 33 l. 9 s. 8 d.

Charges 44 1. 11 s. 9 d.

Charges dépassant les revenus de 18 l. 2 s. »

Les revenus se décomposaient de la façon suivante :

LX acres de terre baillié chascun acre III s., valent

IX arpens de pré à xii s. l'arpent, val.

IX quartiers de vinaigre à ш s. le quartier

Ix l. t.

CVIII S.

XXXVI S.

XXV arpens de bois de quoy fault pour l'usaige de la maison chascun an les autres XXIII arpens sont au profit de M. le Prieur. Mémoire.

Les arbres portant fruicts, valent

Le revenu de la chappelle

Rentes en argent à divers termes

XX S.

X S.

XI 1. 10 s.

Ix poucins, VIII pains de ménaige, ux eufs à vi d. le poucin,

I

v d. le pain et 1 d. pour 1 eufs, valent

XI S. VII d. 1 setier de blé, I misnes de disme et de champart, vault le setier vin s. et les mines vi s. somme

XIIII S. »

Nous avons dit plus haut qu'à l'instar de Fontaine-Heudebourg elle fut réunie à Chanu parce que les charges dépassaient de beaucoup les revenus.

Le Val-Denis, d'après l'inventaire de 1787 (s. 1987, arch. nat.). se trouvait à une lieue de Chanu et de Pacy. Celui de 1747

[ocr errors]

s'exprime ainsi (1): Chapelle dédiée à saint Michel représenté dans un tableau au milieu du rétable de pierres, peint en marbre, surmonté d'une corniche suportée sur deux pilastres de pierre. A côté sont les armes de la religion et celles du commandeur d'Avernes. Les gradins de bois peint sur lesquels sont une croix avec son Christ et deux chandeliers de cuivre le massif de l'autel en maçonnerie : une ancienne croix de cuivre pour la proceession. Chapelle éclairée de deux vitraux, l'aire en terre, construite en pierre, soutenue de piliers butant au pourtour et couverte en tuiles au pignon une petite lunette où est une cloche bien sonnante chargée d'une messe d'obligation la semaine, acquittée par le curé de la paroisse, moyennant 50 livres.

Ordre sera fourni une aube, un amict et une ceinture; sera lambrissé au moins la partie au-dessus de l'autel : sera carrellée en carreaux de briques.» (Arch. du Calvados, séries H et E).

Suivant l'inventaire de 1787 le logement du fermier se composait d'une cuisine dans laquelle, par quatre marches, on montait à une chambre : au-dessous de la cuisine, une cave puis dans la cour une écurie pour huit cheveaux, une autre pour six, une grange, etc. Le domaine consistait en 161 acres de terres labourables, 7 arpens de prés et 12 de bois : droit de haute justice à Chanu qui relève pour appel du bailliage de Chartres.

Anciens commandeurs du Val-Denis d'après Mannier :

1373. Frère Gilles Praier, prêtre (indiqué par le Livre Vert). 1477. Frère Louis de Garencières.

1495. Frère Simon Charpentier.

En 1772, le Val-Denis rapportait 1200 livres de rente, en 1781, 1400 livres, et en 1783, 1450.

PRUNAY-LE-TEMPLE au diocèse de Chartres était à quatre lieues de Chanu, à trois de la ville d'Houdan et à cinq heures de Dreux. Fondée par Simon d'Anet en 1189 (2), cette commanderie du Temple fut réunie par les Hospitaliers à celle de Chanu au XIVe siècle. Le manoir seigneurial, dit Mannier, situé tout le long

[ocr errors]

(1) Ferme du Val-Denis, paroisse de Bosc-Roger: grand nombre de bâtiments, chapelle, 115 acres de terre labourable, 7 arpens de prés, 10 arpens de mauvais bois, le tout affermé 600 1. (Inventaire de 1733, s. 5518).

(2) Voir la charte aux pièces justificatives.

du chemin conduisant à Orgerus, comprenait l'habitation du commandeur, une chapelle qui fut d'abord dédiée à Notre-Dame du Temple et ensuite à sainte Marguerite, avec une ferme auprès : le tout renfermé dans un parc de 10 arpens de terre. Il en dépendait 150 arpens de labour et un bois de 188 arpens touchant à la ferme. En la maison du Temple de Prunay et en tout le villaige qui est de XL feuz, le commandeur a toute juridiction et justice levée. » (Invente de 1495). L'inventaire du 10 mars 1757 s'exprime ainsi : Sommes entrés par une porte chartière, une petite à côté, cintrées, en pierres de taille, dans une grande cour plantée d'arbres fruitiers, entourée de murs de clôture; avons visité la chapelle dans l'enceinte de la dite cour... avons remarqué qu'elle est dédiée à sainte Marguerite représentée dans un tableau au milieu du rétable en bois de chesne, sur les gradins une croix avec son Christ et deux chandeliers de cuivre, le massif de l'autel en maçonnerie, sur lequel sont trois nappes, un tapis de toile verte, un canon, lavabo et Évangile saint Jean, un missel romain avec son pupitre, un devant d'autel rouge et blanc, un marchepied de bois de chesne, pourvue d'un calice et patène d'argent dorés en dedans, de chasubles complettes, dont une de satin blanc, deux aubes avec leurs amicts et ceintures, cinq corporaux, six purificatoires et autant de lavabo, deux burettes et un plat d'étain: la ditte chapelle carrellée en carreaux de briques, éclairée de cinq vitraux, construite en pierre avec piliers butant et couverte de tuiles, au pignon une petite lunette où est une cloche bien sonnante, chargée de deux messes par semaine régulièrement acquittées par le curé de la paroisse auquel il est payé 50 livres par an. Le visiteur ordonne de réparer les vitraux de la chapelle et de faire une recherche à la couverture. (Arch. du Calvados, séries H et E). L'inventaire de 1787 donne à la chapelle 30 pieds de long sur 24 de large. Puis il ajoute : « Logement du fermier, cuisine, par sept marches on monte à un cabinet sous lequel est une chambre de domestique et auprès une laiterie. En sortant à gauche est une écurie pour huit chevaux et par un escalier à vis on monte à deux chambres au dessus desquelles est un grenier tout ce bâtiment formant un pavillon carré de 30 pieds en tous sens. A 20 pas à gauche est un bâtiment construit en pierres faisant cellier à contenir vingt tonneaux, une écurie pour trois chevaux, puis deux bûchers. A 15 pas en tirant vers la

chapelle est la porte d'une cave voûtée pouvant contenir trente tonneaux, on y descend par douze marches en pierre et contre la chapelle est un hangard sous lequel est un pressoir, grange à blé, étable, bergerie, grange à avoine, bergerie pour agneaux, poulaillers, fournil, colombier, (1) etc. » (Arch. nat. s. 4987).

En 1757, il y avait 144 arpens de terre labourable, 188 de bois taillis, un tiers de la dime, le reste au curé et aux religieux de Saint-Joseph (2): 120 livres de censives, argent, graines, volailles, un droit de champart de 40 arpens de terre à la douzième gerbe plus une redevance de 20 minots de blé sur le moulin d'Héricourt, 12 sols 8 deniers de cens et rentes sur le moulin d'Arnouville au village de Richebourg et 2 sols 6 deniers de cens par arpent sur 50 arpens de terre un fief situé à Epone chargé de 2 sols 6 deniers par arpent envers la commanderie et un autre fief au village de Boinvilliers, nommé le fief de Clermont, chargé de 3 sols par arpent. Le tout affermé 2500 livres. La dime de Boutigny rapportait 724 livres par an. Il y avait haute, moyenne et basse justice. (Arch. du Calvados).

Voici les indications fournies par Mannier sur les quatre fiefs de Prunay : « 1o Clermont à Boinvilliers (Seine-et-Oise, arrondissement et canton de Mantes) sur le chemin de Paris et près de celui qui conduisait de Boinvilliers à Villette; 2° Renonville à Saulx (commune de Richebourg) sur le chemin de Guignouville à Houdan; 3° Arnouville au chemin de Boinville et 4° Epone près du chemin conduisant à Villaine. Un autre mouvait de lui: Druchamp (à 10 minutes sud-est de Prunay) composé d'une maison et de 40 arpens de terre situés au chemin qui conduisait de la commanderie à Allerville. Il appartenait en 1763 à la veuve d'Alexis Lallemand de Wacqueline, marquise de Goupillères.

Revenu en 1373, 105 1. t. La maison et tous les bâtiments qui en dépendaient avaient été brûlés et on estimait alors à 1200 fr. d'or la somme nécessaire pour les reconstruire. En 1581, le revenu montait à 313 1. 15; en 1717 à 1475 1.; en 1676 à 2200 1. et en 1783 à 4000 1.

(1) L'inventaire de 1757 dit que le bas du colombier sert de prison et qu'il est construit partie un pierres dures et partie en bois et placage, couvert en tuiles.

(2) Mannier les appelle les Bénédictins de Coulours.

CHANU, chef-lieu. Commençons par donner un extrait du Livre Vert afin d'avoir une idée de la commanderie au XIVe sièle, alors que Prunay-le-Temple y avait été seul encore réuni.

Le diocèse d'Évreux

La maison de Chenuz chief de baillie a chapelle

de hurgeville membre dicelle sanz chapelle

de prunay membre dicelle a chapelle, jadis du temple. Ce sont les frères

Frère Loubert Piel, commandeur de la dite baillie de laage de

LX ans.

an

Frère Simon de la Fosse, prestre de laage de XL ans.

Valeur :

Appartient à la dicte maison de Chanuz cens chacun vi l. v s. IIJ d.

Appartient p. 3 chappons et cinq pour cens de rente vл s. 1 d. Appartient p. dismes et champars IJ muis de grain, moitié blé moitié avoine, appartient à la dite maison chacun an, chascun muis de blé et avoine l'un pour l'autre XLVIIJ S., valent ш 1. xvJ s. Appartient p. demi-muis de grain au pris dessus dit en autres champars

XXIIIJ S.

Appartient à la dicte maison deux charrues de terre labourable pour chascun arpent xIJ d.

Total des revenus CXIX 1. IIJ S. 1 d. t.

pour Chanuz et Hurgeville

« des charges vi frans II s. t. La commanderie de Chanuz avait aussi Prunay frère Robert Piel, commandeur, frère sergent d'armes âgé de 60 ans.

Revenu cv 1. xш s. p.

Total complet des revenus IJ C. LJ 1. шJ s. 4 d. tz.

des charges IJ C. XXI 1. 4 s.

Donc les revenus dépassent de 30 1. 4 d. tz. (Arch. nat. s. 5543). Venons maintenant à la description de cette commanderie telle qu'elle nous est fournie par l'inventaire des archives du Calvados déjà cité (1) Chanu, voûtée en routes d'ogives, trois vitraux et arcs doubleaux. Chapelle en face de la grande porte et attenant le corps du logis... avons remarqué qu'elle est dédiée à la sainte Vierge dont la statue peinte et dorée est dans une niche au milieu du rétable en pierre surmonté d'un dais peint, le massif de l'autel

(4) du 10 mars 1747.

« PreviousContinue »