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pour 1.048.501 1. de bois dans les six prieurés de France : le chevalier de Sahurs prit 47 arpens du quart en réserve de son bois, nommé Prunay-le-Temple, dont les recrus étaient hors d'état de profiter, à cause d'un très grand nombre de ballivaux en pommiers qui les étouffaient, estimés ensemble 8400 1. (Arch. de l'Eure, maîtrise de Pont-de-l'Arche, no 18).

1756. Frère CHARLES-MARIE DE GUINES DE BONNIÈRES, vairé d'or et d'azur, reçu le 29 mai 1715. Vertot, dans sa liste des chevaliers, cite encore, le 4 avril 1705, Guy-Louis de Guines de Bonnières de Soastres, reçu de minorité.

Frère Charles de Guines obtint successivement les commanderies de Boux en 1766, d'Ivry-le-Temple en 1770 et de Coulours (Yonne) en 1776.

Sa présence à Chanu est constatée par un bail fait le 2 août 1756 pour la ferme de Prunay moyennant 2100 1. (Arch. nat., S. 4987): ensuite par différents aveux d'Heurgeville (1761), de FontaineHeudebourg (1763), du fief Bataille (24 février 1763) rendu par messire Louis-Antoine-François Doublet, chevalier, seigneur de Breuilpont; du fief de Hallot rendu par MM. et Dlle de Bence de Hallot, seigneurs dudit fief: Par devant fut présent messire Charles de Bence, prêtre chanoine de l'Eglise d'Evreux, tant pour lui que pour messire J. B. de Bence, curé de l'Eglise paroissiale de Serez, etc... »

En 1761, il avait obtenu des lettres pour recommencer un nouveau plan-terrier de la commanderie (S. 4987).

1767. Frère CHARLES-CLAUDE DE ROUVRAY DE SAINTSIMON, GRAND-CROIX, BAILLY, GÉNÉRAL DES GALERES, de sinople à 3 lions d'argent armés et lampassés de gueules, 2 en chef et un en pointe. Nous avons déjà parlé de ce commandeur qui possédait Renneville en 1740 et nous n'avons pas eu à faire l'éloge de son administration (1).

A Chanu, il ne nous est connu que par un bail fait le 1er novembre 1772 pour les deux moulins, dans lequel on lui donne le titre de commandeur de Loudun et de Chanu, demeurant ordinairement à Loudun et plus souvent à Paris, rue SaintDominique, paroisse Saint-Sulpice.

(1) Cf. Saint-Étienne-de-Renneville, p. 153.

Outre Renneville, il avait eu, en 1752, la commanderie d'Oisemont (Somme, arr. d'Amiens).

Le Bailly de Saint-Simon pouvait être un excellent général, mais il était un médiocre administrateur. Renneville nous en a fourni la preuve palpable et Chanu vient à l'appui de cette affirmation. En 1772, le revenu de sa commanderie n'était que de 9.974 1., tandis que sous son successeur il était, en 1781, de 12.200 1. de même que Renneville rapportait sous le Bailly de Saint-Simon 19.577 1. et sous son successeur 45.000 1. Inutile d'insister sur ses qualités de commandeur.

:

1781. Frère ANTOINE-JEROME TARTAROU DE MOUTIERS, commandeur de Chanu, d'après Victor Lefèvre, continuateur de Vertot (t. VIII, p. 137). C'est lui qui fit établir l'état de la commanderie sous son prédécesseur et sous son administration (Arch. nat., S. 5549). Chanu payait pour les responsions 1.535 1. 14 s. et pour les impositions royales 624 1. 15 s. 8 d., tandis que Renneville, à cause de son importance, payait 3.146 1. 19 s. pour les responsions et 1.282 1. 2 s. pour les impositions royales.

1787. Frère FRANÇOIS-LOUIS-MARC DE LOMBELON DES ESSARTS, de gueules au chevron d'or, né le 30 avril 1744 de François-Louis-Alexandre de Lombelon, chevalier, marquis des Essars-Avrilly, seigneur et patron de Cintray (Eure), et de Clotilde Jeannot de Bartillac, fille de Joachim Jehannot, chevalier, marquis de Bartillac, baron d'Hariel en Bourbonnais, colonel d'un régiment de son nom, mort en 1761.

François-Louis-Marc, reçu de minorité le 17 mai 1749, devint profès de l'Ordre, lieutenant-colonel au régiment de Malte et commandeur de Chanu.

Cette famille avait déjà fourni Frère Ambroise de Lombelon, reçu en 1578, d'après Vertot, fils d'Edme de Lombelon, sieur des Essars et de Marie de Brunaulieu natif dudit lieu et paroisse des Essars et François-Alexandre, né en 1727, fils de François-César et de Marie-Eléonore de Bordeaux de Bargeville, mort page de la reine en 1742.

Notre commandeur, suivant en cela l'exemple de beaucoup d'autres, résidait peu à Chanu son véritable domicile était à Paris, Chaussée-d'Antin. Cependant, il s'occupait très sérieusement de sa commanderie et en fit constater les améliorissements

par Frère Eustache de Vauquelin, chevalier profès, commandeur de Villers-au-Liège, demeuraut à Champigny, puis à Paris, et par Frère François-Pierre-Marie-Joseph de Boniface, commandeur de Firlemont. Ils remarquèrent que Chanu rapportait 1.800 1., les Moulins 1.000 1., Prunay 2.800 1. et les rentes, cens, etc, 1.300 1., le Val-Denis 1.4501., Fontaine-Heudebourg 1.400 1., Boutigny 1.4001., Brécourt 1.200 1., en tout 12.350 1. - La commanderie avait commencé, sur l'avis du conseil, un procès pour le moulin bannal contre M. le prince Tingry qui avait fait arrêter le meunier, sous prétexte qu'il ne pouvait point aller sur la terre de Villiers. Le meunier fut relâché et le prince cessa ses poursuites.

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Notons quelques différences, qui ont bien leur utilité, dans les deux inventaires. Celui de 1747 disait qu'il y avait au milieu du rétable en pierre une statue de la sainte Vierge peinte et dorée; celui de 1787 nous dit que la chapelle est dédiée à la sainte Vierge dont le tableau est dans le contretable au milieu de l'autel qui est en bois sculpté à l'antique. Frère Marc des Essarts fait remarquer aux visiteurs qu'il a fourni 2 nappes, un devant d'autel, un cordon et ses glands, qu'il a fait remettre des vitres neuves dans deux croisées, qu'il l'a faite renduire dans son pourtour d'environ 12 toises, qu'on y a fait deux toises de recarrelage et une recherche sur les couvertures. » (Arch. nat., S. 4987. « La commanderie a le patronage et nomination à la cure de Chanu, plus un droit de haute, moyenne et basse justice exercée par Me Hochon, Bailly, dont les honoraires sont de 10 fr., par M. Bivrel procureur fiscal aux honoraires de 5 1., un greffier sans honoraires et des procureurs de Pacy qui se rendent au manoir seigneurial de Chanu, le cas échéant (Arch. nat., id.). Nous avons vu ensuite le procès-verbal de martelage, 3.305 arbres faisant 2.180 pièces de bois vendues 4.360 1., somme à diminuer des dépenses. M. le commandeur nous dit qu'il a employé 3190 pièces de bois ce qui fait un excédent de 1.500 pièces par lui employées, ayant intention de demander un supplément de coupe à la prochaine assemblée.

« Résumé: Actif en 4 ans :
Passif:
Reste :

53.760 1. 19 s. 2 d.
31.926 1. 19 s. 2 d.

21.833 1. 10 s.

et par an 5.458 1. 9 s. 11 d. (Arch. nat., S. 5987).

Le commandeur avait aussi droit de priver le prêtre chapelain de ses honoraires s'il ne disait pas la messe dans la chapelle deux fois la semaine, outre le dimanche, le mercredi et le vendredi, parce qu'il était de la religion de M. le commandeur qu'elle fut dite à l'intention des fondateurs.

La commanderie de Chanu, vendue à la Révolution comme bien national, appartient aujourd'hui à Mme veuve Allorge. Nous lui offrons tous nos remerciments pour son amabilité et sa complaisance à notre égard, lors de notre visite à Villiers-en-Désœuvre.

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PIECES JUSTIFICATIVES

1239

CHARTE DE ROBERT, CHEVALIER, SEIGNEUR DE BUEIL

Ego Robertus, miles, Dominus de Bova, universis presentes litteras inspecturis, notum facio quod talem venditionem quam Johannes Dessartez, miles, fecit fratribus milicie templi videlicet de quadraginta et tribus jornalibus terre... et unum quarterium situm in territorio de Bonelio in quinque peciis. Scilicet de cultura adiuncta memori de Halencort et de cultura de Kylers sita a la pierre tornant et de magna cultura sita retro monasterium de Kylers et de cultura de la Croix Beget et de culturella du Mesler pro occies vinginti libras parisis et tresdecim libras eiusdem monete. Ego tanquam capitalis dominus ad petitionem domini Petri de Jumel hominis mei qui dictam terram tenet de me, volo et laudo et totam justiciam quam in predicta terra habebam vel habere poteram dictis fratribus milicie templi plenarie concessi. Quod ut ratum sit et firmum presentes litteras sigillo meo roboravi.

Actum anno Domini M°CC XXX° nono, mense aprili. (Scellé en cire jaune : † SECRETVO ROBERTI).

(Arch. nat., S. 4987 suppl. no 6).

1189

L'EVÊQUE DE CHARTRES CONFIRME LA DONATION DE LA VILLE
DE PRUNAY FAITE PAR SIMON D'ANET

R... dei gratia Carnotensis episcopus. Omnibus ad quod littere iste pervenerint salutem in domino. Sic ex autentico scripto Simonis de Aneto intelleximus ipse fratribus milicie templi assensu Ysabel uxoris sue et Amatee neptis sue et filii ejus

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