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dès ce moment une cour martiale, motifs bien simples, Août 1792. puisque les éléments de cette cour, et le code sur lequel elle aurait pu asseoir ses jugements, manquaient à la fois; elle annonçait que, pour ne pas retarder le châtiment des coupables, elle venait de créer un nouveau jury d'accusation, et de supprimer le recours des accusés au tribunal de cassation. Elle ajoutait que sans doute on aurait pu trouver des formes plus rapides encore, mais qu'elles appartenaient au despotisme, et que lui seul pouvait les employer; qu'un peuple libre voulait et devait être juste jusque dans ses vengeances; que si les tyrans érigeaient des commissions et des chambres ardentes, c'était une raison pour ne point entrer dans cette voie et avoir horreur des formes arbitraires ; qu'enfin l'aristocratie, furieuse de la révolution du 10 août, cherchait à la déshonorer par des crimes, et qu'il fallait se tenir sur ses gardes, afin de ne point prêter la main à cette odieuse manœuvre et s'en rendre dupe ou complice.

entretient

penple.

naçantes.

Mais le peuple, ou du moins cette minorité ardente La commune et exaltée qui se montrait et commandait seule, à la fa- la fureur du veur de la lâcheté du plus grand nombre, le peuple, Adresses medisons-nous, ne semblait pas disposé à obéir aux injonctions de l'assemblée : des députations menaçantes vinrent, au nom de la commune et des citoyens, prescrire aux représentants de ne pas laisser refroidir par de plus longs délais l'œuvre de la justice populaire. « Législa<«<teurs, disait l'un des orateurs de ces députations, si « le tyran eût été vainqueur, déjà douze cents échafauds << auraient été dressés dans la capitale, et plus de trois << mille citoyens auraient payé de leur tête le crime RÉVOL. FRANÇ. -ASS. LEGISLAT.

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Août 1792. meure. Chaque jour, des pétitionnaires armés et mena

Décret lancé

contre

çants se présentaient à la barre, et réclamaient un décret de déchéance contre « Louis le Néron, Louis le Traître. » Après les avoir entendus, l'assemblée, toujours incertaine, ne prenait aucun parti; elle passait aux affaires administratives, et se faisait rendre compte des progrès alors fort peu sensibles de la guerre d'invasion.

Quelques pièces dont il lui fut donné lecture avaient les chefs été saisies aux Tuileries; elles établissaient la participastitutionnel. tion d'Alexandre Lameth et de Barnave aux résolutions

du parti con

L'assemblée

essaye

peuple.

du comité ministériel, qui, de concert avec Louis XVI et Marie-Antoinette, avait cherché les moyens d'enrayer le char de la révolution. L'assemblée législative décréta que ces deux anciens membres de la constituante seraient mis en accusation; elle leur associa, pour être traduits avec eux devant la haute cour d'Orléans, les anciens ministres Duportail, Duport-Dutertre, Bertrand de Molleville, de Montmorin et Tarbé. Parmi ces personnages, les uns étaient en fuite, et ne purent être atteints par le coup porté contre eux; les autres furent jetés en prison, et de ce nombre était Barnave, dont l'arrestation eut lieu à Grenoble.

Sur le rapport de Brissot, l'assemblée législative' arde calmer le rêta, à l'unanimité, qu'il serait fait une adresse aux citoyens de Paris pour les rappeler aux principes en malière d'instruction criminelle et de justice légale. Elle leur expliquait les motifs qui l'empêchaient d'instituer

1 Ces expressions remplissent les journaux de l'époque, et se reproduisent à chaque instant dans les déclamations des jacobins. 2 Séance du 15 août,

dès ce moment une cour martiale, motifs bien simples, Août 1792. puisque les éléments de cette cour, et le code sur lequel elle aurait pu asseoir ses jugements, manquaient à la fois; elle annonçait que, pour ne pas retarder le châtiment des coupables, elle venait de créer un nouveau jury d'accusation, et de supprimer le recours des accusés au tribunal de cassation. Elle ajoutait que sans doute on aurait pu trouver des formes plus rapides encore, mais qu'elles appartenaient au despotisme, et que lui seul pouvait les employer; qu'un peuple libre voulait et devait être juste jusque dans ses vengeances; que si les tyrans érigeaient des commissions et des chambres ardentes, c'était une raison pour ne point entrer dans cette voie et avoir horreur des formes arbitraires ; qu'enfin l'aristocratie, furieuse de la révolution du 10 août, cherchait à la déshonorer par des crimes, et qu'il fallait se tenir sur ses gardes, afin de ne point prêter la main à cette odieuse manœuvre et s'en rendre dupe ou complice.

entretient

peuple.

naçantes.

Mais le peuple, ou du moins cette minorité ardente La commune et exaltée qui se montrait et commandait seule, à la fa- la fureur du veur de la lâcheté du plus grand nombre, le peuple, Adresses medisons-nous, ne semblait pas disposé à obéir aux injonctions de l'assemblée : des députations menaçantes vinrent, au nom de la commune et des citoyens, prescrire aux représentants de ne pas laisser refroidir par de plus longs délais l'œuvre de la justice populaire. « Législa<< teurs, disait l'un des orateurs de ces députations, si « le tyran eût été vainqueur, déjà douze cents échafauds <<< auraient été dressés dans la capitale, et plus de trois <<< mille citoyens auraient payé de leur tête le crime RÉVOL. FRANG. ASS. LÉGISLAT.

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pas en

Août 1792. « énorme d'avoir osé devenir libres; et le peuple fran«< çais, victorieux de la plus horrible conspiration, vainqueur de la plus noire trahison, n'est «< core vengé! Les principes de la justice sont-ils done <«< différents pour un peuple souverain que pour un peu<< ple esclave? >>

Institution d'un tribunal criminel

Un autre s'exprimait ainsi : « Vous paraissez être << dans les ténèbres sur ce qui se passe à Paris..... Si <«< avant deux ou trois heures le directeur du jury n'est << pas nommé, si les jurés ne sont pas en état d'agir, << de grands malheurs se promèneront sur Paris. Nous <<< vous invitons à ne pas vous traîner sur les traces de <«<l'ancienne jurisprudence. C'est à force de ménage<«<ment que vous avez mis le peuple dans la nécessité

de se lever; car, législateurs, c'est par sa seule éner<< gie que le peuple s'est sauvé. Levez-vous, représen«tants, soyez grands comme le peuple, pour mériter <<< sa confiance! >>

Ainsi dominée par les alarmes que fomentait la commune, l'assemblée rendit une loi qui organisait un nounaire. veau tribunal criminel: les magistrats révolutionnaires

extraordi

L'armée accepte la

du 10 août.

qui composaient cette commission étaient élus le par peuple, et Robespierre en fut nommé le président : il refusa, ne voulant rien perdre, en exerçant des fonctions secondaires, de cette activité ambitieuse qu'il savait mieux employer à la commune et aux jacobins.

:

Cependant l'assemblée et le peuple n'étaient pas sans révolution inquiétudes sur les dispositions de l'armée des commissaires extraordinaires avaient été envoyés pour s'enquérir de l'esprit du soldat, et pour faire agréer aux généraux et aux troupes la révolution du 10 août. Con

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