Fables de FlorianBelin-le Prieur, 1827 - 214 pages |
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Common terms and phrases
aimer âme amis animaux apologues asile assez balancier beau berger bientôt bocage bois bon homme bonheur brebis bruit C'était chant charmant chat cher chevreuil chien chose ciel cœur colère Crésus dervis Dieu disait un jour discours dit-il donne doucement doux dromadaire ejus enfans enfant Esope étourdis FABLE XIX FABLE XV FABLE XVII faisait fauvette fils fleurs Fontaine frère Hélas heureux hibou j'ai j'en Jacqueau jamais jardinier jeune juge Jupiter l'ange l'instant lanterne magique lapin léopard lièvre lion lionceau long-temps loup malheureux manger mère Messieurs Minos miroir Mouflar moutons Myson Ninive oiseaux oisons passer pauvre perdreaux père Péruvienne plaisir pleurs qu'un Ragès Raguel répond rien rossignol s'élance s'en sage sais sanglier sarcelle sarigue saut secret serin seul singe sœur soins soir solitaire sort surpris tendre terre Tobie tourterelle trésor trouve venir vertus veut veux vieillard vieux renard vint voilà vois voit voyant yeux
Popular passages
Page 63 - J'ai des jambes, et vous des yeux. Moi , je vais vous porter ; vous, vous serez mon guide : Vos yeux dirigeront mes pas mal assurés ; Mes jambes, à leur tour, iront où vous voudrez. Ainsi , sans que jamais notre amitié décide Qui de nous deux remplit le plus utile emploi, Je marcherai pour vous , vous y verrez pour moi.
Page 18 - J'oppose quelquefois, par une double image, Le vice à la vertu, la sottise au bon sens, Les agneaux aux loups ravissants, La mouche à la fourmi ; faisant de cet ouvrage Une ample comédie à cent actes divers, Et dont la scène est l'univers.
Page 146 - Je ne te quitte point, lui répondait l'oiseau ; Nous séparer serait la mort la plus cruelle. Ah ! si tu pouvais passer l'eau ! Pourquoi pas? Attends-moi... La sarcelle le quitte, Et revient traînant un vieux nid Laissé par des canards : elle l'emplit bien vite De feuilles de roseau, les presse, les unit Des pieds, du bec, en forme un batelet capable De supporter un lourd fardeau : Puis elle attache à ce vaisseau Un brin de jonc qui servira de câble.
Page 62 - L'un perclus, l'autre aveugle, et pauvres tous les deux. Ils demandaient au ciel de terminer leur vie ; Mais leurs cris étaient superflus, Ils ne pouvaient mourir. Notre paralytique, Couché sur un grabat dans la place publique, Souffrait sans être plaint ; il en souffrait bien plus. L'aveugle à qui tout pouvait nuire, Était sans guide, sans soutien, Sans avoir même un pauvre chien Pour l'aimer et pour le conduire. Un certain jour il arriva...
Page 74 - Il s'en va rassembler les divers animaux Qu'il peut rencontrer dans la ville : Chiens, chats, poulets, dindons, pourceaux, Arrivent bientôt à la file. « Entrez, entrez, Messieurs, criait notre Jacqueau ; C'est ici, c'est ici qu'un spectacle nouveau Vous charmera gratis. Oui, Messieurs, à la porte On ne prend point d'argent, je fais tout pour l'honneur.
Page 136 - Le dervis à ces mots court, traverse la place, Arrive, et reconnaît le pacha son ami. Bon ! te voilà, dit celui-ci : Et le coffret?
Page 87 - Prenant et quittant les plus belles. Ah ! disait le grillon, que son sort et le mien Sont différents ! Dame nature Pour lui fit tout, et pour moi rien.
Page 146 - Cela fait, et le bâtiment Mis à l'eau, le lapin entre tout doucement Dans le léger esquif, s'assied sur son derrière ; Tandis que devant lui la sarcelle nageant Tire le brin de jonc, et s'en va dirigeant Cette nef à son cœur si chère. On aborde, on débarque, et jugez du plaisir ! Non loin du port on va choisir Un asile où, coulant des jours dignes d'envie, Nos bons amis, libres, heureux, Aimèrent d'autant plus la vie, Qu'ils se la devaient tous les deux.
Page 145 - Dans le funeste jour de Cannes, On mit moins de Romains à bas. La nuit vient ; tant de sang n'a point éteint la rage Du seigneur, qui remet au lendemain matin La fin de l'horrible carnage. Pendant ce temps notre lapin, Tapi sous des roseaux auprès de la sarcelle, Attendait en tremblant la mort, Mais conjurait sa sœur de fuir à l'autre bord Pour ne pas mourir devant elle. " Je ne te quitte point," lui répondait l'oiseau ; " Nous séparer serait la mort la plus cruelle.
Page 88 - Sur la corde tendue un jeune voltigeur Apprenait à danser, et déjà son adresse, Ses tours de force, de souplesse, Faisaient venir maint spectateur. Sur son étroit chemin on le voit qui s'avance , Le balancier en main , l'air libre, le corps droit...