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longue carriere, perpétuellement retenus dans le sommeil d'une véritable servitude,? Que leur manquoit-il cependant, pour qu'ils en pussent

quel

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être arrachés ? Un être quelconque, qui eût asɛeź de courage pour oser braver les redoutables tyrans du prince, assez de puissance pour percer jusqu'à lui, àssez de considération personnelle pour en être attentivement écouté. Or, je cherche vainement où cet être pourroit exister en France, ailleurs que dans l'assemblée nationale. Je cherche vaineihent quel citoyen, ou même autre corps dans Fempire oseroit élever la ix, contrôler les ministres, les dénoncer au chef de la nation; et comment enfin ils en pourront espérer une favorable audience, quand les représentans de cette même nation assemblée gardent le silence quand ils correspondent journellement avec ces mêmes amis, quand ils les voient chaque jour procéder à l'exécution des loix qu'ils ont portées. b ensina2b7q9, eeldan

VOIX

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Si le monarque doit jouir d'une pleine liberté dans la nomination de ses ministres je tiens pour maxime noni moins incontestable, que le corps législatif, en prononçant des décrets, doit vouloir essentiellement que ces décrets soient exécutés ; il doit vouloir qu'ils arrivent au but qui leur est marqué par la constitution.

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Cette puissance protectrice doit par sa nature être sans cesse agissante, sans cesse vigilante sans cesse présente dans toutes les branches de l'administration & dans toutes les portions de l'empire. Pourquoi donc cette inertie?

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Non, je n'associerai jamais ensemble, & une assemblée faisant des loix, & cette assemblée voyant le chef suprême de la nation circonvenu séduit, trompé, égaré, & cette même assemblée, dis-je, restant muette & tranquille, lorsque les plus pressans intérêts de l'état parlent si haut, & par un coupable respect pour une prétendue & fausse liberté dn monarque, méconnoissant & violant sa véritable liberté, qui, comme celle du peuple, consiste évidemment à desirer le bien & à vouloir que le bien s'opere. Quoi ! lorsque jadis il n'y avoit pas de si chétive cour de parlement qui ne pût dénoncer les ministres au trône et demander formellement leur renvoi de véritables représentans du peuple seroient les seuls qui ne pourroient faire entendre à ce sujet leurs plaintes! Ce seroit se faire une étrange idée de l'indépendence des pouvoirs, que de leur refuser tout point de rapprochement & de contact, lorsqu'il est fourni et commandé par une confiance, par un amour, par des intérêts com

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muns et mutuels, et par la prospérité et le salut de la chose publique.

Accusez les ministres, nous dit-on. Mais qui ne voit que la conduite d'un ministre peut être très-repréhensible, très-funeste à l'administration, et ne pas donner lieu cependant à l'accusation nationale! Qui ne voit, par exemple, que des ministres incapables, pourront à loisir semer les abus et ruiner le gouvernement tant que vous n'aurez pas déclaré que dans ceux qui se seront chargés de places publiques au-dessus de leurs forces, la foiblesse et l'impéritie seront dorénavant des crimes de leze-nation.

~

On nous parle d'intrigues & de projets. J'i

gnore

et il m'importe peu de savoir si quelque

ambitieux parmi nous d

parmi nous dévore en espérance des emplois dans un ministere à venir. Ce que je sais, c'est que j'ai porté avec transport la loi qui a exclu de ces places les représentans de la nation. C'est que cette même loi fût elle vingt fois reproduite ici, je la confirmerois vingt fois avec la même ardeur. C'est, je ne doute pas un seul instant, qu'a

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t, qu'aucun de ceux qui ont concouru à ce sage décret, voulût ou osât démentir sa premiere opinion sur cette matiere.i.en

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Défions-nous au reste, Messieurs, Messieurs, de ces bruits exagérés ou menteurs que fomentent

les inimités, & qu'accréditent quelquefois les frayeurs estimables du patriotisme & de la vertu

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Encore une fois, laissons sur-tout gronder au tour de nous ces éternelles déclamations, par où l'on se plaît à menacer le trône de renversément, & la monarchie de dissolution. Nature! liberté! égalité! voilà le livre que le despotisme avoit scellé & que vous avez ouvert aux nations. Votre tâche a été d'en développer & d'en appliquer religieusement les principes, & vous afriverez intrépidement au terme à travers les discours incendiaires, les illusions perfides & cette foule de complots impuissans, mille fois ourdis & avortés. Ou bien, si par impossible, qui peut lire dans les décrets éternels! Si par impossible, ils pouvoienr s'éteindre jamais, ces sentimens généreux qui brillèrent d'abord au milieu de nous, avec tant d'éclat & d'énergie; si les françois n'avoient si glorieusement conquis la liberté, que pour cesser presqu'aussitôt d'en être dignes; si enfin, leurs ésprits découragés & rabbattus retomboient un jour commé d'eux-mêmes sous le joug de l'esclavage, impassibles comme la nature & la vérité, dont vous auriez défendu les droits, vous survivriez encore à cette mort universelle, & vous resteriez de bout & immobiles au milieu Sup

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de l'anéantissement des lois & de la ruine de la liberté !

La discussion a été interrompue par la lecture de la lettre suivante de M. Guignard: Voici une lettre que je reçois à l'instant des commissaires du roi à Brest. Quoique je n'aie pu encore la communiquer au roi, je crois qu'il est instant roland qne l'assemblée nationale connoisse, avant de se décider sur cette affaire, quelles sont les espérances que conçoivent les commissaires :

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Copie de la lettre des commissaires: Ce 15

octobre

1102 98 on SAMO 23

nous sommes dans le plus grand

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à

étonnement de ne recevoir aucune nouvelle. Nous nous imaginions que l'assemblée nationale 13798c b 97 pup, rot & le roi n'auroient pas tarde à s'expliquer. d'Albert a demandé un passe-port la municipalité. Il nous a dit qu'il partirait demain. Nous voilà donc réduits à nos seuls limming La prévention générale de la ville

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de Brest contre la marine est un nouvel ali1990 90 1070 9. aph shinget est ment aux désordres. MM. les lieutenans de vaisseau doivent. adreser une lettre aux

25 114493 90, 1-1796 Con

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ne peut

pages, pour ob 1967 31 neki anled leur représenter sans capitaines & officiers su191 Super

faire la guerre, sans

périeurs. Cette démarche leur a é

été inspirée

par la délicatesse. Ils craignent d'être soup

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