Enfin nous avons essayé, avec la famille C....., de recomposer ses budgets de 1860, 1865 et 1870, et nous avons trouvé les résultats suivants : Recettes. Salaire du mari . . . . 4,320 » .... L'année 1870 a été exceptionnellement mauvaise pour la famille G. C..... Mais ses économies se sont sensiblement accrues dans les années suivantes. APPENDICE I. TABLEAUX DES SALAIRES DES DIVERSES Ces documents intéressants sont empruntés au rapport de M. Ducarre sur l'enquête parlementaire ordonnée par l'Assemblée nationale, sur les conditions du travail. Le rapport a lui-même emprunté ses chiffres aux enquêtes antérieures de l'Administration publique, et aussi à celles de la Chambre de commerce de Paris. En les faisant siens, la commission parlementaire leur a donné l'autorité d'une compétence exceptionnelle, car elle était composée d'hommes ayant la plus haute notoriété agricole, industrielle et commerciale. Ces travaux, auquel trois années de travail et de recherches ont été consacrées, forment donc une base très-solide pour toutes les études que l'on voudra entreprendre sur les salaires de notre temps et des époques antérieures. 1° SALAIRE JOURNALIER des ouvriers nourris et non nourris (Paris excepté), page 326 et suivantes du rapport officiel. «La moyenne générale des salaires des soixantedeux corps d'états recensés par les maires peut être évaluée, pour les années 1853 et 1871, c'est-à-dire du commencement à la fin de la période impériale, ainsi « D'après ce tableau, les salaires, pris dans leur ensemble, se sont accrus en dix-huit ans dans la proportion de 45 pour 100, c'est-à-dire d'un peu moins de moitié et de plus des deux cinquièmes, ce qui équivaut à une augmentation de 2,45 pour 100 par an. « Il est à croire que, sans les perturbations des années 1870 et 1871, cette augmentation aurait été plus marquée encore. «Le salaire des ouvriers non nourris s'est maintenu à peu près au double de celui des ouvriers nourris. «Mais ce qu'il importe surtout d'étudier, c'est le taux ordinaire du salaire des ouvriers non nourris, qui composent la majeure partie des travailleurs. Ce n'est, en effet, que pour un petit nombre de professions, et dans des cas fort rares, que l'ouvrier est nourri par son patron. « Nous avons, pour cette comparaison, séparé les deux sexes, parce qu'ils présentent, sous le rapport de leurs salaires habituels, des différences marquées. » |