SOMMES AFFECTÉES AUX ÉCOLES SUR LES REVENUS ORDINAIRES DES COMMUNES Les dépenses des 5,000 écoles libres ne sont point comprises dans ce chiffre, et elles ne peuvent pas s'élever à moins de 109,580,000 10,420,000 Total des dépenses de l'instruction primaire 120,000,000 Avec les salles d'asile qui sont le premier degré, le total doit dépasser cent trente millions. Enseignement secondaire. — Cet enseignement est en grands progrès, comme l'enseignement primaire. Le nombre des élèves dans les lycées, les colléges communaux et les établissements libres, a passé, de 1842 à 1865, de 69,340 à 140,253, et comme suit1: 1. M. Block, Statistique de la France, t. 1, p. 227 et 228. Dans ces nombres, les établissements privés entrent pour 55 à 60 pour 100. Les dépenses de l'enseignement secondaire sont résumées comme suit dans la Statistique de la France, t. Ier, p. 236: En résumé, les dépenses pesant sur l'État, les départements et les communes, du chef de l'enseignement secondaire, sont de 5,899,765 fr. 08. Aux lycées et aux colléges communaux il faut ajouter les séminaires, les écoles militaires et les écoles d'arts et métiers. Enseignement supérieur. L'enseignement supérieur est donné par les cinq facultés de théologie, de droit, de médecine, des lettres, des sciences, et par quelques écoles supérieures de pharmacie, de médecine, des sciences et des lettres, sans compter le Collège de France et le Muséum, l'École polytechnique, l'École nor male, l'École centrale, les Écoles des ponts et chaussées et des mines, etc. L'Université avait eu jusqu'ici le monopole de l'enseignement supérieur. La loi rendue en 1875, par l'Assemblée nationale, a donné à cet enseignement la liberté depuis si longtemps réclamée par tous les esprits éclairés et sincèrement libéraux. Malgré l'absence de concurrence, le besoin d'instruction est si général et si profondément senti, qu'on peut constater, dans l'enseignement supérieur, des progrès importants. Get enseignement se soutient financièrement par les produits des inscriptions, droits d'examen et de diplôme, et quelques subventions. Mais il y a un chiffre considérable à ajouter à ce total: c'est celui de l'enseignement moral et religieux, enseignement qui n'est pas seulement. destiné et nécessaire à l'enfant et à l'adulte, mais à l'âge mûr et à la vieillesse; c'est celui que donne le clergé, dont le budget est de. 48,000,000 160,740,000' Telle est la double et belle combinaison par laquelle la société française pourvoit aux besoins moraux et intellectuels de la population et assure l'éducation, cet apprentissage de l'âme, et l'instruction, cet apprentissage de l'esprit. qu'en Je n'ignore pas et comment l'ignorer? présence du relâchement apparent du sentiment religieux, beaucoup de bons esprits se demandent si la balance reste égale entre le développement moral et le développement intellectuel. On s'inquiète de ce que deviendra la jeunesse, plus instruite et moins croyante, plus facilement pénétrable à la presse malsaine, et moins pénétrée de ses devoirs. Ces craintes sont fondées; mais je tiens pour certain que notre temps n'est pas inférieur aux temps passés, et que, de nos jours même, si troublés qu'ils paraissent, l'amélioration morale ne cesse de marcher et de grandir. Un document officiel, émané du ministère de la justice, donne les chiffres suivants des affaires soumises au jury, depuis 1853, époque où les délits de presse ont cessé d'être soumis à cette juridiction: Les assassinats, qui, jusqu'en 1855, avaient varié de 200 à 267, sont descendus, depuis, à 192 et 158. Les vols ont diminué de moitié, 3,000 à 1,500. Le chiffre annuel des délits s'est abaissé de 200,000 à 150,000 1. On a fait honneur de ces remarquables résultats au progrès de l'instruction; ils n'y sont pas assurément étrangers; mais la cause est plus haut; elle est dans le progrès très-réel, si contesté qu'il soit, de l'esprit chrétien, et aussi du travail. J'ai déjà fait remarquer combien ces deux grandes choses se tiennent. Cette alliance reste 1. M. Deseilligny, dans l'ouvrage cité plus haut, donne ces mêmes chiffres. |