Oeuvres complètes de Condorcet, Volume 2

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Page 181 - Manftpxs t dans l'Eloge prononcé le loavri'Î 1782 , à l'académie des Sciences, dont ce ministre étoit membre honoraire. « Toujours accessible, cherchant par la pente naturelle de son caractère, à plaire à ceux...
Page 20 - ... 1779, âgé de plus de soixante-quatorze ans. Telle fut la fin de quarante ans de travaux , et de quinze ans de malheurs. M. de Jussieu avait été fait adjoint-botaniste de l'académie en 174^, lorsqu'il était au Pérou : en 1768 on le nomma associévétéran , à cause de sa longue absence. Son état, à son retour, ne lui permit point de paraître à nos assemblées , et par une singularité unique , il fut académicien pendant trente-six ans , sans avoir jamais paru à l'académie ; il a...
Page 241 - ... l'empirisme, c'est-à-dire la pratique appuyée sur la seule observation, comme la meilleure méthode. Il faut du moins que cet empirisme soit raisonné, lui disait un de ses confrères. — Le moins qu'il se pourra, répondit M.
Page 376 - Duhamel s'est-il écarté, dans ce seul point , du silence respectueux qu'il s'était imposé sur tout ce qui tient à la législation ; il a osé plaider la cause de la liberté du commerce des grains , parce qu'il la croyait liée à la sûreté des subsistances, à la prospérité de l'agriculture; et il l'a plaidée avec courage dans un temps où le préjugé qu'il attaquait avait des défenseurs irrités et puissants , qui pouvaient trouver plus sûr et plus facile de se venger que de répondre....
Page 199 - Maurepas fut, pour les grands propriétaires, un modèle d'admiration, comme il en était un de désintéressement et de modestie pour les ministres. Dans les différentes époques où il eut part au gouvernement, il sut se plier à l'esprit dominant de chacune; mais il n'en conserva que ce qui s'accordait avec son caractère. Il avait appris , sous la régence , combien ceux qui gouvernent peuvent gagner de temps et s'épargner de tracasseries ou d'importunités, en ne mettant, aux petites choses,...
Page 398 - Duhamel forment un grand nombre de volumes ; partout il est élémentaire ; il compte peu sur les connaissances de ses lecteurs ; il ne veut pas exiger d'eux une attention qui , en les fatiguant , pourrait les rebuter : ce n'est point pour les savants qu'il écrit , c'est pour tous ceux qui veulent acquérir des lumières applicables à la pratique. Il ne se borne point à dire ce qu'il a observé de nouveau ; il dit tout ce qu'il croit qu'ont besoin d'apprendre ceux auxquels il s'adresse : il rend...
Page 320 - ... intentions coupables n'ignoraient pas qu'il saurait les pénétrer; et la crainte du jugement d'un grand homme, l'honneur de sa patrie , les effrayait plus que celle de l'opinion publique , qu'on se flatte toujours de séduire , de ramener , ou de forcer au silence. M. Bernoulli jouissait à Baie d'une considération que l'homme de génie n'obtient qu'après avoir survécu à la jalousie des contemporains, apprivoisé ou soumis l'orgueil des grands , et triomphé de l'ignorance ou de l'insensibilité...
Page 326 - L'abbé de Ventadour , avec lequel il avait été lié au collège , lui proposa de l'accompagner dans son voyage d'Italie, où il allait assister à l'élection du pape , en qualité de conclaviste du cardinal deRohan son oncle : M. de Montigni accepta cette proposition. Il crut que le spectacle d'un conclave pouvait intéresser un philosophe; qu'il ne perdrait pas le temps qu'il emploierait à étudier les mœurs des descendants dégénérés des Gâtons, des Antonins , et à observer les chefs...
Page 301 - En i754, il partagea le prix avec son père : il s'agissait d'expliquer la cause physique de l'inclinaison plus ou moins grande des orbites des planètes sur l'équateur solaire. M. Bernoulli prouva d'abord , par le calcul des probabilités , que les limites entre lesquelles les inclinaisons des planètes sont contenues, donnent droit de supposer qu'une cause physique les a empêchés de se mouvoir dans des plans plus inclinés les uns sur les autres. Il cherche ensuite cette cause encore inconnue...
Page 378 - Maurepas , qui lui avait don né le titre ft inspecteur-général ,• la confiance du ministre fit espérer au citoyen qu'il pourrait se rendre utile, et dès-lors il embrassa toute l'étendue de la science navale. La construction des vaisseaux, la fabrique des voiles, des cordages, la connaissance la conservation des bois l'occupèrent successivement, et furent l'objet de plusieurs traités qui , comme presque tous ses ouvrages, sont d'immenses recueils de faits et d'expériences : il cherche partout...

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