par la Resolution

que nous venons de prendre, de nous attacher plus fortement que, jamais a vostre Majesté.

Avant touttes choses nous nous trouvons obligez de remercier vostreMajesté des ouvertures qu'elle nous a fait donner par le dit Comte de Strafford, & des assurances son moins obligeantes que fortes , qu'il y à a.

, joutée tant du desir de vôtre Majesté de procurer une bonne Paix pour foute l'Europe, comme aussi pour la fureté & mesme pour l'augmentation de notre Etat, que de fon intention d'établir une bonne, ferme, & durable Amitié, & Correspondance pour Elle, & ses Successeurs avec nôtre Republique. Ces assurances nous ont efté entierement agreables, puisque nous ne souhaittons, que la Paix, telle que toute l'Eu

. rope en puisse joüis par le retablissement & l'assurance de son repos, que dans cette Pais nous n'avons pour noftre Estat en vüe que la Conservation de nos droits, & nôtre fureté, & point d'autre augmentation, & agrandissement que celui qui nous est nécessaire pour cette conservation, & sureté.

Et puisque sur tout nous n'avons rien fi fortement à ceur comme nous, l'avons

témoigné cy devant a Votre Majesté & le sepetons encore,

que de serrer plus fortement qu'il sera possible, les noeuds de bonne amitié, & d'union entre vôtre Majesté ses Successeurs, & nôtre Republique pour les rendre indisolubles, & perpetuels, nous ayons cru n'en pouvoir donner aucune preuve plus eclatante,ni plus essentielle qu'en declarant ainli que nous le Declarons prefentement que nous sommes resolu de nous joindre a vostre Majesté pour entrer dans les mesures, qu'Elle a prises pour la Paix, & de la conclure, &signer conjointement, en mesme temps avec Elle, comme aufli de prendre avec vôtre Majesté de nouveaux engagements sur la Succellion & la Bariére, d'en faire un Nouveau Traité & de le conclure & ligner mesme avant la Paix.

Nous ne doutons point qu'apres cette declaration solemnelle, Votre Majesté ne soit convaincuë de la sincerité de nos sentiments, tant a l'égard de la Paix, qu'a l'égard des liaisons qui nous peuvent unir plus fortement a Elle. Cependant nous Espe

a rons Madame que vous voudrez permettre que vous ayons formé quelques conditions de la Paix a faire, que nous croyons né.

. cels

a

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cessaires, les unes pour servir d'eclaircisse-
ment, & les autres pour la solidité de la
Paix, & de nôtre surcié; nous avons chargé
nos Plenipotentiaires d'Utrecht de com-
muniquer nos considerations & remar-
ques a ceux de vôtre Majesté, d'en confe-
rer avec eux, & de les ajuster tant qu'ils
pouront; mais comme il se pourroit, que les
Plenipotentiaires de vokre Majesté ne fuf-
fent pas assez inftruits ny autorisez a termi-
ner de la maniere que nous le souhaitterions,
topts les points sur lesquels nous avons for-
mé nos remarques, & que nous croyons
nécessaires , & que cependant nous avons
envie de mepager le temps autant qu'il est
possible, & que nous voulons agir en tou-
ies manieres ouvertement envers vostre Ma-
jefté nous avons cru ne pouvoir mieux
faire, que d'envoyer nos considerations, sur
tout a ces sujets au Sr. Borselen notre
Envoyé Extraordinaire pour qu'il ait l'hon-
neur d'en faire part a vôtre Majesté ou aux
Commissaires, qu'il lui plaira d'ordonner 2
&afin que vostre Majesté puisse être persua-
dée,
que

nôtre intention n'est nullement de differer, bien moins d'arrêter la conclusion de la Paix en formant des difficul. tez, & afin que nous fallions voir en même

temps la grande & entierre confiance que nous mettons en vostre Majesté, nous soumettons nos sentiments dans ces affaires quelques importantes & de quelque consequence, qu'elles sojent a ceux de vostre Majellé mettant nos interêts entre les mains & priant tres humblement vostre Majefté de vouloir examiner nos considerations, & remarques, & d'envoyer le plus promptement qu'il sera possible la deffus ses ordres, & ses Inftructions a ses Plenipotentiaires à Utrecht pour autant qu'ils ne pourroient n'estre pas encore inftruits sur quelques uns des points, & articles, qui font les sujets de nos remarques, & puisque nous nous confions entierrement en la grande sagesse de vostre Majesté en son zele pour le bien publicq, & en fon affection pour nous, & pour nôtre Republique nous nous conformerons au sentiment de vostre Majefté fur ces poiots si tot que fes Plenipotentiaires

G les auront declarez aux nôtres.

Apres cette marque de confiance, nous ne pouvons pas doutter que vostre Majesté ne vucille prendre nos interets à cour, nous croyons qu'il seroit superflu de renouveller a vottre Majesté les assurances de notre desir ardant pour la Paix, de nos veritable intentie ons de nous joindre a Elle, & d'entrer dans

ses

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ses mesures, & de nôtre ferme resolution de nous unir à Votre Majesté par un attachement inalterable, puisque nôtre defir eft de faire connoitre le tout par les effects.

Cependant nous prions Dieu Madame de repandre fes Benedictions sur les mesures que Votre Majesté a prises, & sur celles que nous voulons prendre avec Elle, & de combler fon Regne de Bonheur, & de Gloire en conservant fa Personne sacrée longues années en santé, & prosperité. A la Haye le 23. Decembre 1712.

REPONSÉ de la REINE

BRITANNIQUE, Hauts & Puissants Seigneurs nos bons

Amis, Alliez & Confederez. P

Ar les marques réelles & solides que

nous avons données de notre Amitié pour votre Ecat par les efforts conjoints que nous n'avons cessé de faire pour traverser les intrigues de ceux qui portez par leurs pafsions

& par leurs interets ont caché de vous desunir d'avec nous, & enfio par cette douleur, dont nous avons été saisie quand

quel