au transport des dittes Trouppes ; ce que Sa Majesté fairoit puisque sans cette Neutralité l'Empereur inquieteroit toute l'(ta. lie, & particulierement le Duc de Savoye, un Ministre de l'Empire erayant deja mee nacé un Ministre du Duc du Savoye , & que cela engageroit certainement la Reyne & l'Estat dans des troubles, & dans la Guerre d'Italie, Que ledit Sr. Comte Strafford avoit en suite lû aux Deputez de L.L. AH.PP. une réponse donnée de la part de Sa Majesté au dernier memoire du Ministre de l'Empereur a Londres par laquelle le sentiment de Sa Majesté exprimé icy se trouvoit confirmé. Que ledit Sr. Comte Strafford avoit deplus proposé que Sa Majesté ayant appris d'ailleurs les présens désordres dans les Pays-bas, avoir fait repasser icy le Comte de Orrery pour y remedier, pour concerter là dessus avec l'Estat, & pour veiller en tout a son interêt, méme pour reprendre la Re. gie commune avec les Deputez de l'Estat, & de la garder jusqu'a ce que la Reyne soit convenue avec LL.HH.PP. des condi. tions auxquelles on la transportera a l'Empereur ; advertissant neantmuins en même Tom. II. S tenips temps que le Comte d'Orrery avoit ordre de ne rien faire en cecy que selon qu'il trouveroit de la disposition icy de se joindre a la Reine. Qu'enfin ledit Comte Strafford avoit recapitulé brievement l'essentiel de fon dilcours sçavoir de demander une prompte refoluţion, a l'Estat étoit porté, ou non de figner la Paix immediatement , & sans plus de delay; & que Sa Majesté seroit obligée de signer la Paix sans l'Estat s'il attendoit plus long temps, que deux ou trois femaines; que Sa Majesté êtant afleurée que l'Estat ne tardera pas de signer la Paix avec elle, promettra de procurer a l'Estat Touroay, laquelle avec bien d'autres Places ne seront point a esperer de la France en cas que la Reyne figoera la Paix separcment; que le plan de la Paix étoit à pell prés celuy qui est compris dans la Haran. gue de la Reyne, adjoutant que Sa Majesté avoit jugé necessaire pour plus grande reureté de la Barriere que l'Estat auroit Garnison a Mons, comme dans les autres Places de la Barriere. Que Sa Majesté avoit taché de disposer la France a ceder Condé, mais que les efforts ont esté infructueux. Qu'a lité ! Qu' a l'égard de l'Empire il n'y auroit aucun changement dans ce qui estoit compris dans la Harangue de la Reyne, dy a l'égard de l'Empereur, fi non que Sardaigne doit être donnée a l'Electeur de Bai viere; que le Duc de Savoye doir avoir la Sicile, &que Sa Majesté requiert la concurrence de l'Estat en tout ce qui res garde l'Electeur de Baviere, & d'obliger l'Empereur a consentirala Neutraio pour l'Italie', & de retirer ses Trouppes de Catalogne. Qu'il demandoit deplus que les Plenia potentiaires de l'Estat a Utrecht fussent pourveus de pleins pourvoirs pour pouvoir d'abord conclurre le nouveau Traité de Barfiere', & que Sa Majesté demandoit sur tout une prompte, & positive resolution, & réponse de LL.H.P.P. pour pouvoir ķerminer cette grande Negociation , & pour prbarer une bonne , & ferme Paix, & pour tenouveller une eternelle amitié, & Union entre les Royaumes de Sa Majefté & de cet Eftat. Que ledit Sr. Comte Strafford avoit ensuite delivré au Sr. Greffier Fagel, Copie de Project du nouveau Traité de Garantie pour la Suceeffion, &- la Barriere alleguée dans 3 S 2 dans sa proposition & adjoutant que quoy qu'il fût chargé de la communiquer ensemble avec l'Evéque de Bristol aux Srs. Plenipotentiaires de Lų.H.H.P.P. a Utrecht, qu'il le vouloit pourtant faire icy, parce qu'on gagneroic parlà du temps, & que LL. HH. P P. pourroient d'autant plus tộc instruire la dessus & lesdits Srs, Deputez ont presenté ledic Project tel qu'il est inseré icy dessous. Que pour ce qui regarde les Articles feparez, ledit Sr. Comte Strafford avoit dit au dit Sr. Greffier Fagel qu'on auroit entierement ôté le premier parce qu'il paroissoit par la Declaration que LL HH. P P. avoient faite du temps que le Roy de de Prusse étoit en Hollande, qu'elle s'en estoient difítées ; que pour ce qui regardoit le second, la Reyne vouloit qu'il paly sat tel qu'il est. Sur quoy ayant este deliberé, il a cíté trouvé bon, & arrefté, qu'il sera envoyé Copic dudit Project aux Srs. Estats des respectives Provinces , & qu'ils seront priez de deliberer la delfus tout au plus tôt, & de qualifier, & authoriser leurs Deputez, de refoudre la dessus du commun concert, & deliberation avec les Srs. Deputez des respectives Provinces, comme il sera trouvé être du service de l'Etat. Fiat Infertio, 1. Plus-Bas. Accordé avec les fufdits Registres. A la REYNE de la GRANDE-BRETAGNE, Madame, SH: nous avons pris quelque temps pour dcə liberrer sur les propositions que leComte de Strafford vôtre Ambassadeur Extraordinaire & Plenipotentiaire nous a faittes aprés son retour icy, nous esperons que la conftitution de notre Gouvernement auffi bien que l'importance des affaires dont il s'agit nous servira d'excuse, & que le peu de recardement qui pouroit être causé par nos Deliberations, sera abondamment come pensé par la droiture de nos sentiments, & par S 3 |