& bonnes gens, le serment de leur être bon Prince, bon Administrateur de la Justice, de les Regir, Gouverner, du Traiter, en toutes affaires, selon Droit , & par Sentence, suiPant l' Article premier de la Foyeuse Entrée. Lesdits Etats ayant vû avec patience écouler le terme de trois annéus fans avoir l'effet des susdites promesse & assurances, ont jugé être de leur devoir, tant, pour le bien que pour la consolation du Peuple, d'envoyer l'An 1709. une Deputation formelle de leurs Corps à la Haye, pour representer au Prince & Duc de Marlboroug, comme Ambassadeur Pleniporene tiaire de Sa Majesté la Reine de la Grande • Bretagne, aussi bien qu'à Leurs H. H P. P.les Etats Generaux des Provinces Unies, que par la Lettre que ce Prince au nom de Sa Majesté, & les Seigneurs Deputez de leurs H. H.P.P. leur avoient fait l'honneur de leur écrire le 26. de May 1706., il leur avoit eré promis Religieusement & entermes bien precis, que Sa Majesté Catholique les maintiendroit dans l'entiere jouissance de tous leurs anciens Droits & Privileges, tant Eco clefiaftiques que Seculiers, & qu'Elle feroit renouveller la Joyeuse Entrée de Brabant, telle qu'elle avoit été donnée ci-devant par fon Predecesseur le Roi Charles II. F5 Qu'en Qu'ensuite ils fupplicient très-humble: ment Sa Majesté Britannique & Leurs H.H.P.P. de leur faire avoir l'accomplilsement de cette promesse, li importante & necessaire pour ces Pays, par l'Inauguration de Sa Majesté Catholique, comme Duc de Lothiers, de Brabant, de Limbourg, & Marquis du St. Empire. Sur quoi le Prince & Duc de Marlboroug aflura pour lors les Deputez, d'em , ployer à ce sujet ses bons offices envers Sa Majesté la Reine : De même que Leurs H.H.P.P. qui déclarerent par leur Resolution du 30. de Novembre 1709. qu'Elles observeroient sincérement tout ce qui avoit été promis de leur part par ladite Lettre; & qu'au regard des instances faites pour l'Inauguration, Elles concerteroient avec Sa Majefté la Reine de la Grande Bretagne. Cette Resolution, après une attente de deux Années, donna dans la suite un juste sujet aux Etats de Brabant, de redoubler les mêmes instances, lors qu'au mois d'Avril de la présente Année 1712. leur ayant été demandé un secours extraordinaire de quatre cent mille florins pour leur contingent, dans une somme de onze cent douze mille florins pour la fubfi. Itance stance des Troupes Imperiales, que Sa Majesté. Imperiale & Catholique avoid bien voulu envoyer en ces Pays-Bas pour le bien de la Cause Commune, ils prirent le parti de déclarer ouvertement, qu'ils ne donneroient leur consentement à ce secours extraordinaire que sous condition expreffe , qu'avant toute demande ulterieure, soit ordinaire, soit extraordinaire, ils auroient l'honneur & la confolation de voir Sa Majesté Imperiale & Catholique , dans l'exercice actuel de la Souveraineté, en ces Pays-Bas Espagnols, & d'y celebrer l'Inauguration promise & demandée. Et nonobstant lesdites promesles, qui jusques à present n'ont aucun effer ; il est pourtant vray qu'on vient leur demander de nouveaux subsides, ordinaires, & extraordinaires, tant pour la Solde & l'entretien des Regiments assignez fur lesdites Provinces, que pour la sublistance des Troupes Imperiales. Raison pourquoi lesdits Etats prevoyant les gtandes difficultés à parvenir au confentement des subsides susdits , ont jugé neceffaire de rendre des nouveaux devoirs pour obtenir enfin ladite Inauguration de Sa Majesté, conformement aux Coutu F 6 mes, mes, Privileges, Loix, Libertez & Conftitutions ci-dessus mentionnées, lesquelles étant dans ce point Capital les mêmes & Communes pour les Etats, & tous les Sujets des Provinces susdites, ils ont refolu, en réüniflanc toutes les forces de leur zêle, attachement, & fidelité pour leur Auguste & légitime Souverain, de s'addresser d'un commun Accord, à Sa Majesté la Reine de la Grande Bretagne & à Leurs H. H.P.P. les Etats Generaux des Provinces Unies. Demandans très respectueusement & avec toutes les instances possibles, que Sa Majesté Imperiale & Catholique sans plus de délay, ni retardement, soit Inaugurée solemnellement Prince Souverain de ces Pays-Bas Espagnols, pour les posseder , Regir & Gouverner, avec le même pouvoir, & avec les mêmes Droits, Hauteur, Independance, Souveraineté, & autres que ces mêmes Pays, suivant leurs anciennes Libertez, ' Prerogatives, Loix, Constitutions, Droits & Privileges, ont été possedez par feu Sa Majesté Charles II. (de glorieuse memoire) & de ses Aur guftes Prédécesseurs. Ce qui ne servira pas seulement de confoa confolation au Peuple, mais à réunir les Etoit signé. van de Ven. I MESSIEURS, Hauts Alliés, en faveur de Sa Maje« fté le Roi Charles troisième, & la retraite de l'Armée de France, nous ayant dona né lieu d'approcher de vôtre Capitale. Je viens vous assurer des intentions de la Rei F7 NG |