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LA

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Reine Anne, & Son Premier Plenipoten-
tiaire au Congrés de la Paix Generale al

Utrecht, &c. &c. &c.
MILORD THOMAS Comte de

Strafford, Vicomte Wentwortla de Went.
worth, de Woodhouse, & de Stain-
boroug, &c. Baron de Raby de Neu-
marsch, a d'Oversley, &c. Conseiller

da de Sad. Majesté Britannique dans son Conseil Privé, Lieutenant General de ses Armées, Colonel de fon Regiment Royal des Dragons, son Ambassadeur & Plenipotentiaire aux Etats Generaux des Provinces 'Unies des Pays-Bas, & fon second Pleni, potentiaire au Congrés de la Paix Generale à Utrecht, &c. &c. &c.

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MYLORDS,
Es soulignez Deputez Extraordinaires

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& de la Chef & Capitale de Flandres se trouvent chargés en vertu de leurs lettres de Creance de representer à Vos EXCELLENCES que les Provinces de Brabant,du Hainaut, de Flandres & de Malines ayant été heureusement réunies & soumises sous la glorieuse & douce Domination de l'Auguste Maison d'Autriche.

Les

Les Etats de ces Provinces depuis ce tems n'ont rien eû plus tendrement à ceur que de voir Sa Majesté Imperiale & Catholique dans la réelle & paisible possession de ses Pays Bas Espagnols, fon legitime Patrimoine hereditaire. Car quoique le gouvernement que les deux Puissances Maritimes, la Reine de la Grande Bretagne & les Seigneurs Etats Generaux des Provinces Unies y ont établi pour Sa Majesté Catholique, n'y ait été creé & exercé qu'au nom de sa même Majesté, après que le Prince & Duc de Marlboroug,& Messieurs les Deputés à l'Armée desd. Etats Generaux,avoient declaré

par Lettre du 26. Mai 1706. écrite aux trois Etats de ces Pays cy jointe par Copie.

Que Sa Majesté la Reine & leurs H. H. P. P. ne doutoient aucunement qu'étant convaincus de la Souveraineté legitime de Sa Majefté Catholique, ils n'embrasfassent avec plaisir l'occasion de se soumettre à son obeissance, comme des fidelles sujets, & qu'à cet effet (après la défaite de l’Armée de France) ils étoient entrés dans ces Pays Bas Espagnols , qu'ils reconnoissoient appartenir de droit au RoiCharles III., promettant par la fusd. Lettre que Sa Majes

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fté Catholique fera nouveller la Foyeuse Entrée de Brabant telle qu'elle a été donnéc par son Predecesseur le Roi Charles II.

C'a été dans cette confiance, & fur cette promesse que les Etats se font soumis & ont embrassé ces assurances avec joye, les trouvant conformes aux anciennes Coutu. mes, Loix, Libertez, & Constitutions Fondamentales de tous ces Pays, qui de. mandent unanimement que leur Prince Souverain à son avenement & inauguration fasse aux Etats & à tous ses Valfaux , sujers, & bonnes gens , le serment de leur être bon Prince, bon Administrateur de la justice, de les regir, gouverner, & traiter, en toutes affaires, selon droit &

par

fen. tence fuiyant le premier article de la Joyeuse Entrée.

Lesd.Etats ayant vu avec patience écouler le terme de trois apnées sans avoir l'effet des fuld. promesses & assurances, ont jugé être de leur devoir, tant pour le bien que pour la consolation du peuple, d'envoyer l'An 1709. une Deputation formelle de leurs Corps à la Haye, pour representer au Prince & Duc de Marlboroug comme Ambassadeur & Plenipotentiaire de S. M. la Reine de la Grande Bretagne, aufli bien

qu'à

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qu'à leurs H. H.P.P. les Etats Generaux des Provinces Unies, que par la Lettre que ce Prince au nom des. M. & les Seigneurs Deputés de leurs H. H.P.P. leur avoit fait l'honneur de leur écrire le 26.deMai 1706., il leur avoit été promis religieusement & en terme bien precis, que S. M. C. les maintiendroit dans l'entiere jouissance de tous leurs anciens droits & Privileges tant Ecclefiaftiques que seculiers, & qu'Elle feroit renouveller la Joyeuse Entrée de Brabant , telle qu'Elle avoit été donnée ci-devant par son Predecesseur Charles II.

Qu'ensuite ils supplioient très humblement Sa Majesté Britannique & leurs H. H. P. P. de leur faire avoir l'accomplissement de cette promesse, Gimportante, & necessaire pour ces Pays, par l'Inauguration solennelle de S. M. C. comme Duc de Lothiers, de Brabant, de Limbourg. & Marquis du St. Empire.

Sur quoi le Prince & Duc de Marlboroug assura pour lors les Deputés d'employer à ce sujet ses bons offices envers S. M. la Reine, de même que leurs H. H. P. P. qui declarerent par leurs Resolutions du jo.

30 Novembre 1709. qu'Elles observeroient Gncerement tout ce qui avoit été promis de leur part par lad. Lettre , & qu'au regard des Instances faites pour l'Inauguration, Elles concerteroient avec S. M. la Reine de la Grande Bretagne.

leur

Cette Resolution après une attente de deux années donna dans la suite un juste sujet aux Etats de Brabant , de redoubler les mêmes instances, lors qu'au mois d'A. yril de la présente Année 1712. ayant été demandé un secours Extraordinaire de qua. trecent mille Florins pour leur contingent, dans une somme de onze cent douze mille florins pour la subsistance des Troupes Imperiales, que S. M. I. & C. avoit bien voulu envoyer en ces Pays-Bas pour le bien de la cause Commune, ils prirent le parti de declarer ouvertement qu'ils ne donne roient leur consentement à ce secours Extraordinaire que sous conditions expresses , qu'avant toutes demandes ulterieures, soit ordinaires soit extraordinaires, ils auroient l'honneur & la consolation de voir S. M. I. & C. dans l'exercice actuel de la Souveraineté en ces Pays-Bas Espagnols, & d'y celebrer l'Inauguration promise & demandée.

Ernonobstant lesd. promesses qui jusques à present n'ont eu aucun effet, il est pour

tant

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