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AVERTISSEMENT

DE L'ÉDITEUR.

LE Recueil que nous publions a été imprimé pour la première fois en 1798, et est devenu fort rare. Les pièces qu'il renferme (dont il n'est guère permis de révoquer l'authenticité) étaient déposées en partie dans les cartons des comités de salut public et de sûreté générale ; et, ensuite, dans ceux du gouvernement directorial. Elles en furent soustraites par une main infidèle; peut-être même quelque membre, agent ou employé supérieur de ce gouvernement, n'a-t-il pas été étranger à leur publication. On pourrait le conjecturer d'après l'esprit de la Préface placée en tête de la première édition. On devinera sans peine les motifs qui nous empêchent de reproduire cette Préface en son entier. Nous avons cru devoir en extraire seulement quelques passages écrits dans des principes raisonnables, et qui ne sont

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nullement en rapport avec le reste de ce morceau préliminaire.

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EXTRAIT DE LA PRÉFACE DE LA PREMIÈRE ÉDITION.

<< Le caractère d'authenticité dont ces pièces sont revêtues est la raison la plus solide de l'intérêt qu'elles doivent obtenir; prétendre à cet intérêt par des opinions qui voudraient l'usurper, ce serait l'affaiblir.

<<< Les relations des contemporains sont les meilleures, quand elles sont des souvenirs sincères, des consignations de faits; les jugemens des contemporains sont ce qu'il y a de pire, parce qu'ils ne sont que des conjectures ou des conséquences tirées de motifs particu-liers.

« On ne peut donc faire assez attentivement et précisément cette distinction des faits d'avec les jugemens; car les jugemens des contemporains étant, répétons-le, surtout dans les agitations politiques, l'effet trop immédiat de sensations toutes récentes, dont ils se don

nent rarement le loisir d'appeler à la réflexion, leur premier devoir serait de s'interdire presque leur propre témoignage; le nôtre est de transmettre, au tribunal irréfragable de l'histoire, les pièces du grand procès de la révolution, nues en quelque sorte, et dégagées de toute glose. La postérité seule prendra ce qui lui appartient; c'est en ne reconnaissant d'autre compétence que la sienne, que nous lui adressons telles quelles, les correspondances originales des plus célèbres chefs royalistes qui ont figuré dans la guerre de la Vendée. Un nouveau Tacite, quand les passions seront refroidies, trouvera peut-être ici quelques matériaux. Mais jusque là, tout ce que nous disons, nous, génération mutilée de vainqueurs et de vaincus, tout ce que nous écrivons, nous faisons, nous prétendons, nous espérons, qu'est-ce autre chose que des matériaux pour

l'histoire?

« Les événemens dont la scène a été le plus rapprochée de nous, sont ceux précisément qui, jusqu'ici, nous ont été le moins connus. C'est sans doute parce que les passions qui y

ont été réciproquement plus froissées, les obscurcissent davantage. La guerre de la Vendée est une des circonstances de la révolution dont l'histoire paraît avoir reçu le plus d'altération de cette influence fatale.

Nous avons pensé que les augustes personnages, dont quelques lettres se trouvent au nombre des pièces que nous publions pour la seconde fois, ne seront point offensés de les voir reproduites. Plusieurs de ces lettres sont déjà connues, et les nobles sentimens qu'elles expriment justifient assez leur réimpression. Les sincères amis de la monarchie ne pourront que nous savoir gré de leur remettre sous les yeux des preuves aussi convaincantes de tous les généreux efforts qui ont été tentés pour hâter le rétablissement du trône, de la religion, d'un ordre de choses enfin, qui, en consolidant la paix en France, rassure en même temps le systême politique de l'Europe.

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