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vos qualités personnelles et vos exploits semblent vous appeler. Ces motifs suffiront pour fixer le vœu des peuples, que je desire recueillir d'une manière assez précise, pour vous déterminer à vous y rendre. Daignez seconder mes vues, que M. de Granjon vous rendra plus en détail. Elles n'ont pour objet que les intérêts de S. M., ceux. des. peuples, l'union des chefs, le succès de la cause, la gloire du monarque, et la vôtre en particulier.

Croyez, je vous prie, à la sincérité de ces sentimens, au zèle que je témoignerai pour les remplir, ainsi qu'au respect avec lequel je suis, monsieur, votre très humble et obéissant serviteur.·

L'abbé BERNIER, agent-général.

Du château du Lavoir, le 23 avril 1796.

Lettre de M. l'abbé BERNIER, à M. le chevalier DE LA GARDE.

MONSIEUR,

Je suis bien sensible aux témoignages de confiance et d'attachement que vous me donnez. Soyez assuré que mon cœur les partage, et que s'il est une occasion où je puisse vous obliger, je ne la laisserai nullement échapper. Poursuivez donc votre carrière; mais, ménagez votre personne; et sans craindre les dangers, évitez-les. Tout est donc maintenant aplani, et je vous verrai bientôt à votre poste avec toute la satisfaction que vous êtes fait pour inspirer. J'ai vu M. Duparc, il est content

de sa mission. Rappelez-moi, je vous prie, au souvenir de M. le Maignan, et soyez toujours assuré de l'attachement sincère avec lequel je suis, votre très humble et obéissant serviteur,

L'abbé BERNIER, agent-général.

Du château du Lavoir, le 26 avril 1796.

Lettre de M. l'abbé BERNIER, & M. Joseph TROTHOUIN, rueBourgeoise, à Angers.

MONSIEUR,

Toute la Vendée sait combien votre sensibilité et votre courage ont sauvé de victimes; et ce pays, en vous comptant au nombre de ses bienfaiteurs, n'attend, pour vous exprimer sa reconnaissance, que le moment d'une paix si nécessaire et si desirée.

On publie que mon influence peut en retarder l'affermissement; et c'est pour imposer silence à cette calomnie, que je me propose de sortir d'un pays, où l'on me rend plus de justice, et dont les malheurs n'ont été causés que par mes calomniateurs. (Ceux qui n'osent y rentrer).

ob

Je m'adresse donc à vous, monsieur, pour tenir, soit du général Hoche, soit des commissaires du directoire, un passe-port pour la Suisse. Je vous donne ma parole d'honneur, en croyant à celle du général et de ces messieurs, que je me rendrai de suite en pays étrangers, et ne mets d'autre condition, que l'exception de ma qualité de prêtre. Soyez sûr, monsieur, que, quel que soit le pays

que j'habite, j'y publierai toujours que vous êtes un véritable ami des hommes, et que, s'ils vous ressemblaient tous, nous verrions renaître l'âge d'or, que je desire bien sincèrement à la France. J'ai l'honneur d'être, monsieur, etc.

Signé, BERNIER, curé de Saint-Lô.

P. S. Je vous envoie, en confiance, mon signalement, et m'en rapporte à votre probité pour le déchirer, si cette affaire ne s'arrange pas.

Etienne Bernier, né à Dau, âgé de trente-trois ans, taille de cinq pieds deux pouces, cheveux noirs, visage plein, nez gros, menton rond, bouche moyenne, front petit, et yeux bleus.

FIN DE LA CORRESPONDance de l'abbé bernier.

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DU VICOMTE DE SCEPEAUX,

GÉNÉRAL EN CHEF, SUCCESSEUr de stofflet,

INTERCEPTÉE OU SAISIE A DIFFERENTES ÉPOQUES.

Nous, général en chef de l'armée de la rive droite

de la Loire, chargeons M. le comte de Bourmont d'exprimer au gouvernement anglais la position de ladite armée, et d'y faire toutes les demandes qu'il jugera nécessaires. Le vicomte DE SCEPEAUX.

Au château de Bourmont, quartier-général, ce 28 décembre 1795.

Le vicomte DE SCEPEAUX, à S. A. R. MONSIEUR, comte D'ARTOIS.

Marie-Paul-Alexandre-César de Scepeaux, a l'honneur de supplier son altesse royale, MONSIEUR, de recevoir avec bonté M. le comte de Bourmont, major-général, chargé de lui exposer les besoins de l'armée, et de solliciter auprès de son altesse royale, des grâces pour les différens officiers dont le courage et la loyauté sont un titre bien authentique pour les mériter. DE SCEPEAUX.

Au château de Bourmont, ce 28 décembre 1795.

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