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provisoire de toutes les armées catholiques et royales, correspondra en cette qualité, directement, et sans intermédiaire, avec son altesse royale, MONSIEUR, avec les ministres de S. M. B., et ceux des puissances belligérantes.

Au quartier-général, le 30 avril 1796.

Le comte Joseph DE PUISAYE, général en chef.

M. le chevalier de la Garde rappellera à M. Windham la promesse qu'il avait faite à M. de Puisaye, de faire continuer les appointemens de toutes les personnes qui s'éloigneraient de leurs corps pour prendre du service dans les armées royales et catholiques; il sollicitera auprès de son excellence l'autorisation de réclamer auprès des chefs des différens corps les appointemens dus à chacun des officiers aujourd'hui présens aux armées catholiques, et demandera trois mois d'avance en leur faveur, sur leurs appointemens à venir.

Le comte Joseph DE PUISAYE, général en chef.

N. B. Cette note est surtout particulière à ceux qui sont entrés en France, détachés de Quiberon, du corps de Royal-Emigrant, et de ceux qui, faits prisonniers dans ceux de Damas, Béon, Rohan, Salm, etc., ont trouvé les moyens de s'évader, et continuent leur service dans les armées royales. L'impossibilité de recueillir des états exacts engagera M. de la Garde à demander une somme à compte pour cet objet.

Lettre du comte DE PUISAYE, au commandant des forces navales de S. M. britannique, dans la baie de Quiberon.

Au quartier-général des armées catholiques

et royales de Bretague, 8 mai, 1796.

J'ai l'honneur de prier M. le commandant des forces navales de sa majesté britannique, dans la baie de Quiberon, de vouloir bien accueillir M. le chevalier de la Garde, envoyé des armées royales auprès du gouvernement, et de lui procurer les moyens de se rendre sans délai à sa destination.

J'ai aussi l'honneur de l'engager à refuser le passage en Angleterre à tous ceux qui ne seraient pas munis d'un passe-port du conseil général ou de moi, et de ne pas les recevoir à son bord, mais de les renvoyer à terre, quelques raisons qu'ils puissent alléguer. Je suis instruit que plusieurs à qui on a eu des raisons de refuser des passe-ports, cherchent à s'embarquer frauduleusement; de ce nombre sont un chevalier de Colbert, et un M. de Vaugiraud. Ces messieurs peuvent servir leur pays et partager les dangers de leurs compatriotes; une pareille défection est du plus mauvais exemple.

M. le commodore voudra bien agréer mes vifs remercîmens pour le zèle avec lequel la marine anglaise nous assiste si obligeamment, et recevoir l'assurance de mes sentimens respectueux.

Le comte Joseph de PUISAYE, général en chef.

FIN DE LA CORRESPONDANCE DU COMTE DE PUISAYE.

DU MARQUIS ET DU CHEVALIER

D'AUTICHAMP,

ET AUTRES PIÈCES SAISIES A DIFFÉRENTES ÉPOQUES.

Lettre du marquis D'AUTICHAMP, oncle du chevalier D'AUTICHAMP, à l'abbé BERNIER.

UOIQUE

Londres, le 2 mars 1795.

QUOIQUE Quoique je n'aie pas, monsieur, l'honneur d'être connu de vous, l'intérêt et l'intérêt et l'amité que vous accordez à mon neveu vous donnent des droits à la reconnaissance de tout ce qui le touche; et, à ce titre, je suis fort aise d'avoir à vous offrir l'expression de toute la mienne. Je vous demande de vouloir bien lui continuer les mêmes sentimens. Je desire fort que les circonstances, en me donnant la possibilité d'aller me réunir à ceux qui ont tant fait pour le rétablissement de l'autel, du trône et de l'ordre, me procurent aussi les moyens de me rapprocher de vous, monsieur, et de vous prier d'agréer, avec ma vénération, l'assurance du bien sincère attachement avec lequel j'ai l'honneur d'être, votre très humble et très obéissant serviteur,

D'AUTICHAMP.

Lettre du marquis D'AUTICHAMP à l'abbé BERNIER. Londres, le 5 mai 1795.

Quoique je n'aie pas, monsieur, l'honneur d'être connu de vous, la considération que vous

accorde M. de Stofflet, m'engage à m'y adresser avec confiance, pour vous prier de me rendre un service; j'écris à ce général, pour lui faire part du desir que j'ai d'aller me réunir à lui, pour lui offrir mes services et mon zèle. Je ne doute pas qu'il ne vous communique ma lettre. Vous y verrez, monsieur, la manière dont je m'explique sur cet objet ; je n'entrerai donc point dans de nouveaux détails; il me suffit de vous demander avec instance de vouloir bien assurer M. de Stofflet qu'aucun motif d'ambition n'a déterminé ma démarche. Je ne puis avoir que celle de mériter l'estime et l'intérêt d'un homme qui fixe les regards de l'Europe, et qui peut influer de la manière la plus heureuse sur le sort de tout ce qui existe de vrais Français. Devenir le compagnon de ce général est un titre dont je me glorifierais, et qui remplirait tous mes vœux; et si, par votre influence, monsieur, je puis hâter ce moment, j'en serai d'une reconnaissance extrême.

J'ai l'honneur d'être, avec des sentimens pleins de vénération, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur, D'AUTICHAMP.

Lettre du marquis D'AUTICHAMP, au vicomte

DE SCEPEAUX.

Londres, Wigmore street, n° 49,
Cavendish square, le 1er mars 1796.

M. le comte de Bourmont veut bien se charger,

M. le vicomte, de vous porter le vœu que je forme

depuis long-temps d'aller me réunir sous vos drapeaux, et de combattre sous vos ordres; je me flatte que vous me connaissez assez, et me rendez assez de justice pour croire que je n'ai pas une autre prétention, et que ma seule ambition, en vous demandant d'aller vous joindre, est de vous être agréable. Tant de raisons m'attachent à vous, M. le vicomte, et me font compter sur votre amitié, que je me plais à croire que, si ma proposition rencontrait quelques obstacles, vous me le marqueriez avec la franchise et la loyauté qui doivent toujours exister entre deux hommes de notre espèce. Me croyant sûr de vos sentimens, je vous observé que dans cette circonstance il ne faut pas que vous les écoutiez seuls; quelque flatté que je sois de votre suffrage, je desire et vous supplie de vouloir bien, si vous me l'accordez, y réunir celui des chefs de votre armée. J'espère que, ne me prévalant ni de mon âge, ni de mon grade, n'ayant d'objet que de les imiter et de mériter leur estime, ils ne verront en moi qu'un homme animé, comme eux, du desir de contribuer au rétablissement de l'autel, du trône et de l'ordre. Si, sous ces rapports, mes services vous sont agréables, dès que vous me l'aurez manifesté, je ne tarderai pas à me rendre près de vous; mais je vous demande de vouloir bien me renvoyer sur-lechamp quelqu'un avec une lettre que je puisse montrer, qui sera mon titre pour obtenir de MONSIEUR l'agrément d'aller vous joindre, et du

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