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PRÉCIS HISTORIQUE DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE, par J. P. Rabaut et Ch. Lacretelle, 6 vol. in-18, fig., br....

30 fr. Savoir: Assemblée Constituante, par J. P. Rabaut, 1 vol.; -Assemblée Législative, par M. Ch. Lacretelle, 1 vol. ; — Convention Nationale, par le même, 2 vol.; Directoire Exécutif, par le même, 2 vol.

Chaque section se vend aussi séparément.

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DE FRANCE,

PENDANT

LE DIX-HUITIÈME SIÈCLE;

PAR M. CH. LACRETELLE,

L'UN DES QUARANTE DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE, PROFESSEUR
D'HISTOIRE A LA FACULTÉ DES LETTRES DE PARIS, CHEVALIER

DE LA LÉGION D'HONNEUR.

TOME HUITIÈME.

NEW YORK

A PARIS

CHEZ TREUTTEL ET WÜRTZ, LIBRAIRES,

RUE DE BOURBON, N°. 17;

A STRASBOURG ET A LONDRES, MÊME MAISON DE COMMERCE

1821.
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hanière dont Al

L'ASSEMBLÉE nationale, paraanière

elle avait supprimé les dinque, dans la nuit du 4 août, elle avait arees rachetables, annonçait assez l'in tion de fonder son système de finances sa vente des biens du clergé. Elle se trouv pour une opération si hardie, je ne dirgas favorisée, mais poussée par l'esprit du cle. Tout se réunissait contre le clergé financiers, capitalistes, rentiers, avoca, philosophes, pro

VIII.

biens du des

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testans, jansénistes, et jusqu'à des curés jaloux de leurs évêques, L'esprit d'irréligion, parmi la multitude des grandes villes et parmi les soldats, attaquait autant les cultes que les ministres même du culte. Les libelles et les journaux révolutionnaires étaient assidûment chargés d'imprécations contre les prêtres et les moines, de blasphèmes contre la religion chrétienne et contre Dieu même. Les campagnes se peuplaient à leur tour de fanfarons d'impiété. La plus grossière ignorance invoquait les noms de Voltaire et de J.-J. Rousseau : c'étaient les deux seuls philosophes dont le nom fût parvenu jusqu'aux oreilles du peuple. La multitude leur prêtait des doctrines d'athéisme contre lesquelles l'un avait toujours protesté et que l'autre avait éloquemment terrassées. Tous ceux qui participaient aux massacres révolutionnaies, cherchaient dans l'athéisme un refuge contre le remords et contre la pitié. Au milieu, d'une effervescence qui menaçait tous les fondemens de l'ordre social, plusieurs membres de l'assemblée nationale qui conservaient, les uns un respect purement politique pour la religion, les autres un attachement sincère pour ses dogmes, pour sa morale, mais empreint d'un esprit de secte ou

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