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DE L'IMPRIMERIE DE L.-T. CELLOT.

COMPLÈTES

DE L'ABBÉ PROYART,

ANCIEN PRINCIPAL DU COLLÉGE DU PUY,
ET CHANOINE D'ARRAS.

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A LA LIBRAIRIE DE LA SOCIÉTÉ TYPOGRAPHIQUE, CHEZ MÉQUIGNON FILS AÎNÉ, ÉDITEUR, rue Saint-Severin, no 11.

M.CCC. XIX.

PUBLIC

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LOUIS XVI

ET SES VERTUS

AUX PRISES

AVEC LA PERVERSITÉ DE SON SIÈCLE.

SUITE DU LIVRE XII.

QUOIQUE le tiers état ent réussi à faire partager ses torts les plus graves à une portion considérable tant du clergé que de la noblesse, les chefs qui le dirigeoient, dans la conscience de leurs menées criminelles, ne s'attendoient pas moins à voir éclater l'indignation du monarque dans la séance qu'il devoit tenir à l'assemblée; et dans la matinée même du jour où elle devoit avoir lieu, ils parcoururent tous les quartiers de la ville, annonçant, comme certain, le projet de la cour, de dissoudre l'assemblée nationale, et exhortant les députés de leur ordre à soutenir noblement le serment fait dans le jeu de paume.

Il est possible, mais qui oseroit l'affirmer? qu'il

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eût été temps encore pour Louis XVI de se montrer à ces factieux en juge irrité, et de leur intimer l'ordre d'aller apprendre à ses provinces qu'il prétendoit rester leur roi. Au moins la défection d'une si grande partie de la noblesse et du clergé ajou toit-elle infiniment au danger de la tentative; et Louis XVI, suivant la pente de son caractère, parut dans la séance royale en père indulgent plutôt qu'en monarque offensé. S'il fit entendre quelques reproches, ce fut le cœur qui parut les prononcer et non le ressentiment. S'il annula les opérations du tiers état, ce fut pour substituer à des prétentions anarchiques une foule de véritables et solides. avantages; et l'on peut dire que jamais roi de France ne s'étoit montré à ses sujets les mains remplies d'autant de bienfaits que Louis XVI vouloit en verser sur les siens dans la journée à jamais mémorable du 23 juin 1789.

Dans le discours d'ouverture de la séance : « Mes»sieurs, disoit le monarque, je croyois avoir fait > tout ce qui étoit en mon pouvoir pour le bien de >>mes peuples, lorsque j'avois pris la résolution de >> vous rassembler, lorsque j'avois surmonté toutes les difficultés dont votre convocation étoit entou»rée, lorsque j'étois allé, pour ainsi dire, au-de>>vant des vœux de la nation, en manifestant d'a»>vance ce que je voulois faire pour son bonheur. Il >> sembloit que vous n'aviez qu'à finir mon ouvrage ; >> et la nation attendoit avec impatience le moment

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