Dictionnaire universel des sciences morale, économique, politique et diplomatique; ou Bibliotheque de l'homme-d'état et du citoyen;

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Chez les libraires associés, 1777 - France - 30 pages
 

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Popular passages

Page 392 - C'est une règle tirée de la nature que , plus on diminue le nombre des mariages qui pourraient se faire , plus on corrompt ceux qui sont faits : moins il ya de gens mariés , moins il ya de fidélité dans les mariages : comme , lorsqu'il ya plus de voleurs , il ya plus de vols.
Page 503 - Que les terres employées à la culture des grains soient réunies, autant qu'il est possible, en grandes fermes exploitées par de riches laboureurs; car il ya moins de dépense pour l'entretien et la réparation des bâtiments, et à proportion beaucoup moins de frais, et beaucoup plus de produit net dans les grandes entreprises d'agriculture, que dans les petites.
Page 527 - ... des arts, entretenir une riche défense contre vos ennemis, et subvenir avec opulence aux dépenses des travaux publics pour les commodités de la nation, pour la facilité du commerce de vos denrées, pour les fortifications de vos frontières, pour l'entretien d'une marine redoutable, pour la décoration du royaume, et pour procurer aux hommes de travail des salaires et des gains qui les attirent et qui les retiennent dans le royaume. Ainsi, le gouvernement politique de l'agriculture et...
Page 508 - On a souvent parlé de l'établissement de l'impôt payé en nature par la récolte en forme de dîme: ce genre d'imposition serait à la vérité proportionnel au produit total de la récolte, les frais compris: mais il n'aurait aucun rapport avec le produit net: plus la terre serait médiocre et plus la récolte serait faible , plus il serait onéreux, injuste et désastreux.
Page 517 - La culture des vignes est la plus riche culture du royaume de France ; car le produit net d'un arpent de vignes, évalué du fort au faible, est environ le triple de celui du meilleur arpent de terre cultivé en grains. Encore doit-on remarquer que les frais compris dans le produit total de l'une et de l'autre culture sont plus avantageux dans la culture des vignes que dans la culture des grains; parce que dans la culture des vignes, les frais fournissent, avec profit, beaucoup plus de salaires pour...
Page 501 - Qu'il ne se prenne pas non plus sur les richesses des fermiers des biens-fonds, car les avances de l'agriculture d'un royaume doivent être envisagées comme un immeuble qu'il faut conserver précieusement pour la production de l'impôt, du revenu et de la subsistance de toutes les classes de citoyens : autrement l'impôt dégénère en spoliation, et cause un dépérissement qui ruine promptement un Etat.
Page 506 - ... des papiers commerçables, où l'escompte augmente de plus en plus les fortunes pécuniaires stériles. Ces fortunes séparent la finance de l'agriculture et privent les campagnes des richesses nécessaires pour l'amélioration...
Page 532 - L'intérêt du gouvernement eft donc de favorifer les cultivateurs, avant toutes les clafles oifeufes de la fociété. La noblefle n'eft qu'une diftin6tion odieufe, quand elle n'eft pas fondée fur des fervices réels & vraiment utiles à l'état, comme celui de défendre la nation contre les invafions de la conquête, & contre les entreprifes du defpotifme. Elle n'eft que d'un fecours précaire...
Page 186 - Acadie, cinquante acres dç terr£, & dix pour toute perfonne que chacun d'eux ameneroit de fa famille : quatre-vingts acres aux bas officiers , & quinze pour leurs femmes & pour leurs...
Page 457 - L'efpérance d'arrêter l'induftrie de toute nation qui n'a pas de forces, leur a fait habituellement défirer, favorifer même les entreprifes des Barbarefques.

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