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'Afin de réunir les avantages du plan suivi par l'auteur à ceux qui devraient résulter de la méthode indiquée par M. d'Avezac de fondre l'histoire des marins dans celle de la colonie, ne pourrait-on pas mettre dans un même tableau tous les hommes d'une même époque, soit comme administrateurs, militaires ou marins?...Ce plan que nous indiquons serait, suivant nous, plus lié dans ses parties et mieux entendu. dans son ensemble.

"L'auteur du manuscrit nous pardonnera ce préambule que nous avons hasardé; mais que notre sympathie et notre amitié pour lui nous ont dicté.

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Quoiqu'il en soit, cet ouvrage sera un monument élevé à l'histoire de la colonie et aux grands souvenirs laissés par les hommes célèbres qui y figurent."

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Déjà le 29 Octobre 1843, il m'avait écrit:- "Pour Dieu mon ami, ne différez pas à faire imprimer votre intéressant ouvrage; le seul et unique dans son genre, et le plus complet de ceux qu'on a publiés jusqu'à ce jour. Enrichissez notre histoire maritime au delà du Cap de Bonne-Espérance, de ces faits que vous avez recueillis et amassés si consciencieusement, je dirai même si merveilleusement. Hatez-vous donc d'élever ce monument historique dont on vous saura un gré infini...."

Le 5 Janvier 1845, il me disait.... "J'ai repris, ce matin, la lecture de votre manuscrit...j'en suis à la page 553...J'ai lu tout avec infiniment de charmes. ..Je désire bien que votre livre soit mis au grand jour; il sera d'un grand enseignement pour les ministres et pour tous ceux qui s'intéressent à la gloire de notre pays.."

Extrait d'une lettre du Dr. Desnoyers, qui a résidé pendant longtemps à Maurice, (Ile de France.)

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"Mon cher Saint-Elme

Vézelay 22 Novembre 1857

Sous quelques semaines, je vous rapporterai votre précieux manuscrit que, moi, j'appellerai plutôt les Annales que l'Histoire de Maurice, tant les faits et digressions s'y enchaînent et se suivent, marchant isolément les uns des autres, pour arriver au même but. J'admire en le lisant, car je le lis tous les matins, avant le jour, pour lui donner une attention plus vierge des distractions de la journée!

"L'histoire, l'inexorable histoire a malheureusement bien des faits à consigner, qui choqueront encore, tant il reste de neveux et petits neveux, à Maurice, de ces anciens fauteurs de troubles et dilapidateurs, qui ont mérité qu'un des leurs, M. Antoine Couve, ait dit et pu dire qu'il n'y avait guère à Maurice que des dupes et des fripons; mais qu'il avait su se garder d'être compté parmi les premiers!...

"J'ai fait quelques observations, ça et là, mais je ne continuerai pas, votre œuvre est de trop haute portée pour que j'y attache le moindre signe de critique; ce qui est fait pourtant ne vous sera pas soustrait, ne fut-ce que pour témoigner de ma suprême attention quand je lisais...

"Mon voyage à Paris a pour but de mettre ordre à mes affaires, ayant pris le parti de faire retour à Maurice..."

21 Janvier 1860.

On a vu, par ma correspondance maritime (Manus. Vols. 1 et 2,) combien je me suis donné de peine pour découvrir le plus possible de documents relatifs à l'Histoire civile et militaire de l'Ile de France. Mon excellent ami, le docteur Desnoyers, dans un voyage qu'il a fait, depuis lors, à Maurice, pour recouvrer une partie des fonds qu'il y avait encore, a bien voulu tenter de faire, pour mon compte, de nouvelles recherches dans les archives de cette colonie, et, voici, pour réponse, un fragment du journal Le Cernéen, du 8 Décembre 1859, qu'il m'a envoyé pour me prouver que toutes mes tentatives, restées jusqu'à présent, resteraient probablement toujours infructueuses :

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"On ne saurait revenir trop souvent sur la nécessité de mettre, au plus vite, de l'ordre dans le bureau des archives, qui contient, ainsi qu'on le sait, et ainsi qu'il a été cent fois répété, des documents du plus haut intérêt pour la fortune publique, documents que l'on ne peut, aujourd'hui, communiquer à ceux qui en ont besoin, pour la "raison qu'on ne sait où les trouver. Beaucoup doivent manquer, sans aucun doute, depuis le laissez-aller qui règne, et, cependant, aucun plan ou autre papier n'aurait dû ou ne devrait être détourné, sous quelque prétexte que ce soit.

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Le feu a pris, ces jours derniers, dans un magasin de grains, en "face du bureau de l'Enregistrement qui contient aussi d'autres "documents, non moins importants, dont les doubles devraient être,-et nous craignons qu'ils ne le soient pas,-déposés aux Archives. Si on n'avait pu se rendre maître de ce commencement d'incendie et que le bureau de l'enregistrement et des hypothèques eût été consumé par 'les flammes, quelles auraient été les conséquences d'un pareil sinistre, 'sinon l'anéantissement des fortunes du pays, ou, du moins, une confu"sion telle qu'il aurait fallu beaucoup de temps, de bonne foi et de loyauté pour rétablir les choses telles qu'elles étaient. Il n'est pas d'assurance contre l'incendie qui eut pu remédier à un tel désastre. La "valeur de l'immeuble, s'il est assuré, aurait été payée au propriétaire, "il est vrai; mais les papiers, les registres dont les doubles n'existent pas aux archives, où, d'ailleurs, pareil accident peut également arriver, eussent été pour toujours perdus. Il est donc plus que temps ou jamais de remédier à un si déplorable état de choses.