Nouvelles lettres de J.J. Rousseau

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Chez C.F. Poinçot, 1789 - Authors, French - 380 pages
 

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Page 186 - De tous les sentiments dont mon cœur était pénétré pour vous, il n'y reste que l'admiration qu'on ne peut refuser à votre beau génie et l'amour de vos écrits. Si je ne puis honorer en vous que vos talents, ce n'est pas ma faute. Je ne manquerai jamais au respect qui leur est dû, ni aux procédés que ce respect exige. Adieu, Monsieur.
Page 186 - C'est vous qui me rendez le séjour de mon pays insupportable, c'est vous qui me ferez mourir en terre étrangère, privé de toutes les consolations des mourants et jeté pour tout honneur dans une voirie, tandis que vivant ou mort tous les honneurs qu'un homme peut attendre vous accompagneront dans mon pays.
Page 57 - J'ai dit beaucoup de mal de vous, j'en dirai peut-être encore ; cependant , chassé de France , de Genève , du canton de Berne , je viens chercher un asile dans vos États. Ma faute est peut-être de n'avoir pas commencé par là . cet éloge est de ceux dont vous êtes digne. Sire, je n'ai mérité de vous aucune grâce , et je n'en demande pas...
Page 58 - Vous êtes mon protecteur et mon bienfaiteur; et je porte un cœur fait pour la reconnoissance; je viens m'acquitter avec vous , si je puis. Vous voulez me donner du pain ; n'y at-il aucun de vos sujets qui en manque ? Otez de devant mes yeux cette épée qui m'éblouit et me blesse ; elle n'a que trop fait son devoir, et le sceptre est abandonné.
Page 186 - Je ne vous aime point, monsieur, vous m'avez fait les maux qui pouvaient m'être les plus sensibles, à moi votre disciple et votre enthousiaste. Vous avez perdu Genève pour le prix de l'asile que vous y avez reçu; vous avez aliéné de moi mes concitoyens pour le prix des applaudissements que je vous ai prodigués parmi eux. C'est vous qui me rendez le séjour de mon pays insupportable...

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