fication coulante. On écrivit, on composa des brochures bien lourdes, dont on ne se souvient plus. Les coteries se liguerent, l'envie frémit de rage, la médiocrité pâlit, les Journaux se contredirent, et la Piece, dont les critiques trouvoient la marche languissante, parce qu'elle étoit simple, resta.... Les juges équitables y voient une intrigue suffisante, et des scenes piquantes et variées, dans lesquelles le sel de Plaute se joint à l'urbanité de Térence. >> « On remarque beaucoup de rapport entre cette Piece et Le Médisant, de Destouches, dit encore l'Auteur de cette Vie, ainsi que les Auteurs du Dictionnaire et des Anecdotes Dramatiques, et celui des Observations sur Gresset et sur ses Ouvrages, insérées dans le treizieme volume du Nécrologe des Hommes célebres de France, année 1778; mais si ces deux Comédies se ressemblent pour le fonds, quelle différence dans les détails! qu'ils sont supérieurs dans Le Méchant ! Que les portraits y sont variés et les caracteres contrastés avec finesse !.... Cette Piece est la satire du tems, et la satire la mieux écrite qui ait paru depuis Boileau. >> Le lendemain de la premiere représentation du Méchant, M. Bailly, sous le nom d'une Muse bourgeoise du Parterre, envoya ces vers à Gresset, à l'occasion de quelques mauvaises critiques que l'on faisoit de cette Piece. Un membre de Café, Philosophe pédant, Quelqu'un dit au mauvais plaisant : LE MECHANT, COMÉDIE, EN CINQ ACTES, EN VERS, PAR GRESSET; Représentée, pour la premiere fois, par les Comédiens François ordinaires du Roi, le 27 Avril 1747. |