J'ai réfléchi.... D'ailleurs, l'inquiétude.... Et puis de certains bruits sur votre solitude.... SIDNEY. Quoi! que t'a-t-on dit? qui? DUMONT. Je ne cite jamais. Il suffit qu'à vous voir triste dans cet excès, Que pour vous y laisser lentement trépasser SIDNEY. Où prends-tu cette idée ? DUMONT. Il est vrai qu'elle est folles Mais la précaution n'est pas un soin frivole. La vie est un effet, dont je fais très-grand cas, Dumont, à ce propos, s'aime donc bien au monde ? DUMON T. Moi! Monsieur? Mon projet, si le Ciel le seconde, Est de vivre content jusqu'à mon dernier jour. Laisse-là ton sermon, et va porter ma lettre. DUMONT. J'en suis fâché, Monsieur, cela ne se peut pas SIDNEY. De vos petits propos, à la fin, je suis las. J'aime assez, quand je parle, à voir qu'on obéisse; DUMONT, à part. Ayez des sentimens ; Voilà tout ce qu'on gagne à trop aimer les gens ! Est-ce pour mon plaisir (j'enrage, quand j'y pense !) Que je demeure ici? La belle jouissance! SIDNEY, à Dumont. FAQUIN ! quel est le maître ? DUMONT. Monsieur, je sais fort bien que c'est à vous à l'être; Battez-moi, tuez-moi; je ne partirai pas. Je ne puis vous quitter dans l'état où vous êtes, Henri, partez pour Londre, et portez, dans l'instant, (A Dumont.) Vous, sortez de chez moi. Faites votre mémoire (Il sort. ) SCENE X I. DUMONT, seul. BON! me voilà dans ma gloire ! Vous me chassez? Tant mieux; je m'appartiens : ainsi Fin du premier Acte. ACTE II. SCENE PREMIER E. HAMILTON, DUMON T. DUMONT. Vous me tirez, Monsieur, d'une très-grande peine, Et je bénis cent fois l'instant qui vous amene! Et s'il veut, malgré moi, s'en faire une habitude. 11 vient de vous écrire, et, sans doute, ici près, Vous aurez, en chemin, rencontré son exprès. HAMILTON. Non; mais j'ai remarqué, traversant l'avenue, Je devine, à-peu-près. Au pays où nous sommes |